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Kiel reste sur le podium, Flensburg temporaire leader
Rhein-Neckar Löwen n'ayant pas joué, Flensburg passe devant tandis que Berlin n'a pas réussi à faire tomber Kiel. C'est toujours extrêmement serré dans le bas du classement.
Le match de la semaine : THW Kiel – Füchse Berlin
Sans Domagoj Duvnjak, Kiel a enchaîné les matchs très moyens après sa victoire de Coupe, et s'est mis en danger pour conserver sa troisième place. Berlin, à l'affût, était revenu à un point. L'opposition entre les deux équipes ressemble presque à une finale pour obtenir le ticket pour la plus belle compétition européenne. Et très tôt dans le match, Kiel a confirmation que c'est bien Petar Nenadic qui serait le joueur le plus dangereux à Berlin : le Croate marque trois fois en cinq minutes et les Renards partent en tête (2-4, 5'). L'écart passe même à trois buts après une réalisation de Bjarki Elisson (2-5, 8'). Mais Kiel resserre assez vite les boulons en défense. L'entrée de Sebastian Firnhaber, rappelé de son prêt à Altenholz (3. Liga) suite à la blessure de Rene Toft Hansen, y est pour quelque chose. Mené de trois buts après un penalty marqué en deux temps par Hans Lindberg (5-8, 13'), Kiel passe devant moins de cinq minutes plus tard avec deux buts marqués en contre, d'abord par Firnhaber puis par Rune Dahmke (10-9, 17'). Les deux équipes restent néanmoins au coude à coude. Après avoir compté deux longueurs de retard, Berlin égalise par Petar Nenadic (13-13, 26'). Mais Kiel accélère juste avant la pause pour repartir aux vestiaires avec trois buts d'avance. La dernière action met en valeur les deux hommes forts chez les Zèbres : Nikola Bilyk sert idéalement Patrick Wiencek qui marque sur la sirène (18-15, 30').
Au retour des vestiaires, le score reste stable autour de trois ou quatre buts d'avance pour Kiel, les deux équipes échouant à modifier cet état de fait. Les gardiens – Silvio Heinevetter d'un côté, Andreas Wolff (dans le jeu) et Niklas Landin (sur 7m) de l'autre – sortent quelques belles parades. Ainsi, après un shoot puissant de Christian Dissinger, plutôt bon dimanche après quelques sorties timides (23-19, 40'), le THW a l'occasion de passer à +5 après que Fabian Wiede ait perdu un ballon bêtement. Mais l'attaque des locaux échoue, et Elisson marque en contre (23-20, 42'). Wiede bouleverse cette stabilité et Alfred Gislason pose un temps-mort (23-21, 43'). Mais en position de pivot, Steffen Weinhold redonne quatre buts d'avance à Kiel, globalement sûr de soi dans cette partie (25-21, 45'). Mais les ballons perdus sont nombreux. Berlin revient, et a même des ballons pour recoller à un but. Mais Andreas Wolff est impeccable devant Drasko Nenadic (25-23, 49').
Berlin a donc les cartouches mais les utilise mal ou bute sur Wolff (15 arrêts). Seuls Petar Nenadic et les ailiers Hans Lindberg et Bjarki Elisson parviennent à enchaîner les buts, les arrières (Fäth, Wiede, Drux) sont trop peu présents. Kiel, en dépit des arrêts nombreux de Silvio Heinevetter (16), garde les devants. Berlin, au final, perd à cause des trop nombreuses fautes commises. Après le carton rouge de Jakov Gojun (50'), l'acmé est atteinte à la 55e minute (28-26) quand, suite à un deux minutes pris par Drasko Nenadic, son frère est lui aussi exclu pour contestation, et un autre joueur doit sortir après que le banc berlinois écope d'un deux minutes. A trois joueurs de champ, difficile de remonter le score... Kiel reprend quatre buts d'avance (30-26, 56') et confirme avec un gros shoot de Bilyk (31-27, 58'). Le THW s'impose au final assez logiquement (32-28), et renforce sa troisième place. Berlin a trop manqué d'occasions et a en plus perdu Petar Nenadic sur blessure à trois minutes de la fin. Sa présence au Final Four de Coupe EHF le week-end prochain est incertaine.
Flensburg, leader temporaire
Rhein-Neckar Löwen ne jouant que ce vendredi, Flensburg avait l'occasion de passer en tête pour quelques jours en recevant Lemgo, qui cherche à se sauver en Bundesliga. La victoire était attendue pour les partenaires de Kentin Mahé (1 but), mais elle n'a pas été aussi large que ce qu'on aurait pu attendre (30-27). Dominateurs, les Nordistes prennent vite cinq buts d'avance (12-7, 18') et s'envolent après la pause (26-18, 44') avant de dilapider leur capital d'avance dans le dernier quart d'heure, sans toutefois se faire trop de frayeurs. L'homme du match est sans conteste Johan Jakobsson, auteur de onze buts.
22, v'là Magdebourg !
Magdebourg poursuit son excellente série. Il est vrai qu'au vu de l'adversaire du week-end, le HSC 2000 Coburg, tout autre résultat aurait été une surprise. Mené en début de rencontre (4-6, 14'), le SCM s'est finalement réveillé et a pris le jeu à son compte. Dans le reste de la mi-temps, Coburg ne marque que trois fois quand son hôte ajoute douze buts à son compteur (16-9, 30'). Magdebourg n'a alors plus qu'à conserver son avance pour s'imposer, ce qu'il réussit sans trop de problèmes (30-23). Magdebourg signe son 22e match de rang sans défaite toutes compétitions confondues : difficile de mieux aborder le Final Four de Coupe EHF...
Göppingen va toujours mal
Justement, son futur adversaire en demi-finale apparaît très prenable en ce moment. A quelques jours du Final Four organisé chez lui, Göppingen a perdu ses deux matchs de la semaine. Le premier, mercredi dernier contre Melsungen (match avancé de la 30e journée), a donné lieu à un beau combat, serré jusqu'au bout. Quasiment sur le gong, Michael Allendorf marque le but de la gagne pour le MT (29-30). De quoi nourrir des regrets pour Frisch Auf, qui a perdu au passage son ailier Anton Halén sur blessure.
A Wetzlar samedi, Göppingen voulait se refaire un minimum de capital confiance. Longtemps derrière au score en première mi-temps, FAG égalise peu avant la pause, notamment sous l'impulsion d'Adrian Pfahl (12-12). Et malgré la sortie sur blessure de Jannick Kohlbacher, le HSG a écrasé son adversaire en deuxième période. Benjamin Buric sort un nouveau match quatre étoiles (18 arrêts dont 1 pen.), Philipp Weber mène les troupes en attaques (9 buts). Après encore dix minutes au contact (17-15, 40'), Göppingen décroche totalement et prend une raclée (29-19). « Je reste sans voix par rapport à notre prestation en deuxième mi-temps », peine à croire Magnus Andersson. Le coach de Göppingen devra pourtant trouver les mots pour éviter un fiasco européen à domicile le week-end prochain...
Melsungen peut jouer la sixième place
Wetzlar enchaîne les bons résultats, mais doit se méfier de son voisin Melsungen qui fait valoir ses prétentions pour la sixième place. Le MT, après avoir battu Göppingen, s'est imposé à domicile ce dimanche contre Erlangen (34-31). Après une entame serrée, Melsungen a retourné le match en sa faveur en deuxième mi-temps (18-19, 34' ; 26-20, 45'). Face à son futur club, Johannes Sellin s'est particulièrement mis en évidence (9 buts).
Maintien : victoires importantes pour Gummersbach et Balingen
Des points ont été pris par des participants à la course au maintien, ce qui joue contre Lemgo qui est la seule équipe à avoir perdu. En attendant le déplacement de Bergischer à Mannheim contre Rhein-Neckar Löwen, c'est Gummersbach qui a fait une des bonnes opérations du week-end en gagnant à domicile contre Minden (28-26). Le coach du GWD Frank Carstens était en colère contre l'arbitrage après un match où son équipe a été huit minutes de plus en infériorité numérique que son adversaire. Le match s'est décidé dans les tous derniers instants : après un but de Simon Ernst, Minden a une balle d'égalisation, mais Andreas Schröder intercepte et marque le but de la victoire sur le gong.
Balingen a aussi signé une belle opération en battant Leipzig (28-23), dans un match que les Saxons ont pris à l'envers (11-6, 22'). Les hommes de Christian Prokop ont été dépassés dans l'envie face à une équipe du HBW venue le couteau entre les dents. Porté par Sdrjan Pedragovic (9 buts) et son capitaine Martin Strobel (7 buts), le HBW n'a pas compté moins de deux buts d'avance en deuxième période. Avec ce succès, les hommes de Runar Sigtryggsson se donnent de l'air et se replacent dans la course au maintien.
Stuttgart n'a pas gagné, mais fait quand même une bonne opération en prenant un point à Hanovre. Équipe la plus mauvaise de 2017 avec 0 point pris, Hanovre comptait sur ce match pour enfin débloquer son compteur. Le TSV démarre bien pour atteindre son objectif, et fait la course devant au score (8-5, 18'). L'avance des Preux chevaliers s'accroît même en deuxième période (23-18, 53'), mais ceux-ci perdent le contrôle dans les derniers instants de la partie. Stuttgart revient à un but, Hanovre perd la balle sur sa dernière possession et Michael Kraus transforme le sept mètres sur la sirène (24-24). Hanovre met un terme à sa série de 10 défaites sans pour autant retrouver le goût de la victoire, tandis que le TVB reste en dehors de la zone rouge.
Au classement, on a toujours quatre équipes qui se tiennent en un point, et il y a peu de chances que les matchs rattrapés ce mercredi (Rhein-Neckar – Bergischer de cette journée, Flensburg – Stuttgart de la J23) donnent lieu à des bouleversements. L'opposition entre Lemgo et Stuttgart samedi prochain aura plus d'incidences, tandis que Gummersbach aura l'occasion d'officialiser la relégation de Coburg.
Mickaël Georgeault