Créteil et Sélestat lâchent un point

Si les équipes de tête se sont toutes imposées ce week-end, faisant ainsi respecter la logique du classement, Créteil et Sélestat ont en revanche lâché un point en route. Les cristoliens, accrochés par Nice (26-26), ainsi que les alsaciens, tenus en échec par Limoges (27-27), restent en embuscade pour les play-offs.

Istres, Chartres et Pontault font le plein

Les trois équipes de tête ont évité le piège ce week-end. Le leader istréen a parfaitement négocié son déplacement à Vernon (20-25) et reste ainsi seul aux commandes de la Proligue. Les joueurs de Gilles Derot ont pu s’appuyer sur une défense très efficace, qui n’a encaissé que 20 buts en soixante minutes de jeu. Une belle performance face à un SMV bien installé en milieu de tableau, et qui comptait bien poser des soucis aux provençaux. Emmené par Cappelle dans les buts (12 arrêts à 39% de moyenne) et Kankaras en attaque (6 buts), Istres a dû se montrer patient pour creuser l’écart en début de seconde période. Avant, le SMV faisait jeu égal avec son adversaire du jour (11-10 à la pause). Les joueurs de Benjamin Pavoni ont ensuite été pénalisés par leurs nombreuses pertes de balle (13 au total), parfaitement exploitées par Istres. Les istréens ne se font pas prier pour passer un 4-0 (13-18, 44’). Incapable de faire la différence en attaque, Vernon ne peut que constater les dégâts au tableau d’affichage. « Prendre deux points à Vernon est une grosse performance car beaucoup d’équipes y ont laissé et y laisseront des plumes, se félicite Robin Cappelle sur le site istréen. Malgré les absences de Nico et Thomas, des joueurs clés de notre système défensif, les autres joueurs ont parfaitement pris le relai pour assurer une continuité dans nos performances, menées de main de maitre par Grosas. N’encaisser que vingt buts à l’extérieur est une performance exceptionnelle. Ce secteur sera notre principal atout encore cette année pour aller au bout de nos objectifs. »

Pour Chartres, poursuivant direct des istréens au classement avec un point de retard, le week-end a également été réussi. Les chartrains ne se sont certes imposés que d’un but à domicile contre Besançon (26-25) mais ils ont su assurer l’essentiel dans les derniers instants. Même si les bisontins sont scotchés en queue de classement depuis plusieurs semaines, les joueurs d’Alain Portes ont soutenu la comparaison avec leur hôte du jour, et ce dès le début du match (6-5, 10’). Magalhaes (6 buts) répond aux offensives de Brkljacic (7 buts), et les deux équipes restent roue dans roue (9-8, 18’). Chartres voit pourtant son avance augmenter au fil des minutes, jusqu’à trois buts d’avance (12-9, 26’) mais le GBDH limite la casse à la pause (13-10). La seconde période est, elle aussi, très accrochée. Chartres est loin d’être souverain devant son public et encaisse un 3-0 qui remet Besançon dans la danse (16-16, 39’). Le GBDH va même compter deux longueurs d’avance, mais Chartres revient au courage jusqu’à une fin de match intense. L’expérience chartraine fait la différence avec un 3-0 inscrit par Cham, Molinié et Detrez. Besançon ne reviendra pas (26-25) et peut avoir des regrets tant l’exploit semblait à portée de main.

Pontault a, de son côté, vécu un samedi plus tranquille dans son gymnase Boisramé. Les pontellois se sont largement imposés face à Billère (31-21). Les coéquipiers du gardien cubain Romero, excellent et décisif dans ses cages avec 11 arrêts à 39% de moyenne, ont mis 19 minutes à prendre la mesure des billérois. Le mano à mano entre le PCHB et le BHB prend en effet fin (9-8, 18’) sous l’impulsion de Dupoux par trois fois, puis Aman et Jukic (14-8, 25’). Muet pendant plus de sept minutes en attaque, Billère est également pénalisé par ses nombreuses pertes de balle (12 au total). A la pause, l’addition est déjà salée (17-11). La suite est également compliquée pour des béarnais dépassés par le rythme et l’intensité proposés par Pontault (24-15, 45’). Le BHB prend l’eau et ne peut que constater les dégâts au final, avec dix buts d’écart (31-21). « Quand on joue de cette manière, quand on défend fort comme ce soir, personne ne peut nous arrêter, savoure Jean-Pierre Dupoux (6/6), sur le site pontellois. On a été sérieux dès le début, forts mentalement et intelligents dans le jeu. On a rendu moins de ballons que lors des matches précédents. » Dans une semaine, Pontault tentera de poursuivre sur sa lancée en Coupe de France en recevant Cesson à Boisramé.

Créteil et Sélestat accrochés

Dans la lutte pour accrocher le Top 5 à la trêve, Créteil et Sélestat ont lâché une précieuse munition ce week-end. Les cristoliens sont revenus de Nice avec le point du match nul (26-26). Les joueurs de Christophe Mazel, qui comptent deux longueurs d’avance sur leur adversaire au classement, n’ont jamais vraiment dirigé les débats sauf lors du premier quart d’heure. Bien organisés en attaque autour de Richert ou encore Toto, ils commencent le match avec un 0-4 (5’). Nice met du temps à retrouver ses esprits et à rentrer dans la rencontre. C’est chose faite grâce à Camara ou encore Rey Morales. Ces derniers permettent au Cavigal d’effacer une bonne partie de son retard (5-6, 14’). Moins tranchant en attaque, Créteil subit un passage à vide de plus de six minutes. Sans but, l’USC subit logiquement le temps fort de son adversaire (9-6, 18’). Ferrandier et Richert assurent cependant l’essentiel avant la mi-temps (13-13). Nice n’abdique pas pour autant, et se lance alors dans un véritable mano à mano avec l’ancien pensionnaire de Starligue (19-18, 40’). Chaque but revêt une importance capitale, et Nice pense bien avoir fait le break en inscrivant un 3-0 (24-21, 51’). Créteil jette alors ses dernières forces dans la bataille. Tej par deux fois puis Ferrandier permettent à l’USC de revenir à 26-26. Sissoko aurait même pu donner la victoire aux siens mais Pierre Andry s’interpose sur un dernier tir francilien.

Le SAHB a lui aussi partagé les points vendredi soir. Limoges est venu faire match nul (27-27), restant ainsi invaincu depuis trois rencontres et confirmant sa belle passe actuelle. Sélestat s’est longtemps appuyé sur l’international belge Thomas Cauwenberghs (11 buts) pour faire la différence. Mais le temps faible alsacien a été de courte durée, le temps que l’attaque adverse se mette en mouvement (5-3, 5’). Limoges subit en effet pendant les dix premières minutes puis passe la vitesse supérieure grâce à Dude et Gaillard (9-9, 16’). Les débats sont assez équilibrés entre deux formations qui visaient ouvertement une place en play-offs en début de saison. Vranic permet même aux visiteurs de prendre deux buts d’avance (11-13, 22’) mais un engagement rapide de Cauwenberghs juste avant la pause remet le SAHB à deux buts à la mi-temps (15-17). Sélestat n’en a pourtant pas fini de subir le jeu des joueurs de Nenad Stanic. Cutura et Corneil portent l’avance de leur équipe à quatre buts (16-20, 34’), obligeant le SAHB à hausser son niveau de jeu. Cauwenberghs est en réussite sur penalties et remet son équipe dans le sens de la marche (20-20, 39’). Le suspense est à son comble jusque dans les derniers instants. Guérinot puis Rasimas sortent des tirs décisifs dans les dernières secondes qui permettent à Limoges de repartir avec un match nul important (27-27) pour la confiance.

Dijon et Nancy engrangent

Quatrième de Proligue, Dijon s’est imposé par la plus petite des marges vendredi contre Caen (23-24). L’équipe de Jackson Richardson est la spécialiste des victoires d’un but cette saison. Il s’agit en effet du quatrième succès avec un but d’avance seulement pour les dijonnais en championnat. Dijon a su courber l’échine pendant une mi-temps. Les Vikings ont en effet mené la rencontre en première période, avec deux buts d’avance maximum (10-8, 16’). Caen s’appuie sur Langevin et Pleta mais surtout sur son gardien Arsenic (12 arrêts à 46% de moyenne) pour mettre à mal le DMH mais c’est Dijon qui vire en tête à la pause (13-14). Les joueurs de Jackson Richardson maintiennent leur avance (15-17, 42’) puis l’accentuent (17-20, 48’) sous l’impulsion de Reig-Guillen et Ighirri. Malgré un rapproché à un but (22-23, 58’), Caen ne parvient pas à renverser le match dans les derniers instants. Naudin offre la victoire aux bourguignons (23-24).

Nancy s’est relancé après sa lourde défaite de la semaine passée contre Sélestat (39-30) en s’imposant dans sa salle contre Cherbourg (33-29). Les joueurs de Stéphane Plantin, et notamment le meilleur buteur de Proligue, Borragan (11 buts), ont longtemps eu le match à leur main. Grâce à une bonne entame, Nancy met rapidement la pression sur les épaules de la JS (6-2, 5’). Le chilien Feuchtmann trouve des failles dans la défense adverse, laissant Cherbourg loin derrière au tableau d’affichage. Borragan continue également son festival offensif (15-9, 19’). A la pause, Nancy semble pourtant avoir perdu le contrôle sur la rencontre (19-17). Cherbourg continue sur sa lancée après la reprise. La JS poursuit ses efforts et revient même à égalité à 13 minutes de la fin (26-26, 47’). Borragan, Costa ou encore Soltane se montrent alors précieux pour faire basculer le match du côté nancéen et s’offrir un succès ô combien important (33-29).

Olivier Poignard