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Mondial 2017 (F) - J3

C'est toujours mieux en deuxième !

, par Dalibor

Photo : FFHandball/S.Pillaud

Pour son troisième match du mondial allemand, l'équipe de France a terrassé le Paraguay (35-13). Si le score final est ample, la première période plus que poussive des Bleues est à oublier. La deuxième période, remportée très largement (21-3), a été de toute autre facture. En tout cas, la France est qualifiée pour les huitièmes de finale.

Pour le seul match très abordable de ce premier tour et de l'ensemble de la quinzaine, Olivier Krumbholz et le staff français avaient décidé de faire la part belle aux joueuses moins utilisées depuis le début de compétition. Kalidiatou Niakaté (16 minutes jouées en deux matchs) ou Cléopatre Darleux (15) ont eu le loisir de s'illustrer pendant les trois quarts de la rencontre. Avec de la réussite pour toutes les trois.

Niakaté en a bien profité

Photo : FFHandball/S.Pillaud

"Olivier m'avait dit qu'il allait m'utiliser sur les deux postes d'arrière, explique l'arrière nantaise, de loin la joueuse la moins utilisée de la base arrière depuis le début du mondial. Ça m'a vraiment fait plaisir de débloquer mon compteur qui était à zéro depuis le début du tournoi." Une satisfaction partagée par Oliver Krumbholz, son entraîneur. "J'ai bien aimé la partie de Kali, précieuse en attaque et en défense, explique-t-il. Elle montre des possibilités très intéressantes mais, plus que n'importe qui, elle a besoin de se lâcher un peu. C'est dommage qu'elle soit crispée car elle a des qualités énormes. Elle peut nous apporter beaucoup, d'autant plus qu'elle n'est pas si connue que ça sur la scène internationale. Elle peut être une vraie arme qu'on pourrait utiliser." La gardienne brestoise, de son côté, a réalisé une deuxième période quasi-parfaite, n'encaissant que trois buts pour un 58% d'arrêts au final.

Une première problématique

Photo : FFHandball/S.Pillaud

S'il existe, bien sûr, encore d'autres satisfactions sur ce match, comme celle d'avoir exploité à merveille la défense - montée de balle avec une Manon Houette parfaite au tir (9/9) lors du second acte, la première période a de quoi laisser perplexe. Sans gauchère sur son côté droit et avec une base arrière culminant à 1.64m de moyenne, le Paraguay a joué crânement sa chance, alternant entre tirs à neuf mètres plein de malice et jets de 7 mètres obtenus en se faufilant dans la défense bleue. Trop passives en défense, l'attaque des Bleues n'a pas non plus été transcendante lors des trente premières minutes même si les courses de Niakaté et d'Estelle Nze Minko dans le dos de la défense très haute sud-américaine ont apporté une vraie solution offensive. "On s'est un peu noyé dans un verre d'eau en fin de première mi-temps, regrette Olivier Krumbholz. On a perdu des ballons, on a raté des shoots... Il fallait jouer plus relâché. Mais l'adversaire ne joue pas si mal que ça au handball même si elles ont très peu de moyens. Elles exploitent toutes les possibilités à fond." Des possibilités parfois trop grossières laissées à l'adversaire. "C'est difficile de jouer contre ce type d'attaque, se défend Niakaté. Il faut baisser son centre de gravité, c'est assez physique. Et il faut être très vigilantes pour fermer tous les intervalles."

C'est donc après la mi-temps que les choses se sont enfin décantées. Comme face à l'Angola. Pendant trente minutes, la pauvre Analia Yaryes s'est fait allumée dans son but par les ailières françaises. Sur les dix derniers buts tricolores, huit l'ont été sur contre-attaque. "Une fois encore, les filles avaient peur de mal faire en première période, note le technicien tricolore. Sans s'énerver, on leur a quand même dit les choses à la mi-temps. Le mélange du sérieux et de l'enthousiasme en deuxième mi-temps a été bien meilleur qu'en première période." La belle partition de Laura Flippes au poste d'arrière droite est également à garder dans un coin de la tête.

Bientôt, du très lourd

Photo : FFHandball/S.Pillaud

Après une nouvelle journée de repos, la France affrontera l'Espagne jeudi (20h30) puis la Roumanie vendredi (18h). Deux oppositions d'un calibre supérieur à celles rencontrées jusqu'alors. Les Roumaines, particulièrement solides physiquement, seront en plus portées par leurs 200 supporters.  "Je pense que jouer deux grosses nations va aider mes joueuses car, si on perd ou si on joue mal, elles sauront que la défaite peut arriver face à ce genre d'adversaire, avance Olivier Krumbholz. J'espère qu'elles vont se lâcher. De toute façon, il ne nous reste plus que des matchs au couteau qui se gagneront ou se perdront d'un ou deux buts. Je ne suis pas inquiet, ça ne sert à rien de l'être. Ce qu'il faut, en revanche, c'est éviter la quatrième place du groupe qui serait probablement synonyme de confrontation avec la Norvège."

Poussives quatre mi-temps sur six depuis le début de la compétition, les Françaises refusent pour autant de s'inquiéter. "Il n'y a pas de stress, je n'ai jamais senti autant de sérénité dans le groupe, avance Siraba Dembele, la capitaine des Bleues. Avec notre qualification, il nous reste encore trois matchs minimum. Il faut prendre tout ce qu'il y a eu de bon depuis le début de la compétition et être prêtes en huitièmes."

France - Paraguay 35-13 (14-10) France. Gardiennes : Darleux 18 arrêts/31, Leynaud. Joueuses de champ : Dancette 2 buts/3, Ayglon-Saurina, Pineau 2/2, Landre 1/3, Zaadi 3/3, Houette 9/9, Niakaté 4/5, Dembele 7/8, Flippes 3/4, Kanor, Edwige 2/3, Nze Minko 1/2, Niombla 0/2, Lacrabère 1/3. Paraguay. Gardiennes : Villalba 1 arrêt/8, Yaryes 6/34. Joueuses de champ : Acuna 3 buts/11, Genes, Insfran 2/7, Rolon 0/2, Fiore 3/8, dos Santos, Fernandez 1/2, Faria 2/3, Goroso, Leiva 1/3, Battaglia 0/1, Martinez 1/4, Acuna, Gonzalez.

A Trèves, Clément Domas

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