CDF (M)
Cesson s'est réveillé trop tard, Toulouse file en quarts
Longtemps déséquilibré, le huitième de finale entre Cesson-Rennes a connu un regain de suspense en fin de rencontre. Toulouse repart de justesse avec la qualification (26-27).
« C'est le scénario du match de la semaine dernière, mais à l'envers. » En une phrase, Sylvain Hochet résume un peu le match de ce vendredi soir pour ceux qui ont lu le résumé du match de championnat de la semaine dernière à Toulouse. Cesson, dominateur tout le match, s'est fait rejoindre et battre dans la salle du Fénix il y a dix jours. Pour la revanche en Coupe de France, Toulouse a largement dominé avant de se faire reprendre, mais pas totalement.
Une première mi-temps à sens unique
C'est peu dire que Cesson a été dominé en première période. Si Geir Gudmundsson donne l'avantage aux locaux en début de match (4-3, 6'), Toulouse ne tarde pas à créer l'écart et passe à +4 (6-11, 17'). La recette de Philippe Gardent est simple : prenez une défense très solide incarnée par le gros match de la charnière Pettersson-Morency, ajoutez un bon Wesley Pardin (10 arrêts en première période) notamment sur les tirs d'ailiers, profitez d'un manque de rythme dans les attaques cessonnaises et percutez bien en attaque : vous avez six buts d'avance en 20 minutes de jeu (7-13, 22'). Andreas Cederholm, auteur de cinq buts en 20 minutes, est le grand artificier du début de rencontre. Pardin y va même de son but, en visant juste le but cessonnais laissé vide (8-15, 25'). Sur la sirène, le très actif Nemenja Ilic permet à Toulouse de conserver un matelas de six buts à la mi-temps (11-17, 30'). « On a trop joué petit bras en première mi-temps », regrettait Allan Villeminot après la rencontre.
Vingt minutes de doute pour le Fénix
Avec l'écart affiché en première mi-temps, on se dit que ça va se poursuivre en deuxième. Romain Ternel, ancien de la maison rose et bleue, y va de son but pour ramener les siens à +7 (15-22, 38'). Mais dans les vingt dernières minutes, Cesson, jusqu'ici sous perfusion des shoots longue distance de Wilson Davyes, retrouve des couleurs. Léo Le Boulaire ramène les siens à quatre buts (18-22, 42'), puis, en contre, Romaric Guillo marque le but du -2 (23-25, 54'). Cesson a enfin remis du rythme dans ses actions et de l'agressivité en défense, alors que Toulouse a baissé le pied et marque moins. Pour ce dernier point, l'entrée de Kevin Bonnefoi dans les buts du CRMHB à la place de Jef Lettens, qui a rendu copie blanche, n'est pas étrangère au regain de forme breton. A vingt secondes du terme, Yérime Sylla pose son temps-mort alors que Cesson est à un but de son adversaire, et a donc l'occasion d'égaliser. Sauf qu'un pied volontaire d'un Toulousain coupe la dernière action. Le duo arbitral Bounouara/Thobie ne bronche pas, mais les Cessonnais déposent une réserve. En attendant, Toulouse remporte le match (26-27) et se qualifie pour les quarts de finale. "Quand on a la qualification, on ne se demande pas si on est content des dix dernières minutes, sincèrement on s'en tamponne un peu (sic)", se satisfaisait Philippe Gardent à la fin de la rencontre.
Aix passe de justesse, Nantes plus serein
Les deux autres matchs de ce vendredi soir opposaient deux équipes de Proligue à des adversaires de Starligue. A Dijon, Nantes s'est mis à l'abri en première mi-temps (11-17, 30') pour s'imposer de quatre buts (29-33). Aix a plus souffert à Billère, puisque sur un but de Lucas Grandi, les Pyrénéens ont arraché la séance de tirs au but (28-28). Thomas Bauer est finalement décisif et Mathieu Ong marque le 7m de la victoire pour le PAUC, quatrième équipe qualifiée en quarts de finale (31-32) après Montpellier, Toulouse et Nantes.
Mickaël Georgeault