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PSG, "premier checkpoint OK"
Le PSG a assuré la première place de son groupe de Champions League en dominant Flensburg-Handewitt (35-32), au terme d'un match de très haute volée.
On n'était pas à Cologne, hier soir du côté du treizième arrondissement, mais sur le terrain, le niveau de jeu n'en était pas loin. Au terme d'une bataille physique et tactique qui a parfois atteint les sommets, le PSG a assuré la première place de son groupe de Champions League, et par là même sa qualification directe pour les quarts de finale de l'épreuve. "C'était super important, non seulement en terme de calendrier, mais aussi car cette première place nous assure le match retour à la maison en quarts" expliquait Luc Abalo après le coup de sifflet final. "Aujourd'hui, le public a mis une grosse pression sur Flensburg". Les Parisiens, soutenus par une Halle Carpentier pour une fois bouillante, ont connu deux gros temps forts, dans le premier et le dernier quart d'heure du match, qui leur ont permis de l'emporter. Les deux fois, Thierry Omeyer a empilé les arrêts, ses coéquipiers ont monté les ballons pour creuser un premier écart tôt dans le match (9-5, 13'), avant de plier celui-ci à l'entame du money-time (34-30, 55'). Avec une constante tout au long des soixante minutes, la très grosse performance de Samuel Honrubia. Rarement servi habituellement, il a profité du choix de Noka Serdarusic de laisser Mikkel Hansen sur le banc au profit de Daniel Narcisse pour s'exprimer, lui qui quittera le club en fin de saison pour rejoindre Tremblay. Bien loin des lustres de la Champions League. "Forcément , quand on est dans cette situation, ces matchs ont une saveur particulière" confirmait-il, tandis que son partenaire chez les Bleus, Kentin Mahé, n'a lui joué qu'un mi-temps, probante au demeurant avec cinq buts pour lui.
En attendant, le PSG est aujourd'hui dans la même situation que Barcelone, le tenant du titre et lui aussi premier de son groupe, mais Nikola Karabatic ne veut pas faire de comparaison. "On ne sait pas, si on arrive au Final Four et eux aussi, alors on pourra dire qu'on est au même niveau" analysait-il. Pourquoi pas, mais l'impression laissée par le PSG hier, même face à un Flensburg qui n'a pas jeté toutes ses forces dans la bataille (Mogensen préservé, Eggert et Svan Hansen n'ont que peu ou pas foulé le terrain), est celle d'une équipe par moments irrésistible et qui arrive désormais à trouver des solutions quand Mikkel Hansen n'est pas sur le terrain. Daniel Narcisse a apporté de la variété et Sergiy Onufryienko a réalisé sa deuxième grosse prestation de la saison, après celle à Kiel, au bon moment. Mais la marge de progression est encore grande, comme le confirmait l'ainé des frères Karabatic : "Ce n'est pas mission accomplie, c'est juste le premier checkpoint qui l'est. On verra en fin de saison" disait celui-ci, avant de faire un rapide bilan des quatorze premiers matchs de son équipe. "Finir premier dans une telle poule, avec Veszprem, Kiel, Flensburg, des matchs compliqués à Plock ou Celje, c'est solide. On a montré un bon niveau de jeu, on a confiance en notre jeu, on a passé un cap défensif. Et quand on attaque bien et qu'on combine les deux, on joue à un très haut niveau". Que ce soit Zagreb ou Rhein-Neckar Löwen, l'adversaire en quart de finale est prévenu : ce PSG est taillé pour les hauts sommets.
PSG - FLENSBURG-HANDEWITT 35:32 (16:16)
PSG : Annonay (0/1 pén), Omeyer (14 arrêts dont 1/5 pén); Mollgaard (1/2), Accambray, Vori, Kounkoud, Barachet, Gunnarsson, Abalo (2/4), L. Karabatic (3/3), Hansen (7/12 dont 5/6 pén), Narcisse (5/11), Onufryienko (6/10), Honrubia (8/11), N. Karabatic (3/6), M'Tima
FLENSBURG : Andersson (13 arrêts dont 1/5 pén), Möller (2 arrêts dont 0/1 pén); Karlsson, Eggert (5/6 dont 5/6 pén), Glandorf (1/2), Svan Hansen (2/3), Wanne (2/4), Djordjic (2/5), Jakobsson (4/9), Heinl, Toft Hansen (0/1), Gottfridsson (2/3), Lauge Schmidt (2/6), Mahé (5/6), Radivojevic (4/5), Kozina (3/4)
Kévin Domas à Carpentier.