Mondial 2017
Paris à l'heure allemande
Paris-Bercy est le centre du mondial 2017. Après avoir accueilli six équipes pendant le premier tour, les parisiens vont pouvoir observer trois nouvelles escouades arrivant de Rouen, Metz et Nantes. Parmi les arrivées, l'Allemagne semble la plus solide pour poursuivre en demi-finale et croiser - on espère - les bleus. Cependant il ne faudra pas aller plus vite que la musique en huitième, dans le remake du quart de finale de 2015 contre le Qatar. En ouverture dès ce soir, la Slovénie et la Russie ont tout deux la capacité d'aller à l'étape suivante.
Russie – Slovénie : Pas de cadeaux
Si la Slovénie aura les faveurs des pronostiques après sa seconde place assez facile dans le groupe B, la peau de l'ours russe est loin d'être vendue. D'abord car la Russie sort d'une victoire face au Brésil (28-24) qui a montré sa force de caractère. Menés à la pause, les hommes de Dimitri Torgovanov ont accéléré en seconde période, en faisant fi de l'absence de Pavel Atman, pourtant leur meilleur joueur jusque là... Et de Timur Dibirov auquel le sélectionneur a prié de se remettre en question. Dmitrii Zhitnikov replacé demi-centre a enfin montré ses qualités tandis que Alexandr Dereven a – enfin – touché le terrain pour l'illuminer (5/6). Tout est en place pour la revanche de Barcelone 2013 (victoire slovène 28-27) que Sergey Shelmenko n'a toujours pas digéré : « Nous avons un compte à régler avec la Slovénie » .
2013, un bon souvenir pour une sélection slovène qui avait alors été cherché son meilleur résultat dans un mondial. Un résultat que les coéquipiers de Vid Kavticnik vont vouloir aller chercher, s'appuyant sur une jeunesse folle à l'image de Blaz Janc infernal devant le but (21/26) ou de Miha Zarabec capable aussi bien de sortir des rangs pour attraper le ballon de la victoire sur l'Islande (26-25) que de lancer un kung-fu improbable pour égaliser sur la Tunisie (28-28). Des victoires importantes quelques peu remises en questions par la dernière sortie face à l'Espagne (29-39) qui les a privé de la première place. Quoique la première place n'est pas toujours signe de bonne fortune comme ils ont pu le vivre à Rio.
Allemagne – Qatar : Inversion des rôles.
Dans le désert brûlant du Qatar en 2015, le quart de finale entre l'équipe locale aux dents longues et une sélection qui brûlait de prouver que sa place n'était pas volée avait offert un match de haute volée finalement emporté par les favoris qataris. Deux ans plus tard, les rôles sont inversé : l'Allemagne surfe sur son Euro 2016 et sort premier de sa poule au détriment de la Croatie (28-21) et de la Hongrie (27-23). Meilleure défense et troisième attaque du premier tour, les allemands vont en plus voir arriver deux pointures pour lustrer l'effectif : Holger Glandorf et Hendrik Pekeler. Sachant que sur place Uwe Gensheimer prend pleinement son rôle de star (33/37) et que les deux gardiens Andreas Wolff et Silvio Heinevetter se partagent la tâche pour culminer à 39% d'arrêts, l'Allemagne est un cadeau à ne pas avoir sur la route de la finale.
Mais le Qatar en est-il un, de cadeau ? Certes, il manque vraiment une âme à cette équipe, ce qui s'est cruellement fait sentir en ouverture face à l’Égypte (20-22) et à la Suède (25-36). Cependant, sur un match, c'est une équipe qui peut encore créer la surprise. Car elle possède en Kamal Mallash un vrai demi-centre, en Rafael Capote une force de frappe massive, en Danijel Saric un gardien des plus sûr et en Hassan Mabrouk un défenseur teigneux. Sans oublier que le maître de la barque s'appelle Valero Rivera, et que celui-ci n'est pas en reste pour sortir des plans tactiques piégeux. Charge à l'Allemagne de ne pas l'oublier, sous peine de sortie - très - anticipée.
Samedi 21/01 à 20h45 : Russie - Slovènie Dimanche 22/01 à 18h : Allemagne - Qatar Le quart de finale se jouera mardi à 20h45
Maxime Thomas