LSL – J23
Paris s’approche du titre, Créteil y croit toujours
Dans cette 23ème journée de Starligue, Paris a fait un pas vers le titre en l’emportant à Saint-Raphaël (32-29), tandis que Créteil est sorti vainqueur du match de la peur.
Paris n’est pas encore champion, mais il s’en approche doucement. Après leur victoire dans le Var cet après-midi (32-29), il suffira aux joueurs de la capitale de l’emporter face à Saran et Aix pour s’assurer le titre de champion de France, avant même d’affronter leur dauphin Nantes à la dernière journée. Le PSG a pourtant du lutter à Saint-Raphaël, qui a offert une belle opposition avec un Adrien Dipanda survolant les débats. Ses sept buts dans le premier acte permettaient même aux siens de virer à égalité à la pause (15-15). Mais après la pause, la force collective parisienne a pris le dessus. En difficulté à la finition dans le premier acte, Nédim Rémili s’est bien repris et a finalement inscrit cinq buts, le même total que quatre de ses coéquipiers. Encore dans le coup à un quart d’heure de la fin de la rencontre, les hommes de Joël Da Silva ont fini par lâcher prise, incapables de limiter les dégats en infériorité numérique. Battus 29-32, ils pointent désormais à deux longueurs de Montpellier, qui a dominé Aix (36-32). Les Provencaux ont tenu le choc pendant une période, ne comptant que deux buts de retard à la pause. Onufryienko et Andreu trouvaient la solution et répondaient coup pour coup à Dolenec…avant de finalement lâcher prise à l’entrée du dernier quart d’heure. Portner à la parade, Grébille et Porte à la réalisation, ces Héraultais étaient trop forts pour un PAUC qui ne pourra pas avoir tant de regrets. Et qui, s’il évolue à ce niveau, pourrait bien avoir raison des Nîmois mercredi.
Les aspirants Européens au tapis
Car l’USAM, lui, a complétement lâché en seconde période à Ivry. Un différentiel de -9 en trente minutes finalement pas si illogique que ça. Car les Gardois s’étaient rapidement retrouvés menés, perdant ballon sur ballon pour se retrouver à cinq buts derrière au bout de onze minutes (7-2). Le temps de recoller, de passer à la mi-temps dans le sillage des rouges et noirs, avant de reprendre un éclat, cette fois-ci fatal. Rémy Gervelas impeccable dans ses cages (10 arrêts), ses coéquipiers n’avaient qu’à convertir les contre-attaques pour augmenter l’écart. Morten Vium ne se faisait pas prier, pas plus que Juan Del Arco, qui finit cette saison tel un boulet de canon. Avec ses sept buts, l’Espagnol finit deuxième meilleur buteur de son équipe, qui pourrait bien continuer à en ennuyer quelques-uns dans les trois dernières journées. A commencer par Dunkerque mercredi, qui est allé une nouvelle fois s’imposer à Toulouse sur la plus petite des marges (29-30). Il n’y a jamais eu plus de trois buts d’écart entre les deux équipes, qui ont chacune eu les occasions de s’imposer. Et si les Toulousains n’ont pas converti les leurs, les Nordistes, eux, ont moins tremblé. A l’image de Marko Mamic, auteur de son septième but personnel pour offrir la victoire aux siens tandis que Nemanja Ilic, une fois n’est pas coutume, passait à côté de sa rencontre et ratait le tir de l’égalisation à l’entrée du money-time, avant que Sevaljevic ne perde le ballon décisif. Mais Chambéry et Nîmes ayant perdu, les hommes de Philippe Gardent ne sont pas décrochés de la course à l’Europe pour autant.
Créteil, le grand vainqueur de la journée
Car c’est finalement Créteil qui sort vainqueur de ce weekend. C’était une vraie finale à Saran, dont le battu pouvait voir ses derniers espoirs de maintien s’envoler. Et après être passé à côté de tous leurs matchs cruciaux (Saran à l’aller, Dunkerque deux fois, Cesson), Créteil n’a pas failli (32-37). Grâce à une attaque de feu, les hommes de Christophe Mazel avaient déjà pris huit (huit !) buts d’avance au quart d’heure de jeu. Là où Miroslav Kocic était une nouvelle fois transparent, Mickaël Robin rassurait les siens et envoyait les ballons loiretains finir leurs courses loin de sa cage. Et avec une base arrière efficace (Pereira et Csepreghi à cinq buts), Créteil avait fait le trou. Saran allait bien se rapprocher, à trois buts à trois minutes de la fin de la partie (31-34) mais le mal était fait depuis longtemps. A +10 dix minutes plus tôt, les Cristolliens avaient définitivement tué le suspens. Pour les deux équipes, les données sont désormais claires. Créteil n’a plus que deux points de retard sur Saran, et le goal-average particulier. Si Saran ne prend pas de point (à Paris, à Chambéry ou à domicile face à Dunkerque), il « suffira » pour les Banlieusards d’en prendre deux. Avec la réception de Toulouse, un déplacement à Sélestat et un dernier match à la maison face à Cesson, la tâche parait désormais plus que faisable.
Kevin Domas