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LFH - Finale Aller

Metz a désormais un coup d'avance

, par Dalibor

Pop-Lazic-Metz

La finale aller du championnat aura offert un spectacle un peu bizarre hier soir, à Orléans. Les Fleuryssoises, tétanisées par ce qui était, pour beaucoup, leur dernier match devant leur public, n'auront jamais vraiment su se libérer tandis que les Messines se sont rendues coupables de quelques erreurs techniques aux moments clés du match pour espérer repartir du Loiret avec un avantage plus conséquent. Au final, Metz s'est imposé par la plus petite des marges (24-23) ce qui augure donc d'une finale retour des plus ouvertes !

Le début de match est pourtant sympathique comme tout. Les deux équipes cherchent à vite monter leurs ballons et profitent de défenses encore en réglage. A Fleury, ce sont les ailières qui scorent alors qu'à Metz c'est le secteur central qui fait parler la poudre (3-3, 4'). Grace Zaadi est précieuse dans le Barbosa-Fleuryjeu des Dragonnes et exploite chaque espace laissé libre par l'arrière-garde loiretaine. Alexandrina Cabral Barbosa, voyant ses partenaires de plus en plus en difficulté, prend les choses en main au sein de l'attaque des Panthères mais Metz redouble d'efficacité offensive (6-8, 14'). Mais, profitant d'une supériorité numérique, l'internationale espagnole inflige un 3-0, un peu toute seule, aux Messines ce qui permet à Fleury de reprendre le contrôle du match (9-8, 19') et force Manu Mayonnade à prendre son temps-mort. Sladjana Pop-Lazic bonifie son entrée en jeu grâce à deux buts coup sur coup et c'est une réalisation de Marta Lopez, sur pénalty au buzzer, qui permet aux Fleuryssoises de retourner aux vestiaires avec un retard de deux buts (12-14, MT).

Comme en première période, c'est Nina Kanto qui ouvre les hostilités. Malgré la rentrée de Julie Foggea dans le but des Panthères qui fait du bien à ses partenaires, les Fleuryssoises ne parviennent Gros-Metzpas à recoller et Ana Gros puis Xenia Smits allume le but adverse pour donner trois buts d'avance aux leurs (14-17, 39'). Marina Rajcic répond aux arrêts de Julie Foggea, qui continue de faire le spectacle. Fleury, à nouveau, revient à hauteur de son adversaire à l'entrée du money-time (18-18, 49'). Alors que la base arrière fleuryssoise reste trop en-deçà de son niveau, Fred Bougeant lance Melissa Agathe dans la bataille. A 21 ans, la jeune joueuse formée au club, prend ses responsabilités et inscrit un 4/4 époustouflant. Metz n'arrive plus à repasser à trois buts d'avance et Darly Zoqbi, ressortie du banc, fait un arrêt décisif sur pénalty. Comme un symbole, le dernier jet de 7 mètres fleuryssois, lui, est transformé par la même Agathe. Une des rares joueuses à rester au club la saison prochaine (23-24, FT)...

Fred Bougeant (Fleury) : "Il y avait trop d'émotions ce soir. On n'a pas su se libérer. Vous savez, l'an prochain, nous ne quitterons pas seulement Fleury. On quittera aussi la France. Ce qui signifie qu'on sera éclatés partout en Europe. C'est vraiment une nouvelle vie qui nous attend. Forcément, ce n'est pas facile à gérer... On espère tous trouver un club avec autant d'amitié et de solidarité qu'ici. Alors, dans nos têtes, ce n'est pas uniquement une fin de saison sportive. J'espérais que ce match soit une soupape pour les filles mais ça ne l'a pas été. On a raté beaucoup de choses aujourd'hui. Je n'ai pas l'impression d'avoir vu le vrai Fleury jouer ce soir. Je suis déçu pour les filles car elles avaient à cœur de faire un dernier gros match devant leur public. Mais je n'ai pas de regret."

Manu Mayonnade (Metz) : "Les compteurs sont remis à zéro pour le match retour. Il faudra se vider la tête pour penser à autre chose. C'est vrai qu'à un ou deux moments, on était à +3 et qu'on finit à +1 mais il ne faut pas oublier qu'en face, c'est Fleury ! On s'impose ici et, de mémoire, il n'y a pas beaucoup d'équipes françaises qui sont venues le faire. On a du boulot pour nos quinze prochains jours."

Sladjana Pop-Lazic (Metz) : "On est vraiment contentes d'être venues gagner ici. On fait un mauvais début de seconde période, on rate trop de shoots et c'est dommage. On doit être encore plus solides en défense aussi. Mais, au final, gagner à Fleury, c'est toujours compliqué donc ce résultat est une bonne chose. On va bien travailler et dans deux semaines, on jouera devant notre public et on va rien lâcher !"

Clément Domas et Bertrand Delhomme à Fleury

Place 3/4

Dans le match aller comptant pour la troisième place du championnat, Nice a battu Issy-Paris (25-24). Un match à l'incroyable scénario puisque les Parisiennes ont assommé les Niçoises en première période avec une grande Hanna Oftedal (6-13, 23' et 9-15, MT) avant de s'effondrer en seconde période. La rentrée de la jeune gardienne Amandine Balzinc (10 arrêts/21) est en effet un détonateur pour les Azuréennes qui inscrivent un 7-1 au retour des vestiaires (17-16, 41'). Issy-Paris se réveille alors au bon moment grâce aux sœurs Lassource (20-22, 50') mais c'est finalement Agnès Hornyak qui scellera le sort de la rencontre pour donner la victoire aux siennes (25-24, FT). Le match retour, qui sera décisif dans la course à l'Europe, est prévu samedi prochain (20h). En même temps que la finale du championnat...

Place 5/6

Malgré le succès de Besançon sur ses terres face à Nantes (26-24), ce sont les Nantaises qui terminent le championnat à la cinquième place puisqu'elles s'étaient imposées à l'aller (25-21). Jessica Alonso, pour son dernier match sous les couleurs bisontines, a réalisé un festival avec 9 buts. Catherine Gabriel s'est également amusée avec 20 arrêts.

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