Proligue - J19
Tremblay, droit vers le titre ?
Solide leader de Proligue avec quatre points d’avance sur son premier poursuivant, Tremblay est en position de force pour décrocher le titre et retrouver la Starligue en septembre prochain. A huit journées de la fin, qui peut encore priver les tremblaysiens d’un sacre annoncé ?
Jusque-là, tout va bien. Avec deux défaites seulement en dix-huit matches de Proligue, l’ancien pensionnaire de l’Elite a su éviter tous les pièges qui se dressaient face à lui. Sérieux et appliqués, les franciliens traversent le championnat en patron alors que les occasions de trébucher n’ont pourtant pas manqué depuis septembre. Plus gros budget de la deuxième division avec 3,5 millions d’euros, soit 3,5 fois plus que le troisième, Pontault, Tremblay a tout fait depuis six mois sur le terrain pour ne pas prolonger davantage son année au purgatoire.
« Rien n’est encore joué, temporise l’arrière gauche Adama Sako, en réussite notamment début mars avec un 6/6 contre Dijon. Il reste encore huit rencontres. Nous n’avons pas assez d’avance pour pouvoir affirmer que nous notre avenir est déjà en Starligue. » Pourtant, le match nul de Pontault contre Limoges samedi dernier (31-31) a entraîné un changement de dauphin. C’est Istres qui est dans la roue des tremblaysiens, mais avec quatre points de retard et un goal-average particulier défavorable sur les franciliens après le match aller (34-29).
« Faire le job jusqu’à la fin »
« Depuis le début de saison, nous affirmons que notre objectif est la remontée sans passer par la case play-off, rappelle le jeune arrière de 22 ans. Nous prenons match après match car cette Proligue est redoutable. Nous n’avons que quatre points d’avance sur l’un de nos concurrents à la première place. » Avec deux défaites seulement, peut-on parler de saison idéale pour l’équipe de David Christmann ? Là encore, Adama Sako veut rester prudent. « La perfection n’existe pas (rires). D’un côté oui car nous sommes premiers depuis la première journée et de l’autre non car nous ne sommes pas invaincus en championnat ni dans les différentes coupes nationales. Mais dans l’ensemble nous réalisons une bonne saison. »
Si finir deuxième ou troisième serait « vécu comme un échec », Adama Sako et ses coéquipiers ont un calendrier a priori plutôt favorable lors des huit dernières journées avec des oppositions contre le 10ème vendredi soir à domicile (Cherbourg), le 11ème (Caen), le 13ème (Valence) et le 14ème (Sannois St Gratien). Tremblay devra cependant se méfier de son déplacement à Istres puis de la réception de Pontault, ses deux poursuivants actuels. « Nous nous devons de faire le job jusqu’à la fin, affirme Adama Sako. Nous espérons justement que ces matchs ne soient pas décisifs et que nous n’aurons pas fait de faux-pas d’ici là. Une chose est sûre : le championnat sera serré et indécis jusqu’au dernier match cette saison. »
Celui qui sera encore tremblaysien lors des deux prochaines saisons continue à apprendre auprès des joueurs d’expérience de l'équipe. Il a livré une prestation aboutie depuis septembre. « C’est une bonne première saison, confirme-t-il. C’est ma première année en tant que professionnel et pour l’instant, j’en suis satisfait. J’ai eu quelques pépins physiques qui m’ont malheureusement handicapé, à la fois pour être présent sur le terrain mais aussi pour mettre en place mon jeu. J’apprends tous les jours avec le groupe et je suis motivé pour progresser encore et le montrer. » Au sein de la meilleure attaque de Proligue, l’apprentissage reste conditionné à la victoire et à l'objectif de remontée immédiate. Vendredi soir, Cherbourg est prévenu : après avoir infligé une lourde défaite à l'aller à la JS (23-33), le leader ne sera une nouvelle fois pas là pour faire de cadeaux. La Starligue est à ce prix.
Olivier Poignard