EdF (F) - J4
Se lâcher pour ne rien regretter
L’Équipe de France dispute ce soir face à l'Espagne (20h30) un match crucial pour la suite de son championnat du monde. Encore en phase de progression les Bleues n'ont plus vraiment le choix. Toujours capables de hausser leur niveau de jeu contre de - très - fortes têtes, les joueuses d'Olivier Krumbholz ont l'occasion rêvée de signer son premier match référence.
Les France - Espagne lors d'une compétition internationale majeure, c'est un peu comme le gros œuf du calendrier de l'avent. On se doute qu'il va arriver mais on ne sait pas vraiment quand.
Depuis plus de dix ans, les duels franco-ibériques donnent toujours lieux à de véritables combats. Et, bonne nouvelle pour les Bleues, l'Espagne n'a plus remporté de bataille contre elles dans une compétition majeure depuis l'Euro 2006. "C'est forcément un match spécial et encore plus pour les Espagnoles car ces derniers temps, elles perdent toujours d'un rien face à nous, avance Olivier Krumbholz. Mais il faudra être présent d'entrée de jeu. Si on ne l'est pas, on sera dominé." Tour préliminaires de JO 2008, victoire des protégées de Krumbholz (28-21) ; demi-finale du mondial 2009, succès de la France (27-23) ; huitième de finale du mondial 2015, les Bleues l'emportent (22-21) : quart de finale des JO 2016, encore un match gagné par les Tricolores (27-26, ap.)...! Pas de doute, l'avantage psychologique pour les Bleues est bien là.
Bloquer Pena... et les autres
"Après avoir joué des adversaires au jeu plutôt atypique, nous allons désormais affronter des équipes avec des systèmes plus traditionnels, explique Olivier Krumnholz. Mais, dans ces nations là, c'est l'Espagne qui a le jeu le plus atypique ! Nerea Pena, leur demi-centre a un jeu bien particulier. Elle joue souvent à contre temps, elle gère le rythme de ses actions. Elle n'évolue pas forcément dans le même timing que les autres et c'est d'autant plus difficile pour la contrer. Mais il faudra la faire déjouer." Pena certes, mais le danger peut venir de partout. Carmen Martin à l'aile droite, Alexandrina Cabral Barbosa sur la base arrière, sans oublier Mireya Gonzalez ou Paula Garcia au pivot.
Mais face à la Roumanie, l'Espagne a également montré qu'elle n'avait pas seulement une bonne attaque mais aussi une défense très solide (17-19). Et dans son but, les Ibériques peuvent toujours compter sur l’indéboulonnable Silvia Navarro (38 ans) et Darly Zoqbi de Paula, l'ancienne gardienne de Fleury. "Si on a eu beaucoup de difficultés en attaque, on a montré face à la Roumanie qu'on avait une défense d'un très bon niveau", se satisfait d'ailleurs Elisabeth Chavez, pivot espagnole.
"Ces derniers temps, la France ne nous a pas vraiment réussi, poursuit la pivot du NLA. Même si le début de compétition a été compliqué pour elles, je suis sûre que les Françaises vont trouver leur rythme en attaque et vont retrouver leur défense. Pour moi, elles peuvent toujours décrocher une médaille. Je ne me fais pas de soucis pour elles."
Ne pas finir quatrième du groupe
Le groupe A croisant avec le groupe B, il existe une forte probabilité que le quatrième du groupe de la France affronte la Norvège dès les huitièmes de finale à Leipzig. Depuis le début de la compétition, les Scandinaves survolent en effet leur groupe avec trois victoires : contre l'Argentine (36-21), face à la Hongrie (30-22) et sur la Pologne (35-20). Alors, inutile de dire que, plus tard les Bleues croiseront leur route, mieux ce sera...
"Il faut gagner un match au minimum et le mieux et de gagner le premier, rappelle Olivier Krumbholz. Ce choc contre l'Espagne a une très grande importance et il faudra jeter toutes nos forces dans la bataille. On doit rattraper notre erreur face à la Slovénie et éviter de terminer quatrième car sinon ça sera la Norvège."
Aujourd'hui, la Slovénie affrontera le Paraguay et aura donc 6 points au minimum à la fin du premier tour. La Roumanie, en cas de succès face à l'Angola s'assurerait une place dans les trois premiers de la poule voir aux deux premières places si la France et l'Espagne font match nul.
"Il faut terminer avec le meilleur classement possible pour ne pas affronter la Norvège avant les demi-finales, au plus tôt, note Béatrice Edwige. Mais je n'ai pas envie de penser à ça pour le moment. Il faut que nous montions en intensité et continuer à progresser comme on l'a fait sur nos trois premiers matchs."
"De toute façon, il n'est pas question de calculer, conclut Cléopatre Darleux. On doit tout donner face à l'Espagne car ce match est super important. On a grillé notre joker contre la Slovénie. A nous désormais de remporter nos deux derniers matchs."
C'est tout le bien qu'on leur souhaite.Mondial 2017 – Quatrième journée France – Espagne, jeudi 7 décembre à 20h30 à Trèves, sur @handnews_live et beIN Sports
A Trèves, Clément Domas
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