EdF (M)
Les Bleus passent et c'est le principal !
L'équipe de France n'a pas seulement permis au championnat du monde de battre le record de spectateurs. Elle a aussi offert un spectacle haletant, mais pas toujours brillant, pour l'emporter face à l'Islande et se qualifier pour les quarts de finale (31-25).
Les Islandais étaient arrivés à Lille avec la ferme intention de gâcher la fête. Pensez vous, un record du monde, l'équipe hôte du tournoi et la plus titrée des quinze dernières années, l'occasion était trop belle de ne pas se faire remarquer. Ajoutez à cela une certaine nervosité côté bleu et un Daniel Narcisse toujours aussi en difficulté, cela donnait un début de match compliqué. Plus que compliqué, même, puisque les Islandais pilonnaient le secteur central français avec réussite. Et comme leur défense n'hésitait pas à aller au charbon, voire plus, pour contrer Nikola Karabatic, ils prenaient, sans refroidir le public, trois buts d'avance après dix minutes de jeu (4-7, 11'). Un temps-mort de Didier Dinart et l'entrée de Ludovic Fabregas allaient remettre les pendules à l'heure, lançant un temps-fort qui allait durer jusqu'à la pause, mais ne se traduisant pas au tableau d'affichage. Car la défense centrale prenait enfin le pas, fermant les axes de passe et provoquait les pertes de balle. Michaël Guigou en profitait pour faire passer les siens devant, Nikola Karabatic a enfoncé le clou sauf que derrière, manquaient les arrêts d'Omeyer. Le portier bleu touchait les ballons, mais ne les sortait pas, à l'image de ce dernier tir de Gudmunsson à dix secondes du gong pour remettre les siens à un but. Un peu dommage quand on sait que dans les minutes précédentes, les Français avaient possédé trois occasions de faire passer l'écart à +3 (14-13, MT).
Nédim Rémili en détonateur
Mais l'équipe de France et ses cadres savent qu'un match se gagne souvent en début de seconde période. Et en ne prenant qu'un but sur les huit premières minutes du match, elle l'a encore prouvé. Thierry Omeyer retrouvé dans sa cage, Nédim Rémili pouvait dérouler et creuser l'écart. Un 6-1 en huit minutes, les Islandais n'allaient jamais s'en remettre, sans pour autant prendre l'eau en seconde période (23-16, 40'). Car si on excepte ce temps-fort de dix minutes, les Bleus n'ont pas survolé les débats, qu'ils ont même plutôt gérés dans les quinze dernières minutes. Sans pour autant faire beaucoup de rotations, comme si la menace islandaise toujours présente ne les avait pas permises. Les Scandinaves, remis en selle par les arrêts de Gustavsson, ont toujours navigué à quatre, cinq buts des Bleus et ont donc forcé Didier Dinart à cantonner William Accambray, Olivier Nyokas ou Kentin Mahé au banc de touche. Seul Timothey N'Guessan a eu le droit a sa part du gâteau dans le dernier quart d'heure, histoire de faire souffler un Nikola Karabatic pas ménagé par ses adversaires. Et c'est Daniel Narcisse, sur un but de filou, qui est finalement venu fermer le ban en donnant cinq buts d'avance aux siens à cinq minutes de a fin (27-22, 55'). Sortis en vainqueur de ce match compliqué, les Bleus rencontreront donc le vainqueur de Suède-Biélorussie mardi soir toujours au Stade Pierre Mauroy de Lille pour peut-être un nouveau record de spectateurs !
Les statistiques
FRANCE - ISLANDE 31:25 (14:13) Arbitres : J. Grillo Popez, S. Lenci (ARG)
France : Gérard, Omeyer (11 arrêts / 34 tirs dont 0/1 pén); Rémili (5/8), O. Nyokas, Narcisse (4/7), N. Karabatic (4/9), Mahé, N'Guessan, Accambray, Abalo (1/1), Sorhaindo (3/4), Guigou (6/8 dont 2/2 pén), Fabregas (5/6), Dipanda (1/2), Porte (2/2), Mem
Islande : Gustavsson (8 arrêts / 31 tirs dont 0/2 pén), Edvardsson (1 arrêt / 9 tirs); Kristjansson, Karason (7/12), Hallgrimsson, Atlason (2/6), Sigurdsson, Gudmunsson (4/9), A. Gunnarsson (2/2), Arnarsson, Elisson (3/3), B. Gunnarsson (2/2), Jonsson (1/2), Helgason, Magnusson (1/2 dont 1/1 pén), Smarason (3/3)
A Lille, Kevin Domas