Euro 2018
Ça se précise
La semaine internationale a déjà rendu quelques verdicts pour l'Euro 2018 en Croatie qui aura lieu du 12 au 28 janvier 2018. L'Allemagne, champion en titre, la Suède et l'Espagne sont les grands gagnants de la semaine, étant donné que leurs places sont d'ores et déjà réservées à deux matches du terme.
Groupe 1 - La vengeance danoise
C'était un des duels attendus : le Danemark et la Hongrie se retrouvaient après leur huitième de finale du mondial qui avait vu la Hongrie créer la surprise. Le match aller a failli s'achever sur un scénario similaire, dans un duel très âpre. Mate Lekai et Jamali (7 buts chacun) ont porté les Magyars le plus loin possible, mais une exclusion discutable de Laszlo Nagy dans la dernière seconde offre le sept mètres du nul à Anders Eggert revenu pour l'occasion (25-25). Au retour, Mikkel Hansen (8 buts) et les Danois ont imposé leur loi (35-27).
Dans l'autre duel, les Pays-Bas se donnent raison de croire en la qualification avec deux victoires contre la Lituanie (27-29 et 25-24). Mais le calendrier est particulièrement défavorable avec la réception du Danemark et un voyage en Hongrie.
Groupe 2 - Le fiasco polonais
La seule certitude du deuxième groupe, c'est que la Pologne sera sans doute absente de l'Euro. Le quatrième des derniers jeux olympiques s'est pris pris une déconvenue renversante en Biélorussie par Karalek (7 buts) et consorts (32-23). Elle n'a pas réussi à renvoyer l’ascenseur, punie dans les derniers instants par Kulesh (27-27). La crise va jusqu'à provoquer la démission de Talant Dujshebaev. Cela fait les affaires de la Serbie qui a de son côté renversé la vapeur après un début de qualification raté. Cela n'est pas du goût de son adversaire roumain qui voit le projet Euro 2018 se complexifier après ses deux défaites (22-23 et 27-22).
Groupe 3 - Y viva Francia
L'Espagne sera en Croatie. Certes le boulet n'est pas passé loin en Autriche, mais les pensionnaires de la Starligue ont oeuvré à rendre le parcours de la qualification plus aisé avec mention pour Ferran Sole (5 buts par match). L'Autriche se retrouve en mauvaise posture et devra recevoir la Bosnie dans un match probablement décisif le 17 juin. Les Autrichiens retrouveront d'autres noms connus en France, qui ont aussi été brillants cette semaine face à la Finlande. Nul doute que Senjamin Buric (12 buts) et Marko Panic (17 buts), rentreront également avec le sourire dans l'hexagone.
Groupe 4 - Le groupe de la mort
Voilà un groupe qui se détache par sa particularité car on retrouve quatre équipes encore à égalité de points après cette semaine internationale. Dans le lot, la République Tchèque et la Macédoine doivent s'en vouloir d'avoir raté le coche. Les Tchèques tout d'abord pour avoir sous-estimé l'Ukraine (23-26) qui avait déjà créé une belle surprise sur l'Islande l'année dernière. La facilité de la victoire au retour a du être amèrement appréciée (32-25). Enfin après une victoire à domicile (30-25), la Macédoine aura poussé en Islande pour ramener deux points importants, mais le bras de Kiril Lazarov (8 buts au retour, 11 à l'aller) n'aura pas été suffisant (29-30). Tout se jouera donc en juin pour ces quatre équipes.
Groupe 5 -L'ogre allemand
L'Allemagne aura été sans pitié pour la Slovénie (23-32 et 25-20). Les coéquipiers de Dolenec ont été écœuré par Andreas Wolff, le grand homme de cette double confrontation. Il a aussi été bien aidé par Uwe Gensheimer qui a marqué à 11 reprises. À l'opposé, c'est terminé pour la Suisse trop limitée face au Portugal et défaite deux fois (25-27 et 27-22). La dernière place se jouera entre la Slovénie et le Portugal... Peut-être dans un dernier duel le 17 juin dans les Balkans.
Groupe 6 - Parfaite Suède
Sur la lancée de son mondial, la Suède a été intraitable avec la Russie. Niklas Ekberg aura ravalé la frustration de l'élimination européenne avec Kiel en étant impeccable (15 buts cumulés dt 7/7 à 7m). La Russie court toujours après sa première victoire dans ses éliminatoires tout comme la Slovaquie qui a été tenue en échec par le Monténégro (27-27) avant de se faire battre dans les Balkans (31-30). Une victoire qui est celle de l'espoir pour le Monténégro de Borozan (18 buts cumulés), qui démarrera le sprint final avec une marge d'avance.
Groupe 7 - Pas si simple
C'était la finale du dernier mondial, France-Norvège était l'affiche de cette semaine. Après une revanche emportée par la Norvège sublimée par Sagosen (13/18), les vétérans Thierry Omeyer et Daniel Narcisse ont pu fêter leur dernière en fanfare (28-24). Les Français ne sont pas pour autant qualifiés et la victoire en Lituanie sera impérative le 14 juin. En effet, doublement victorieux des Belges 33 à 29 puis 33 à 28, les lituaniens sont deuxièmes de la poule. En cas de défaite, scénario ô combien catastrophe, la France pourrait se retrouver dans une triangulaire angoissante de calculs entre la Lituanie et la Norvège.