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Nikolaj Jacobsen se paye la Champions League
Alors que son club retrouve le chemin des parquets ce soir en Champions League face à Kielce, le coach des Rhein-Neckar Löwen n'a pas manqué de dire ce qu'il pensait à propos d'un calendrier devenu démentiel.
Dix jours, pas un de plus. C'est ce que les joueurs des grands clubs européens auront eu comme coupure entre le championnat du monde et le début des compétitions de club. Si on veut être précis, les joueurs du champion d'Allemagne en ont un peu plus car non-concernés par le dernier carré du Mondial. Ce qui n'a pas empêché Nikolaj Jacobsen, l'entraineur des Rhein-Neckar Löwen et futur sélectionneur danois, de monter au créneau hier en conférence de presse. "Il y a trop de match en Champions League, les clubs allemands y participent sans aligner leur meilleure équipe, ne finissent pas premières et c'est donc mauvais pour le produit" a-t-il déclaré alors que son équipe est actuellement quatrième du groupe B, derrière Kielce, Szeged et le Vardar Skopje. "C'est très compliqué pour les équipes allemandes de rivaliser avec les équipes comme Kielce, le Vardar ou Veszprem, qui évoluent dans des championnats plus faibles et peuvent donc mettre leurs joueurs au repos".
Pas le premier à se plaindre
Pour lui, aucune raison de supprimer des compétitions internationales, mais il verrait d'un bon oeil une formule différente de la plus grande compétition de clubs du monde. "La multiplication des matchs fait que les affiches sont monnaie courante" a-t-il déploré, faisant écho aux propos de Michael Guigou il y a deux ans, à l'instauration de la nouvelle formule de la Champions League. "Avant, nous jouions Barcelone ou Veszprem une fois par saison, parfois pas, et c'était un vrai événement. Désormais, on peut les jouer quatre fois dans l'année chaque, et ça perd de sa saveur" avait-il notamment déclaré en octobre 2015. Nicolaj Jakobssen est le dernier d'une longue série d'acteurs du monde du handball (après Ljubomir Vranjes, Alfred Gislason, Nikola Karabatic...) à s'insurger contre un rythme "fou" imposé aux joueurs. Il n'avait d'ailleurs pas hésité à aligner son équipe réserve la saison passée à Skopje, n'hésitant pas à galvauder un match-choc, tout comme Vranjes l'avait d'ailleurs fait à Paris en début de saison. Pas sûr que cela ne change la donne...
Kevin Domas