EdF (M)
La "sortie parfaite" pour Omeyer et Narcisse
Thierry Omeyer et Daniel Narcisse ont parfaitement rempli leur mission, en remportant leur dernier match sous le maillot tricolore. Ils ont joué un rôle majeur pendant la partie, avant de profiter de la fête.
"Deux grands bonhommes", "deux des plus grands du sport français", "des joueurs fabuleux et radieux", c'était le florilège de superlatifs en zone mixte, après le dernier match de la carrière internationale de Daniel Narcisse et Thierry Omeyer. Il faut dire que les deux coéquipiers au Paris Saint-Germain, après avoir passé quelques années ensemble à Kiel, ont marqué l'histoire de l'équipe de France et, comme un symbole, ils ont aussi marqué l'histoire de leur dernier match international. Quelle belle sortie, finalement, que cette victoire impeccable face à la Norvège, l'équipe qui a donné le plus de fil à retordre aux Bleus ces dernières années. Avec huit réalisations, Daniel Narcisse a mené les Bleus en attaque, profitant même de la complicité de Didier Dinart sur le dernier temps-mort pour inscrire son dernier but, quelques secondes avant que Thierry Omeyer ne s'offre une ultime parade face à Harald Reinkind. Comme un symbole que les deux auront joué à fond, jusqu'au bout. "Je n'ai pas pensé avant au fait que c'était la dernière, à part quelques instants pendant les hymnes. C'était un match important, qu'il fallait emporter absolument" racontait Thierry Omeyer. "Ce n'est que dans les dix dernières minutes, quand on voit que le match est gagné, qu'il y a quelques flash. Fêter tout ça avec ce public, avec en plus la victoire, c'était vraiment la sortie parfaite".
La surprise pour la fin
Et il n'y a pas qu'avec les Clermontois que les deux anciens ont pu faire la fête. Leurs familles et leurs enfants leur avaient fait la surprise de venir en Auvergne pour fêter ce moment avec eux, bouquets de fleurs à la main et prenant part à leur ultime clapping. "En les voyant, j'ai tremblé un petit peu" souriait, plein d'euphémisme, le Réunionnais. Après de nombreuses semaines passées en janvier, loin de leurs pères respectifs, nul doute que les petits Narcisse et Omeyer ne diront pas non à ce qu'ils restent un petit peu avec eux. Mais si les enfants sont heureux, l'équipe de France va devoir apprendre à faire sans. Didier Dinart et Guillaume Gille ont déjà préparé l'après, à doses homéopathiques, mais le départ des deux anciens va certainement lancer plus avant les jeunes dans le grand bain. Julien Meyer, Mathieu Grébille et Timothey N'Guessan vont devoir assumer, poste pour poste, la continuité tandis que d'autres vont devoir prendre un rôle plus symbolique, celui de leader. Mais ces évolutions se feront certainement naturellement, dès le mois de juin lors du prochain rassemblement et Didier Dinart, avant d'aller faire la fête, avait un message à faire passer, en forme de remerciement : "Ce sont deux joueurs qui m'ont gâté car ils m'ont bien aidé pendant ma carrière. Je ne peux que les féliciter et les remercier de m'avoir renvoyé l'ascenseur de la meilleure façon qu'il soit".
A Clermont-Ferrand, Kevin Domas