EHF Cup (M)
Saint-Raphaël quatrième avec les honneurs
Après la déroute en demi-finale hier, Saint-Raphaël a montré un bien meilleur visage aujourd'hui dans la finale pour la troisième place. Défaits aux tirs aux buts par Magdeburg (31-32, 27-27), ils n'ont pas à rougir de leur prestation.
On avait laissé les joueurs de Saint-Raphaël hagards, éberlués, presque KO debout après une déroute imprévisible face à Berlin en demi-finale (24-35). On les a retrouvés vaillants, combatifs comme on les connait et sortant de l'EWS Arena ovationnés par un public allemand conquis. "Hier, on avait été ridicules, aujourd'hui, je suis fier de ce qu'on a montré. On s'est battu, on n'a jamais laissé tomber, même à cinq buts de moins, on a relevé la tête" analysait Geoffroy Krantz. Le résultat importait finalement peu, la manière beaucoup plus. Une seconde déroute aurait fait désordre pour un club appelé à jouer à ce niveau dans les prochaines. Alors, bien sûr, tout n'a pas encore été parfait. Offensivement, il a fallu bosser pour trouver des solutions, mais dès que les Varois se sont mis à défendre, ils ont récupéré les ballons, les ont montés et sont revenus au score. Une première balle d'égalisation gâchée par Sarmiento à quarante secondes de la fin, une gratte improbable dans la foulée avant que l'Espagnol n'égalise sur le gong, voilà pour le scénario des dernières secondes. Avant que l'ancien de Barcelone, décidément dans tous les coups, bons comme mauvais, ne rate le dernier pénalty de la série, permettant ainsi à Magdeburg de remporter la petite finale. "Les pénaltys, c'est la loterie. On devait surtout se faire pardonner par les gens qui ont fait treize heures de bus pour venir nous supporter, montrer autre chose et qu'on valait bien mieux que notre match d'hier" poursuivait Joël Da Silva.
Comme un goût de revenez-y...
Pour Saint-Raphaël, la campagne européenne se termine donc comme elle avait commencé, par deux défaites. Mais le groupe a pris de l'expérience tout au long de la saison, et ces deux revers n'ont pas exactement les mêmes valeurs. Emotionnellement, aucun joueur n'a réussi à se maitriser hier, si on excepte Alexandru Simicu. Pas de hasard, le Roumain était un des rares à avoir déjà évolué à ce niveau à plusieurs reprises. "Sur ce weekend, on s'est rendu compte de la dimension qu'il fallait avoir. Hier, les joueurs de Berlin ont été froids, cliniques, sans émotions, et nous on était comme des Latins, on sautait partout. Dans la nuit, on a appris beaucoup. Je pense que, pour revenir, il faudra avoir un peu plus de maitrise mais aussi plus de réussite. Au soir de Berlin, il y a six mois, on nous aurait dit qu'on serait aux tirs aux buts en petite finale, on aurait signé tout de suite" continuait Joël Da Silva. La saison prochaine, le groupe ne bougera presque pas, et l'addition d'un Xavier Barachet revanchard ne pourra que tirer cette équipe vers le haut. Sera-ce suffisant pour soulever un trophée ? Göppingen a mis des années à s'imposer sur le terrain européen, Berlin aussi et Magdeburg, avec son groupe plein de talent, n'a pas résisté à la furie du club hôte. Ce weekend avait des goûts de revenez-y pour les Varois, et nul doute que si on les revoit aussi haut la saison prochaine, on les retrouvera plus forts.
Statistiques :
SAINT-RAPHAEL - SC MAGDEBURG - 31:32 (12:13) Arbitres : Csaba Dobrovits - Peter Tajok (HUN)
Saint Raphaël : Popescu (16 arrêts/46 tirs dont 0/6 pén), Djukanovic (0 arrêts/2 tirs dont 0/2 pén); Krantz (1/4), Simicu (3/8), Mapu (0/0), Abily (1/2), Sarmiento (6/12 dont 4/6 pén), Lynggaard (2/2 dont 1/1 pén), Jurka (3/5), Caucheteux (5/5 dont 2/2), Stehlik (1/1 dont 1/1), Vigneron (3/4), Krakowski (0/0), Dipanda (3/6 dont 1/1 pén), Karalek (3/4), Hmam (0/0)
Magdeburg : Green (19 arrêts/48 tirs dont 1/8 pén), Quenstedt (0 arrêts/3 tirs dont 0/3 pén); Musa (0/0), Musche (1/1 dont 1/1 pén), Van Olphen (0/0), Pettersson (10/12 dont 1/1 pén), Bagersted (0/0), Grafenhorst (12/15), Christiansen (1/6), O'Sullivan (2/5 dont 1/1 pén), Bezjak (1/2 dont 1/1 pén), Weber (5/5 dont 5/5 pén), Damgaard (0/7), Zelenovic (2/3) Lemke (0/0)
A Göppingen, Kevin Domas (avec E. Férard)