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Aron Palmarsson donne sa version du conflit avec Veszprem
Arrivé la semaine passée à Barcelone, après quatre mois de conflit ouvert avec le club hongrois de Veszprem, Aron Palmarsson a exposé sur une radio catalane sa vision du conflit qui l'a opposé à son ancien club.
Aron Palmarsson et Veszprem, c'est du passé. Après un peu plus de deux ans de hauts et de bas, le demi-centre islandais et le club hongrois se sont séparés, Barcelone payant une clause de sortie à Veszprem pour pouvoir enrôler le joueur jusqu'en 2021. Celui-ci n'a pas perdu de temps pour donner sa version du conflit qui l'a opposé à son ancien club. Si cette bataille a été exposée à la lumière en aout, selon Aron Palmarsson, "tout a commencé en novembre dernier, quand je leur ai dit que je n'allais pas prolonger mon contrat. Ca a été le début des problèmes. Certaines personnes du bureau directeur ne m'ont pas traité correctement, mais j'ai essayé de me focaliser uniquement sur le handball. Je crois que j'ai respecté mes coéquipiers et les fans en jouant de mon mieux". Jusque là, si les rumeurs courraient comme quoi l'ancien Kieler n'était pas heureux en Hongrie, un retour en Allemagne ayant notamment été évoqué, les choses se sont gâtées cet été.
Le SMS d'absence, le début de la fin
On se rappelle de l'épisode estival dans lequel le nouveau coach Ljubomir Vranjes avait exclu Aron Palmarsson, coupable d'avoir raté la reprise de l'entrainement et d'avoir prévenu son entraineur par SMS quelques minutes auparavant. Vranjes, fraîchement arrivé de Flensburg, avait alors signalé au bureau directeur du club hongrois qu’il "ne donnerait pas une seconde chance" à Palmarsson puisque celui-ci ne respectait pas "ses coéquipiers et ne rentre pas dans sa philosophie". “Un joueur professionnel ne doit pas mettre ses propres intérêts avant ceux de l’équipe” précisait alors le club dans un communiqué. Pour le joueur, l'histoire est un peu plus nuancée. "J'ai eu plusieurs fois Ljubo au téléphone cet été et je lui ai exprimé mes doutes. Il m'a dit de venir pour la reprise et que nous verrions comment les choses se passaient. J'ai fait les tests médicaux et j'ai parlé avec les dirigeants durant le weekend. A ce moment, et ils le savaient, j'avais des soucis personnels et j'avais besoin de temps pour les régler. Et le lundi matin, j'ai envoyé un SMS au coach en lui disant que je ne viendrais pas. L'après-midi, j'apprenais dans les médias que j'étais viré. J'étais choqué, car personne ne m'avait contacté. C'est ce qui me blesse le plus, c'est que depuis ce jour, je n'ai pas pu m'exprimer et dire quoi que ce soit pour me défendre".
"Vranjes voulait que je revienne"
Entre le mois d'aout et la fin octobre, date du départ d'Aron Palmarsson pour Barcelone, les médias hongrois et catalans vont bruisser de tractations entre les trois parties, Veszprem ne voulant d'abord pas entendre parler de départ pour son demi-centre, voulant le forcer à aller au bout de son contrat, en juin 2018. Malgré les efforts du néo-Blaugrana pour essayer de recoller les morceaux. "Après cela, je suis reparti en Islande mais j'ai essayé à plusieurs reprises de contacter les dirigeants. Ils ont refusé de négocier pendant un mois et quand je les ai finalement rencontré, nous avions atteint le point de non-retour" continue-t-il avant de livrer une anecdote surprenante. "Vranjes voulait que je revienne. Il m'a dit que j'avais fait une erreur et que je devrais m'expliquer face à mes coéquipiers et m'excuser auprès des fans, et je n'avais pas de problème avec ça. Lui et moi voulions trouver une solution, mais il était impossible de le faire avec certains dirigeants. Ca a été très frustrant et décevant, car les deux années que j'ai passées là-bas ont été géniales, à jouer devant le meilleur public d'Europe." Finalement, Veszprem a fini par lâcher sa pépite, préférant récupérer "une somme record" selon le communiqué du club hongrois, plutôt que de continuer le bras de fer et de finir perdant. Et si Aron Palmarsson ne figurait pas sur la feuille de match lors de la large victoire barcelonnaise à Cangas mercredi (21-31), il devrait faire ses débuts demain soir face à Zagreb en Champions League.
Pas le premier à se plaindre
Les soucis évoqués par Aron Palmarsson avec le bureau directeur du club de Veszprem ne sont pas sans rappeler ceux évoqués par Xavi Sabaté, l'ancien entraineur du club hongrois avait lui évoqué un recrutement qu'il n'avait pas choisi, avec des joueurs imposés et des départs au sein de son effectif dont il n'était pas toujours prévenu. L'entraineur espagnol avait fini par être limogé en juin dernier, malgré notamment une participation au Final Four de la Champions League.
Kevin Domas