Final 4
Bon retour à Cologne
Le week-end de conclusion de la saison européenne de handball à Cologne reste un événement à part, mais avec le temps les habitudes se prennent. Que ce soit les clubs, joueurs ou entraîneurs qui défileront ce week-end dans la Lanxess Arena, nombreux sont ceux qui auront déjà leurs marques. Nombreux aussi ceux qui ont vécu des désillusions.
Quatre à la suite pour Veszprém
Il y avait un goût de satisfaction non contenu lorsque les vibrants supporters de la Veszprém Arena soulevaient le panneau "again" pour leur retour à Cologne. C'était en 2015, depuis le club a vécu deux finales perdues soit largement, soit de la pire manière possible. C'est donc en cette édition la quatrième apparition d'affilée pour les hongrois. Nombreux sont les joueurs qui étaient déjà présents en 2014 : Momir Ilic, Laszlo Nagy, Mirko Alilovic pour ne citer qu'eux. Si le fait de revenir années après années est un exploit en soi, une nouvelle édition sans titre verrait une génération fabuleuse repartir bredouille. En effet quoi qu'il arrive, des changements sont déjà prévus dès cet été.
Veszprém à Cologne 2014 : Défaite en demi-finale face à Kiel 26 à 29 ; 4e place. 2015 : Défaite en finale 23 à 28 contre Barcelone. 2016 : Défaite en finale 38 à 39 (tirs au but) contre Kielce.
Paris en terrain non-conquis
Depuis le rachat par QSI du Paris handball devenu PSG, seul l'Europe se refuse aux parisiens. Tout les efforts ont été fait pour palier à ce manque avec des joueurs qui ont déjà touché au sacre tel Nikola Karabatic ou Thierry Omeyer, d'autres qui avaient déjà poussé la porte de la Lanxess à l'image de Mikkel Hansen avec le regretté AG Copenhague, ou Uwe Gensheimer avec Löwen. Reste que la porte s'est violemment fermée par deux fois quelque part en Hongrie, avant que le PSG entre enfin sur la grande scène. L'apprentissage, malgré tout les grands noms, fut particulièrement rude avec un arrêt dès le premier match contre Kielce. La petite finale a permis de ramener une première victoire historique lors d'un final 4. Elle en appelle d'autres.
Paris SG à Cologne 2016 : Défaite en demi-finale 26 à 28 contre Kielce ; 3e.
Barcelone comme à la maison
Cinq participations en sept éditions. Barcelone semble avoir une carte de fidélité ou un bon souvenir de ses visites à Cologne pour revenir presque systématiquement. Deux clubs seulement auront barré la route aux catalans avant la grand messe du handball européen, à chaque fois en quart de finale : l'AG Copenhague en 2012 et le THW Kiel en 2016. En cinq éditions, les barcelonais auront tout connu. Des désillusions des sacres promis de 2010, 2013 et 2014 qui s'envolent au profit de kielers, hamburgers ou flensburgers survoltés par 15.000 spectateurs, aux titres de 2011 et 2015 dans des duels dominés d'un bout à l'autre face à Ciudad Real ou Veszprém. De toutes ces éditions, on pourrait déjà en écrire plusieurs livres.
Barcelone à Cologne 2010 : Défaite en finale 34 à 36 contre Kiel. 2011 : Titré après la victoire en finale 27 à 24 contre Ciudad Real. 2013 : Défaite en finale 29 à 30 contre Hambourg. 2014 : Défaite en demi-finale 39 à 41 (tirs au but) contre Flensburg ; 3e. 2015 : Titré après sa victoire en finale 28 à 23 contre Veszprém.
Le Vardar en classe novice
Voilà deux saisons que le club de Macédoine frappait à l'entrée du final 4. À l'instar du PSG, la porte s'est fermée par deux fois avant qu'elle ne daigne s'ouvrir. C'est donc une première expérience pour le club, qui pourra compter sur quelques un de ses membres pour faire les présentations du lieu. Les souvenirs seront peut-être lointain pour Daniil Shishkarev et Timur Dibirov, les anciens de l'épopée 2010 de Chekhov, mais le retour sera en revanche noyé de bons souvenirs pour Ivan Cupic, titré avec Kielce lors du dernier épisode. Alors joueurs de Kiel, le brésilien Ferreira Moraes et l'espagnol Joan Canellas en était de cette dernière édition, sans avoir le même succès que leur nouveau coéquipier. Le Vardar pourra aussi compter sur un des maître du temple : Arpad Sterbik. À l'instar de Veszprém, le gardien aimerait bien ramener la coupe à la maison après cinq participations pour autant d'échecs. Des retours bredouilles alors partagés avec l'entraîneur Raul Gonzales et son adjoint David Davis lorsqu'ils étaient à Ciudad Real.
Le Vardar à Cologne 2017 : première participation
Maxime Thomas