Starligue - J9
Un PSG aux deux visages
D’abord hésitant en attaque puis davantage appliqué par la suite, le PSG s’est imposé face à Cesson (32-25). Il faudra davantage d’application à Veszprem samedi pour poursuivre sa bonne dynamique en Ligue des Champions cette saison.
Trois jours après son beau succès en Ligue des Champions face à Veszprem (33-28) et soixante-douze heures avant de se rendre en Hongrie pour la revanche au sommet, Paris devait revenir aux affaires courantes de la Starligue ce mercredi soir. Face à Cesson, avant-dernier au classement et aucune victoire au compteur, le duel paraissait bien déséquilibré sur le papier. Pourtant, le PSG était en opération reconquête sur son sol après son revers à Nîmes il y a une semaine (26-24) qui l’a délogé de la première place du classement. Les parisiens avaient donc beaucoup à se faire pardonner et surtout la nécessité de confirmer que leur souveraineté nationale est toujours d’actualité. Mais dès l’entame de match, les joueurs de Noka Serdarusic montrent leur côté sombre, bien loin de leur maîtrise européenne de dimanche. Hansen trouve le poteau, Gensheimer voit son lob sur penalty finir au-dessus des cages de Bonnefoi ou encore Sagosen contré par la défense rennaise. Paris n’y est pas et cela se voit, alternant maladresse et nonchalance. En face, Cesson ne se fait pas prier pour jouer le coup à fond. Villeminot, Guillo intenable en pivot mais aussi Beauregard enchaînent les buts (1-4, 4’).
Cesson joue le coup à fond
Les joueurs de Yérime Sylla donnent le rythme au match, profitant des nombreux déchets parisiens à la finition. Malgré leurs nombreuses pertes de balle (sept en première mi-temps), les visiteurs exploitent les brèches des champions de France. Il faut voir Benoît Doré venir chiper un ballon dans les mains parisiennes en sortant du banc de touche pour comprendre à quel point Paris a laissé une partir de sa concentration au vestiaire. Le Boulaire donne le tournis à Corrales sur l’aile droite avec deux roucoulettes inspirées (7-9, 17’). Le PSG continue de courir après le score, mais les entrées de Remili, mais surtout Kempf et Nikola Karabatic font le plus grand bien aux parisiens (10-9, 21’). Cesson ne craque pas pour autant, s’accrochant aux basques des joueurs de la capitale (11-12, 26’). A la pause, grâce à un 3-0 (N. Karabatic et Kempf à deux reprises), Paris vire presque miraculeusement en tête (14-13).
Paris retrouve son autorité
Sans Luc Abalo ni Luka Karabatic, blessés, mais avec Daniel Narcisse de retour après un mois d’absence, Paris s’appuie sur ses valeurs sûres dès la reprise. Rémili par deux fois, Sagosen et Nikola Karabatic trouvent le chemin des filets, laissant la défense rennaise sans voix (18-14, 34’). Les parisiens sont beaucoup plus concentrés. En face, Cesson est bien plus laborieux à la finition. Corrales, déjà décisif lors du premier acte, trouve davantage les trajectoires des tirs rennais. Paris déroule et parvient à contrer les offensives adverses avec maîtrise. Thierry Omeyer s’offre même deux arrêts sur penalty (24-17, 15’).
L’attaque cessonaise est aux abonnés absents en seconde période. Le contraste est saisissant entre les deux mi-temps. Les deux formations sont en effet à l'opposé de leur prestation du premier acte. Hansen et Gensheimer restent les métronomes en attaque tandis que la défense revient à des standards plus habituels (27-18, 50'). Corrales fait le show mais Cesson a perdu pied depuis longtemps, n'inscrivant que sept buts en vingt-trois minutes (29-20, 53'). Ce PSG aux deux visages s'impose finalement largement (32-25) et arrive presque lancé vers le choc au sommet à Veszprem samedi en Ligue des Champions.
Olivier Poignard, à Coubertin