Nantes s'est fait peur à Ivry

Après avoir livré un gros match à Delaune, Ivry n’est pas passé loin d’un exploit face à Nantes. Les Rouge et Noir se sont inclinés dans les tous derniers instants de la rencontre (29-30, FM). Nantes continue ainsi de courir après Paris en championnat et conserve son avance sur Montpellier.

Delaune n’est pas une place facile à prendre et Ivry l’a encore montré hier soir. Face à une belle équipe de Nantes qui avait sûrement l’enchaînement des matchs dans les jambes, les hommes de Stefanovic ont répondu présents et ont poussé leur adversaire du soir dans ses retranchements. « Ils ont enchaîné les matchs quand nous on en a joués trois » nous expliquait Thierry Anti. « Ils ont joué là-dessus et c’est normal, je pense que la victoire est méritée même si l’adversaire nous a causé des soucis ».  Malgré cela, ce sont pourtant les visiteurs qui sont mieux rentrés dans leur match. Des récupérations de balle qui s’enchaînent et un jeu de transition toujours bien huilé ont fait que le H, par l’intermédiaire de Balaguer sur un kung-fu, prenait trois longueurs d’avance (7-10, 14’). Le début d’une longue série pour Ivry ? Pas vraiment. Si l’écart est monté à quatre buts maximum (9-13, 17’), les Franciliens ne se sont pas affolés et ont continué de jouer leur jeu en tentant de prendre de vitesse les Nantais avec Mamadou Keita et Morten Vium qui fusaient sur les ailes. Les deux buts d’avance de Nantes à la mi-temps étaient donc loin d’un matelas sur lequel ils pouvaient se reposer en deuxième (16-18, MT).

L’avant-garde ivryenne mise en valeur

Oui parce qu’après une bonne saison à domicile, Ivry comptait bien ajouter un nouveau nom à son tableau de chasse. Cela passait avant tout par l’apport de ses jeunes qui ont fait un bon boulot. C’est donc avec Léo Martinez à la mène, Eloïm Prandi en défense et Walid Badi sur la fin de rencontre, qu’Ivry a sonné la révolte. « On est un club axé sur la formation, 60% de notre effectif est composé de joueurs formés à Ivry. Léo et Walid sont des joueurs très rapides et très vifs. Quand il faut marquer ou provoquer ils sont là » analysait Prandi. De quoi inquiéter les Ligériens qui ne sont pas passés loin de perdre deux points. Privés de Nicolas Claire en attaque (pris en strict), ils se sont appuyés sur un autre de leurs points forts cette année, Nicolas Tournat, sur qui les Val-de-Marnais se sont cassés les dents.

Très solide sur ses positions, le pivot nantais a fait des misères à ses adversaires les empêchant ainsi de récupérer les ballons. Si les solutions étaient trouvées dans un camp, il en était de même de l’autre. De chaque côté on se répondait pour au final aborder le money-time à égalité (27-27, 55’). Avec leur expérience des fins de matchs accrochées, les Nantais ont dû défendre un dernier ballon pour conserver leur longueur d’avance et ne pas concéder un match nul. C’est ce qu’ils ont fait pour finalement pousser un grand « ouf » de soulagement dans ce qui était un match piège après un Final Four de Coupe de la Ligue éprouvant et une demi-finale de Coupe de France ce samedi face à Chambéry. « C’était un beau match, Ivry a fait un bon match analysait Thierry Anti. Je n’ai pas grand-chose à reprocher à mon équipe si ce n’est quelques erreurs mais, globalement, c’était solide en attaque et en défense ».

Maxime Cohen.