Starligue -J4
Toulouse fait trembler le Phare
Chambéry s'incline au Phare face à Toulouse 23 à 27. Si Toulouse rentre dans le haut du tableau, Chambéry s'enfonce dans la difficulté. La crise pointe son nez dans la capitale de la Savoie, avec l'annonce du rajout de Laurent Busselier dans l'organigramme sportif.
D'entrée de match, Philippe Gardent sort la carte du jeu à sept. Romain Ternel se félicitera de ce nouveau coup : "On est satisfait car le plan de jeu a marché, notamment offensivement et jouer encore une fois à sept contre six." Ce n'est pas parce que son équipe arrive limitée par des blessures que l'innovation ne doit pas être présente pour "boule" : "On a bien bossé ce jeu à sept qui perturbe pas mal les mecs. On l'avait expérimenté lors de notre match contre Paris et ça avait très bien fonctionné. Si ça a fonctionné contre Paris je vois pas pourquoi ça fonctionnerait pas contre d'autres équipes." Le début de rencontre lui donne raison : les pivots Fredric Pettersson et Jordan Bonilauri sont aux relais, tirs et blocs pour faire le premier écart (3-1, 4e). Philippe Gardent leur donnera même des bons mots qui feront plaisir de la part de l'ancien spécialiste au poste : "On a des pivots qui sont grands, qui ont des jeux différents. Ils sont assez efficaces au tir en plus, j'ai pris goût à ce jeu à sept avec ces deux grands." En face, Chambéry tarde à se mettre en route, et le temps mort rapide de Ivica Obrvan ne trompe pas, ses joueurs ne sont pas encore présents sur le parquet. Fahrudin Melic pour son retour arrangue les troupes. Mais les premiers temps sont bien complexes. Yassine Idrissi s'impose sur Briffe et Tritta et Melic envoie son sept mètre en... touche (3-8, 17e). Les savoyards peuvent à cet instant sombrer.
Un ange passe
Mais Chambéry croit en sa bonne étoile, et possède des joueurs d'exception. Romain Ternel avouera de premier abord que "valait mieux les prendre maintenant que dans un mois..." Et Chambéry a aussi un sacré capitaine avec Quentin Minel, qui enflamme la rencontre de quatre buts consécutifs dont deux de 40 mètres et plus encore (8-10, 23e). Les savoyards poussés par la salle remonte au score (10-10, 25e) et aurait même pu être devant si Minel et Tritta n'avaient pas frappés Yassine Idrissi et sa barre (11-13, MT). En réalité, Chambéry a laissé passer sa chance. Si la défense répond présent, l'attaque butte de nouveau sur Yassine Idrissi incroyable ce soir (14/34, 41%).
Toulouse avance, Chambéry patine
"On donne tout ce qu'on a avec notre envie et nos tripes, et la deuxième mi-temps nous fait courir derrière le score..." soufflait Pierre Paturel visiblement touché. "À un moment on s'épuise et on peut plus répondre qu'avec l'envie. [...] Le nombre de perte de balle qu'on a sur les match illustre bien qu'on joue avec le frein à main. Les matches en prépa on était sur un jeu en lecture et on a les joueurs exceptionnel pour ça. Aujourd'hui ils donnent tout ce qu'ils peuvent mais ça ne marche plus de la même façon." Si la défaite finale est logique sur ce manque de percussion (23-27, SF), tout n'est pas à jeter : "Je pense pas qu'on prenne l'eau car on a de bons gardiens et une bonne défense. Mais la plupart des buts qu'on marque, c'est sur contre-attaque..." Au Fenix de Philippe Gardent, le son de la voix est plus joyeux, mais des temps faibles qui auraient pu coûter cher (17-19, 44e) restent au cœur des discussions : "On a souvent ces temps faibles, et quand on en a ils sont vraiment faibles. C'est des éléments qu'il faut bosser, où on doit limiter la casse à partir du moment où on sait qu'on joue moins bien." Mais il sera toujours plus facile de le faire en gagnant : "Pour la plupart c'est leur première victoire à Chambéry..."
Maxime Thomas