Starligue - J10
La belle victoire d'Aix
Pour cette 10e journée de Starligue, le PAUC se déplaçait sur le parquet de l’Usam Nîmes. Deux équipes de caractère afin de disputer un match à l'ambiance particulière. Longtemps au coude à coude, les Nîmois ont finalement cédé face à des Provençaux pragmatiques à la suite d’un intense combat et d’une performance défensive de qualité (25-29).
A l’image d’un début de rencontre où les deux formations ont pris du temps pour se mettre en ordre de marche, le jeu a souvent laissé place à l’affrontement et à l’impact physique. Les Nîmois prennent néanmoins une première option en créant un premier écart au score, sous l’impulsion de Quentin Dupuy (4/6) qui enchaîne deux buts consécutifs à neuf mètres (4-1, 7e). Les percées de la base arrière gardoise à l’intérieur de la défense aixoise encore en réglage sont tranchantes mais relativement éphémères. La 0-6 aixsoose articulée autour de Karl Konan, très précieux sur ses nombreux contres réalisés, met en échec les Gardois sur leurs tentatives de loin à l'image de Snorri Gudjonsson en manque de réussite. Les deux gardiens se rendent la pareille avec quatre arrêts chacun dans les dix premières minutes.
Au fur et à mesure, la Green Team de Franck Maurice se montre dilettante et empruntée dans ses intentions. Les Provençaux font entrer l’expérimenté Jérôme Fernandez (5/7) qui soulage son attaque en jouant sur un rythme de sénateur, ce qui permet au PAUC de basculer en tête pour la première fois de la rencontre (7-8, 19'). Pourtant c'est Steven George (3/4), absent des terrains depuis l’an dernier suite à une fracture de fatigue permet à Nîmes de regagner les vestiaires avec un léger avantage (12-11, MT).
Aix trouve la clé en seconde période
Les Provençaux redémarrent la seconde mi-temps en s’appuyant sur une défense de fer. Rarement pris à défaut, l’autrichien Thomas Bauer (15/37) fait la différence dans les cages provençales et empêche Nîmes de trouver la bonne carburation en attaque. Moment choisi par Jérôme Fernandez et son staff pour lancer Sergiy Onufriyenko (6/7) et sa force de frappe en dehors des neuf mètres. Opération réussie, puisque le transfuge ukrainien du PSG débarqué cet été dans les Bouches-du-Rhône, fait parler la poudre en compagnie du remuant Gabriel Loesch (8/8) et inverse la tendance au score en moins de dix minutes (16-18, 40e). La spirale positive tourne alors largement en faveur des visiteurs comme en témoigne le pénalty passé largement au dessus de Pawel Podsiadlo (41e). En difficulté sur le plan physique, Nîmes décide d’introduire du sang frais en attaque avec le jeune serbe Stevan Sretenovic (2/3) et Julien Rebichon (1/3) afin de combler le manque d’animation offensive. Ces derniers redonnent toutefois de l’espoir aux Gardois en revenant à une seule unité (20-21, 48e). Mais c’est alors qu’Aymeric Minne (2/7), véritable facteur X en demi-teinte durant l’ensemble de la rencontre, sort du banc pour à son tour aggraver le score et plonger les Nîmois plus bas que terre dans les cinq dernières minutes (22-27, 56e). Venus chercher le bon coup à l’extérieur, les Provençaux remplissent de belle manière leur mission commando (25-29, FM), ce qui leur permet de passer juste devant Nîmes au classement à la difference de buts.
Réactions à chaud :
Rémi Desbonnet (gardien, Nîmes) : « Ce soir, on est exactement tombé dans le match qu’ils voulaient que l’on fasse. Ils ont gagné la bataille de tranchées sur la deuxième mi-temps, mais il faut rapidement se remettre la tête à l’endroit pour aller chercher les points à Cesson mercredi prochain. Cela fait quatre matches d’affilé que l’on livre avec une grande intensité et je pense que la fraîcheur mentale a joué pour beaucoup dans notre défaite. Ils nous ont progressivement éteint et mis en difficulté par leur défense très agressive, mais on prend date pour le match retour d’autant que certains nous ont un peu chambré sur la fin de la rencontre. »
Rémi Salou (pivot, Nîmes): « Je pense qu’on a manqué un peu de réussite et on n’a pas su tuer le match quand il le fallait, en faisant briller le gardien adverse à plusieurs reprises. Cela s’est joué sur quelques détails encore une fois. Un match sans ce soir, mais Cesson va arriver vite et cela va être très important d’aller gagner là-bas. »
Aymeric Minne (demi-centre, Aix): « La défense est notre gros point faible depuis le début de la saison, on est vraiment très irrégulier dans ce secteur précis. En deuxième mi-temps, on a continué avec la même intensité qu’en première et on a mis les shoots derrière. De notre côté, Thomas Bauer nous a aussi facilité la tâche avec ses nombreuses parades qui ont fait du bien à l’ensemble de l’équipe. En ce qui concerne mon match, je pense avoir fait le pire match depuis le début de ma carrière. En première mi-temps, je rentre seulement cinq minutes et en deuxième environ un quart d’heure. C’était pas évident de se remettre dedans tout de suite, mais je voulais vraiment aider l’équipe, ce qui ne s’est pas forcément vu au shoot ce soir. Personnellement, je ne suis pas content de moi mais je reste quand même très satisfait de la victoire avant tout. »
Karl Konan (arrière gauche, Aix): « La défense a vraiment bien joué le coup ce soir, on était prévenu que les Nîmois avaient une équipe très forte au combat et dans l’impact physique en défense. C’est sur ce point-là qu’on a travaillé toute la semaine et on a pu voir le résultat positif que cela nous a donné sur le match. »
Fiche technique :
NIMES : Rezar (2/14 arrêts dont 0/3 pen.), Desbonnet (5/22 dont 0/1 pen.) – Haon (0/2 buts), Gallego (0/1), Rebichon (cap., 1/3), Salou(2/2), Podsiadlo (2/5 dont 1/2 pen.), Dupuy (4/6), Brun, Marroux (2/2), Gudjonsson (8/16 dont 4/5 pen.), Tobie (1/6), Tésorière, Alexandre, Sretenovic (2/3), George (3/4).
AIX : Bauer (15/37 arrêts dont 0/4 pen.), Erevik (0/1), Nielsen (1/2 dont 1/2 pen.) – Cochard, Ong (2/3 buts), Goni Leoz (cap., 2/5), Loesch (8/8 dont 4/4 pen.), Fernandez (5/7), Konan, Rossi, Guillard (0/2), Onufriyenko (6/7), Andreu (1/1), Minne (2/7), Abdi, Mamdouh (3/3).
De Nîmes, Hugo Lauzy.