La bonne affaire de Chartres

Vainqueur à Caen (25-26), Chartres a repris seul la tête du championnat de Proligue. Les chartrains profitent du match nul de Pontault contre Sélestat (27-27) et de celui d’Istres à Limoges (24-24) pour être seul sur le trône de Division 2.

Le mano à mano entre les trois équipes de tête du championnat se poursuit. Chaque week-end apporte son lot de rebondissements et de surprises. Cette semaine, Pontault et Istres ont tous les deux lâchés un point en route. Chartres fait donc la très bonne affaire dans une Proligue où le moindre faux pas se paye souvent cash.

Chartres évite le piège à Caen

Emmené par son buteur portugais Magalhaes (7 buts), Chartres n’a pas laissé longtemps les Vikings espérer. Il n’aura fallu que huit minutes aux joueurs de Jeremy Roussel pour prendre la mesure de leur adversaire. Aguilar par deux fois ainsi que Sacko avaient trouvé le chemin des buts (3-2, 8’), mais un 6-1 chartrain refroidit le public caennais (4-8, 16’). La défense du leader est au diapason de l’attaque, et pose de vrais soucis aux coéquipiers de Mancelle. Malgré les nombreux arrêts de Serdarevic, le gardien caennais, Chartres continue d’avoir la même emprise sur la rencontre. Molinié, Basic ou encore Magalhaes sont les plus en vue à la finition et permettent à leur équipe de rentrer aux vestiaires avec trois buts d’avance (13-16).

Caen essaye de mettre davantage de pression sur son adversaire en début de seconde période. Les Vikings reviennent à seulement deux buts de Chartres (17-19, 40’). Ils profitent des pertes de balle du leader et des arrêts de Serdarevic pour espérer renverser la vapeur. Mais un temps mort posé par Jérémy Roussel remet son équipe dans le sens de la marche avec un 3-0 à la clé (19-23, 50’). La messe n’est pas dite pour autant puisque Mancelle puis Garcia remettent leur formation à un but seulement des chartrains (25-26, 59’). Le score en restera là avec un dernier arrêt de Serdarevic face à Magalhaes. Rageant pour les caennais qui ont tout donné dans les derniers instants, mais mérité pour un solide leader chartrain.

Un week-end de nuls pour Pontault et Istres

Invaincu depuis cinq rencontres en championnat, Sélestat a étendu sa série en décrochant le point du match nul (27-27) samedi soir sur le parquet de Pontault-Combault. Les joueurs de Christophe Viennet ont livré un rude combat en Seine-et-Marne, ponctué par 11 pertes de balle (10 pour Pontault) et les 15 arrêts à 38% de moyenne de leur gardien Bart Ravensbergen. Il fallait bien cette performance de premier choix dans les cages pour faire déjouer l’attaque pontelloise. Pourtant, les deux équipes ne se sont quasiment pas quittées au tableau d’affichage. Le début de match symbolise à lui seul le duel accroché (4-4, 7’) qui attendait les deux équipes. De Beule et Anquetil donnent deux buts d’avance au SAHB (7-9, 16’), mais l’ancien sélestadien Aman remet Pontault dans le sens de la marche. A la pause, grâce à un finish réussi, le PCHB vire en tête (14-12). La suite est du même acabit. Aman et Lagier-Pitre d’un côté répondent aux offensives d’Anquetil et Nyembo en face (22-22, 47’). Tout est donc réuni pour une fin de match à suspense et à couteaux tirés. A ce petit jeu, Tiago Pereira pense bien donner la victoire au SAHB, mais Nikola Jukic marque à quatre secondes de la fin pour arracher le nul pour Pontault (27-27).

Face à une équipe de Limoges mal en point au classement, Istres a lui aussi dû partager les points (24-24). Point sauvé ou point perdu ? Le débat est toujours difficile à trancher dans une telle situation. Les istréens, qui ont pu s’appuyer sur les 7 buts de Massot-Pellet, ont compté jusqu’à trois longueurs d’avance en première période (6-9, 17’) avant de voir Vranic et Cutura remettre leur équipe dans le sillage des provençaux (12-13 à la pause). La suite est tout autant accrochée, avec Limoges puis Istres qui prennent les devants chacun leur tour. « Les sentiments sont mitigés, confie Benjamin Massot-Pellet sur le site istréen. On avait la possibilité de faire beaucoup mieux mais ça aurait pu aussi mal se finir. Donc on se dit que c’est toujours un point de ramené de déplacement, qui plus est chez un adversaire qui ne nous réussissait pas les années précédentes. On reste sur huit matchs sans défaite c’est ce qu’il faut retenir. »

Créteil engrange, Dijon toujours dans le Top 5

Désormais à égalité de points au classement, Créteil et Dijon ont vécu un week-end bien différent en Proligue. Créteil a enchaîné avec un cinquième match sans défaite et une troisième victoire de rang. C’est Cherbourg qui a fait les frais de la bonne période actuelle de l’ancien pensionnaire de Starligue, vainqueur de quatre buts (30-26). Dans le sillage du joker Kablouti (7 buts), l’USC a fait la différence en début de deuxième période. Les deux équipes avaient auparavant fait jeu égal ou presque, avec des cristoliens pas encore totalement appliqués (12-12, 23’). La fin de première période permet aux joueurs de Christophe Mazel de passer la vitesse supérieure et de prendre trois buts d’avance (15-12). La suite confirme la domination des franciliens (20-14, 36’). La JS tente de résister mais ne peut rien face à la machine cristolienne, bien lancée depuis quelques semaines après un début de championnat raté. Cherbourg jette ses dernières forces dans la bataille (24-20, 47’), revient même à deux buts (26-24, 52’) mais ne parvient pas à inverser la tendance dans les derniers instants (30-26).

Le DMH de Jackson Richardson s’est remis la tête à l’endroit après son élimination en Coupe de France par Sarrebourg une semaine plus tôt. Dijon a en effet ramené le point du nul de Vernon (24-24). Les bourguignons auraient très bien pu gagner ce match (17-19, 43’) mais surtout le perdre dans les dernières minutes (24-20, 56’). Il a fallu la réussite de Naudin, Poletti et Sobol sur le buzzer pour arracher le match nul de justesse. La déception était évidemment de mise pour le promu, passé si près d’un succès qui lui aurait permis de se donner de l’air en milieu de tableau. « Terminer par un match nul, c’est une satisfaction pour nous, explique Jackson Richardson sur le site du SMV. On a eu des difficultés en première mi-temps, nous sommes revenus, mais nous avons eu à nouveau des difficultés en seconde mi-temps, oui, vraiment content d’arracher le match nul ici. » « Pour la fin de match, ce n’est pas un bon résultat, expliquait Benjamin Pavoni de son côté. On a eu l’occasion à la fin de tuer le match, à +4 à quelques minutes de la fin. »

Nancy n’y arrive pas, Nice se fait plaisir

Nancy court après une victoire en championnat depuis début novembre. Les joueurs de Stéphane Plantin ont dû partager les points du match nul contre Besançon (28-28) et restent à égalité avec leur adversaire au classement. Les nancéens ont eu le match à leur main pendant une grande partie de la rencontre. Une première accélération en première période permet aux nancéens de rentrer aux vestiaires avec trois buts d’avance (17-14). Les bisontins font le dos rond en début de seconde période pour ne pas voir l’écart grandir trop vite (20-16, 36’). Grâce à Gros et Laguillaumie, le GBDH se remet dans le sens de la marche et met la pression sur Nancy (22-22, 48’). Nancy prend deux buts d’avance dans les derniers instants, mais Brkljacic puis Popovic arrachent le nul (28-28) pour Besançon.

Nice s’est quant à lui donné de l’air en s’imposant de trois buts (29-26) face à Billère. Les billérois ont pourtant pu compter une nouvelle fois sur un excellent Arnaud Tabarand dans les cages. Le portier béarnais, qui enchaîne les performances de haut vol depuis plusieurs semaines, a réalisé 14 arrêts. Cela n’a pas suffi pour que le BHB fasse la différence. Pénalisé par ses 19 pertes de balle, soit deux fois plus que son adversaire du jour, Billère a lâché du lest en fin de première période (15-13) avant de craquer plus sérieusement par la suite (21-14, 37’). Le suspense s’est alors envolé, Nice ayant la mainmise totale sur la rencontre. Le promu gère parfaitement sa dernière partie de rencontre pour décrocher un beau succès (29-26) qui le replace en neuvième position au classement.

Olivier Poignard