LdC (1/4)
Montpellier outsider, mais pas trop
Après avoir éliminé Kielce, le tenant du titre, en huitièmes de finale, Montpellier s'attaque désormais à Veszprem, le finaliste malheureux des deux dernières éditions. Et même s'ils se gardent bien de le crier haut et fort, il y a bien la place pour les Héraultais de faire quelque chose.
Cela faisait sept années que Montpellier n'avait pas participé aux quarts de finale de la Champions League. C'était un autre temps, celui des Nikola Karabatic et des William Accambray. Depuis, de l'eau est passée sous les ponts, le MHB a changé sa stratégie en misant moins sur les joueurs confirmés et plus sur ceux à fort potentiel, mais elle ne s'avère pas moins fructueuse. "Avoir remis Montpellier à ce niveau, c'est déjà une très grande satisfaction" souffle Ludovic Fabregas, le pivot montpelliérain, sur le chemin de la Hongrie. Le pivot international est un des symboles de ce MHB retrouvé, revigoré et qui continue, année après année, à remonter la pente. Peut-il, même, aller jusqu'à Cologne, pour la première fois de son histoire ? Veszprem se dresse sur sa route, et le club hongrois fait partie de ces équipes habituées des hautes sphères européennes, présent dans la Mecque du handball européen ces trois derniers mois de mai. Mais Kielce, aussi, possédait une grosse carte de visite, et cela ne l'a pas empêché d'être submergé par la vague bleue venue de Méditerranée. "Veszprem est favori sur ce match, mais nos expériences récentes, face à Paris, Kielce ou Flensburg la saison passée, nous montrent que la différence entre deux équipes de top niveau n'est pas énorme. Sur un ou deux matchs, on peut rapidement créer la surprise, et même si nous ne sommes pas favoris, on a envie de se battre de voir jusqu'où on peut aller" insiste Fabregas.
Comme face à Kielce, Montpellier a ses chances
La clé de cette double confrontation sera sans doute la capacité des hommes de Patrice Canayer à limiter les dégâts au match aller, dans cette Veszprem Arena où tellement ont vu leurs rêves s'éteindre. Encore, au tour précédent, Zagreb en est reparti avec dix buts dans la musette (19-29). Il y a deux ans, Montpellier avait regardé les yeux dans les yeux le géant hongrois, pour s'incliner d'un but, la faute à un arbitrage plus que douteux (29-30). "Je n'étais pas là il y a deux ans, mais il ne faut pas être très intelligent pour comprendre que Veszprem reste une salle très compliquée à jouer. Mais le groupe a montré, notamment sur cette deuxième partie de saison, qu'il n'avait peur de rien, on n'a perdu que deux matchs depuis le mondial et le match face à Paris la semaine dernière nous a encore montré qu'on pouvait rivaliser avec les meilleurs" note encore Fabregas, tandis que Patrice Canayer note que "le groupe est néophyte dans ces conditions, avoir le match retour à domicile est assez particulier. Veszprem, cela défend très fort et ils ont deux gardiens très performants, par rapport à Kielce, avec de l'expérience à tous les postes". Mais entre expérience et vieillesse, la frontière est ténue, et cette saison, les Hongrois ont été plus en difficulté que par le passé. A titre de comparaison, Silkeborg n'y a perdu que d'un but, Schaffhausen de quatre. Il y a donc la place pour Montpellier et sa jeunesse fougueuse de ramener un résultat de l'enfer rouge. Pour, peut-être, croire à un nouvel exploit.
Telekom Veszprem - Montpellier Handball à 17h30 (en direct sur beIN Sports 1)
Kevin Domas