Metz leader à l'issue de la phase aller, Brest en embuscade

Deux matchs clôturaient hier soir la phase aller du championnat LFH. Nantes et Metz se sont séparés sur un nul (22-22) et Brest l'a emporté à Fleury (24-22). Toutes les équipes ont désormais disputé dix rencontres et vont pouvoir débuter la phase retour. A mi-chemin, les Dragonnes sont leaders avec 27 points juste devant les Finistériennes qui comptent une unité de moins. Après son revers à Dijon en fin de semaine passée (28-33), Issy-Paris se retrouve à trois points de la première place talonné par Nantes. Dans le bas du classement, Celles-sur-Belle est lanterne rouge avec 11 points malgré son premier match nul décroché face à Chambray (25-25). Quatre points devant, l'OGC Nice est dixième.

C'était le choc de cette onzième journée. Les Roses, en mode rouleau compresseur depuis trois mois, accueillaient les Dragonnes, premières du championnat... Et la rencontre a tenu toutes ses promesses ! De l'engagement, il y en a eu beaucoup et du suspens aussi. Après un début de match plutôt équilibré (6-6, 17'), Nantes prend les commandes du match profitant des arrêts de Marion Callavé et du manque de réussite offensive de son adversaire. Alors que Metz n'inscrit aucun but lors des sept dernières minutes de la première période, les filles de Jan Basny, elles, en marquent cinq. Ce sont ces dernières qui rejoignent donc les vestiaires en tête (14-10, MT). De retour sur le parquet, Laura Glauser sonne la révolte des joueuses de Manu Mayonnade en claquant trois arrêts de suite (15-15, 35') mais Metz n'arrivera jamais à passer devant au tableau d'affichage. Retombées dans les travers d'une attaque plus brouillonne par la suite, Grace Zaadi et les siennes n'arrivent pas à maintenir le cap (21-18, 53') mais, au mental, parviendront tout de même à arracher le nul en toute fin de match. Symbole de cette solidité, c'est bien la demi-centre des Dragonnes, dans le dur pendant toute la rencontre (3/10), qui inscrit les deux derniers buts de son équipe (22-22, FT). "On n’a rien gagné, mais on n’a surtout rien perdu, explique Manu Mayonnade dans les colonnes du Républicain Lorrain. Nantes a souvent été devant dans cette rencontre, donc je me satisfais du match nul. C’était plutôt mal engagé avec trois buts de retard à quatre minutes de la fin. On a fait preuve d’abnégation. C’est plutôt encourageant pour la suite. On va se servir de ce qui a bien marché. Il ne faut pas oublié qu’on a fait un excellent début de match, on a bien défendu, on a pris peu de buts… Mais on a cruellement manqué de réussite !"

Dans l'autre match de la soirée, Fleury a enfin montré un visage plus séduisant après une reprise difficile depuis Noël. Sans Alena Ikneva et Paule Baudouin notamment, les filles de Christophe Cassan ont titillé Brest jusqu'en toute fin de rencontre (19-21, 52') même a tout de même dû s'incliner (22-24, FT). Pourtant, leur début de match complètement raté (0-6, 8') face à un collectif privé de Marta Mangue, Alice Durand et Amandine Tissier aurait pu les plomber mais les Fleuryssoises ont su se relever, à l'image d'une Bruna de Paula virevoltante avec 8 buts marqués (13-16, MT). Un signe encourageant pour la suite du championnat car le FLHB s'apprête à enchaîner trois matchs où le résultat importera probablement plus que la manière cette fois : à Toulon, face à Nice puis à Celles-sur-Belle. Pour le BBH, l'essentiel est assuré avec ce nouveau succès, d'autant plus qu'il réalise la meilleure opération de la soirée en recollant à un point du leader. "On a gagné face à un adversaire qui a crânement joué sa chance et a été très valeureux, note Laurent Bezeau. Fleury a évolué avec ses qualités et pour nous c’était difficile parce qu’il y avait un rapport de force compliqué. Il manquait pas mal de joueuses en face, notamment Paule Baudouin et la Russe Alena Ikhneva, l’équipe était très affaiblie. On a commencé en menant 5-0 et puis à partir de là on a commencé à lâcher et à faire n’importe quoi. Le plus important, c’est de gagner même quand on est mauvais. On fera le point plus tard, les matches s’enchaînent et on n’a pas le temps de réfléchir. Ce n’était pas brillant mais on a gagné parce qu’on a peut-être plus de banc et on a surtout profité des arrêts de gardiennes. J’étais inquiet parce qu’on aurait pu perdre ce match. En deuxième mi-temps, les Fleuryssoises ont quand même eu une balle pour revenir à un but. Mais ce qui m’embête le plus, c’est que j’ai tiré beaucoup sur certaines joueuses qui sont censées être cadres et j’ai peur qu’on en paye le prix dimanche."

En fin de semaine, Dijon l'avait emporté face à Issy-Paris (33-28). Un joli succès qui s'était dessiné dans les dix dernières minutes de la rencontre. Encore dans les roues de son adversaire (29-27, 54'), les Parisiennes avaient fini par lâcher pour laisser leur adversaire filer. Habituées à bétonner en défense, IPH n'a, cette fois-ci, pas réussi à contenir les multiples assauts de Sonja Frey et ses coéquipières. Après dix journées, Dijon est dans le bon wagon des play-offs à la sixième place avec 22 points soit cinq de plus que son premier poursuivant, Toulon Saint-Cyr. Devant les Bourguignonnes à la différence de buts, Besançon avait infligé sa deuxième gifle de 2017. Après Fleury (32-19), les filles de Raphaëlle Tervel étaient allé corriger Nice, sur la Côte d'Azur (36-24). Si tout roule pour les Bisontines, les Niçoises, elles, n'ont plus pris aucun point en championnat depuis la quatrième journée de championnat (victoire face à Celles 32-29). Enfin, Celles-sur-Belle a glané ses premiers points de la saison en faisant nul face à Chambray (25-25). Plusieurs fois à quelques cheveux de décrocher quelque chose depuis le début de championnat, les filles de Vincent Philippart ont donc enfin franchi ce petit obstacle psychologique au meilleur moment de la saison. Dernières, elles sont désormais à quatre points de Nice. Chambray, de son côté, compte 17 points tout comme Toulon Saint-Cyr, exempt pour cette journée. Ces deux formations à cinq points de la dernière place qualificative pour les play-offs.