Mondial 2017
Horvat: "Une équipe très organisée"
S'il y a des grands absents dans ces quarts de finale, l'Espagne et la Croatie ont bien répondu présent. Les deux formations se retrouveront pour une remake de la demi-finale du championnat d'Europe 2016. Rendez-vous à 20h45 à l'Aréna de Montpellier.
L'Espagne face à la Croatie... De quoi nous ramener un an en arrière, en Pologne pour une demi-finale de championnat d'Europe. Dans un match très ouvert, les Espagnols s'étaient imposés (33-29) pour finalement échouer en finale face à l'Allemagne. A priori une rencontre de haut vol pour ces quarts de finale qui se font sans, le champion d'Europe (l'Allemagne éliminée par le Qatar) et sans le champion olympique (le Danemark éliminé par la Hongrie). Deux grosses nations donc qui vont se rencontrer avec des chemins bien particuliers. Pour commencer, l'Espagne a failli céder sa place au Brésil dans un match indécis jusque dans les derniers instants "vous savez, on est dans un championnat du monde et toutes les équipes sont difficiles à battre" analysait Victor Tomas, le capitaine emblématique de cette équipe. Et aujourd'hui, ce sera un tout autre duel face à la Croatie qui les attendra. Les Brésiliens avaient certes mis de l'intensité durant toute la rencontre mais manquaient d'expérience et chez les Croates, ce n'est pas ce qu'il manque "la Croatie a une très belle équipe avec beaucoup de bons joueurs. Ils ont beaucoup d'expérience en Europe. Ils jouent pour beaucoup dans des gros championnats du continent" ajoutait l'ailier droit. En effet, sa base arrière peut donner envie à plus d'un coach: Cindric, Duvnjak et... Stepantic ? Toujours incertain avant de jouer ce quart de finale. En effet, l'arrière droit parisien était sorti sur blessure à la cheville après le huitième face à l'Egypte. C'était Luka Sebetic, l'arrière droit de Zagreb qui avait alors tenu le poste pour la fin de rencontre. Reste que si Stepantic n'est pas là, ses 2m03 pourraient manquer à l'attaque comme à la défense de Zeljko Babic.
Le jeu rapide croate comme atout
Mais les Croates ont quand même de la ressource avec un jeu rapide initié par Cindric en attaque placée. Le maître à jouer du Vardar est en effet capable de tout réaliser. Un jeu rapide bien relayé par les deux ailiers sur montée de balle, Horvat et Strlek qui se régalent depuis le début de la compétition (20 et 19 buts au total) et c'est clairement sur ça que l'ailier droit croate compte : "Je pense que ça se jouera sur notre défense et sur nos contre-attaques. Mais encore une fois, c'est une équipe bien organisée et ce sera compliqué de les mettre en place parce qu'ils ont un bon repli défensif". Ajouté à cela que l'Espagne a sûrement en mémoire sa dernière campagne européenne, stoppée en finale par l'Allemagne et sa non-participation aux Jeux de Rio cet été: "ils ont joué une finale de championnat d'Europe l'année dernière et n'étaient pas qualifiés pour les Jeux Olympiques, je pense qu'ils veulent montrer autre chose dans ces championnats du monde. Ce sera sans aucun doute un match très accroché" n'a pas manqué d'observer l'ailier droit de Zagreb. D'autant plus que le staff espagnol est celui qui fait le plus tourner ces joueurs parmi les équipes qualifiées en quarts. Enfin, lors des deux dernières rencontres, l'Espagne s'était imposée (29-28 pour le match de la troisième place à l'Euro 2014 et 33-29 en demi-finale de l'Euro 2016). L'occasion de renverser la tendance pour la jeune équipe croate qui, malgré sa défaite face à l'Allemagne en poule, a montré un beau visage tout comme son opposant du soir qui lui est invaincu.
De Montpellier, Maxime Cohen.