LFH - J6
IPH vient à bout de Besançon
Au terme d’un final particulièrement indécis, Issy-Paris a pris les points de la victoire hier soir face à Besançon (26-25). L’ESBF, qui a eu les occasions de revenir plusieurs fois au score, a trop pêché dans le dernier geste mais a montré, à nouveau, un visage séduisant. Pour son retour sur le banc, Arnaud Gandais, lui, a bâti son succès sur une défense solide. Avec ce succès, IPH accroche le bon wagon en haut du tableau.
A voir les visages dépités des Bisontines en fin de rencontre, toutes savent qu’elles sont passées à un doigt d’un sacré truc. « Nous voir comme ça, aussi abattues alors qu’on vient de perdre d’un but contre l’une des plus grosses équipes du championnat, c’est quand même bon signe, souligne Raphaëlle Tervel, la technicienne de l’ESBF. Je suis très fière de ce groupe qui a une nouvelle fois tout donné. Encore une fois, on échoue à un but après Metz (25-26) mais je suis persuadée que ça va finir par payer. On manque encore d’expérience sur la fin de match mais c’est normal, mon équipe est jeune. Ca va venir ! »
Il faut dire que IPH s’est fait peur, un peu tout seul, aussi, hier soir. Après un retour des vestiaires séduisant (17-13, 33’), les Parisiennes ont commencé à afficher un gros manque d’efficacité offensif, encaissant un 4-0 en six minutes (17-17, 40’). « C’est le symbole d’une équipe fébrile, en stress, regrette Arnaud Gandais, revenu aux affaires sur le banc d’IPH. Mais le fait qu’elles n’aient pas craqué montre que cette équipe a de vraies qualités et certaines valeurs. Mais ça, on le savait déjà. Le problème aujourd'hui est qu’on a beaucoup de bons ingrédients mais on n’arrive pas à bien les mélanger ensemble. »
Usant du jeu à 7 jusqu’à la dernière minute, l’ESBF n’est en effet pas parvenu à dépasser son adversaire, se faisant punir par deux fois dans les dix dernières minutes en raison de sa cage laissée vide. Un pari tactique tenté par Raphaëlle Tervel qui a failli se révéler payant, tant le jeu avec ses ailières fut bien huilée avec Amanda Kolczynski et Chloé Bouquet à la finition. « Contre une équipe comme IPH, il faut toujours tenter des choses, sinon on prend le risque de repartir avec une valise, explique l’entraîneur bisontine. On a vu qu’on avait plus de mal à 6 contre 6 alors on a essayé. Et, au final, le jeu à 7 a plutôt bien marché, on a pris des buts, certes mais c’était le risque à prendre ! »
Malgré une dernière possession adverse, Issy-Paris s’est finalement imposé (26-25, FT) et assure donc l’essentiel. « Je suis contente d’avoir gagné même si, une nouvelle fois ça a été très difficile, souffle Stine Oftedal. Je ne comprends pas pourquoi nous sommes incapables de tuer un match. C’est très stressant, très fatiguant à la longue. Beaucoup de choses se sont passées en peu de temps ici alors c’est très bien d’avoir réussi à s’imposer dans ses conditions. »
Prochaine étape pour Issy, direction Brest. « Une autre équipe en confiance, ce qui n’est pas vraiment notre cas, analyse Arnaud Gandais. Mais je tiens à rendre hommage à Pablo, avec qui j’ai vécu 7 années formidables. Je connais l’homme et je connais aussi ses qualités de technicien. J’aurais souhaité qu’il soit à mes côtés ce soir. Est-ce que c’était le bon moment pour un tel changement dans le staff ? Je ne suis pas sûr qu’il y ait de bons ou mauvais moments pour ce genre de choses. Aurait-il fallu le faire avant le retour face à Erd ? Pas sûr que le résultat aurait été mieux. Attendre davantage ? Les dirigeants ont souhaité que ça se passe maintenant, on ne va pas refaire l’histoire. »
Samedi, pour Besançon, place à la réception de Chambray. « C’est ce genre de matchs qui sont les plus importants pour nous, pour la course aux play-offs, rappelle Raphaëlle Tervel. Il va falloir récupérer, et vite, car elles ont tout donné ce soir. »
Les stats:
Issy-Paris: Solberg (16 arrêts / 1 but), Garba (1 arrêt). Lassource C. (3/4), Oftedal S. (5/8), Sercien-Ugolin (1/4), Camara, Zalewski (2/4), Tegstedt (2/2), Oftedal H. (1/4), Niakaté (2/5), Abbingh (4/8), Wibe (3/4), Lassource D., Deba (2/2).
Besançon: Gabriel (14 arrêts), Munoz. Bouquet (3/6), Frécon (2/6), Dazet (0/1), Kolczynski (6/8), Dupuis (2/7), Manaut (3/7), Elorza (0/1), Robert (5/7), Zazai ( 2/2), Touré (0/1), Nunez, Levêque (2/4).