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Bundesliga : rien n'est joué, mais...

, par Lanfillo

Le championnat allemand reprend ses droits ce jeudi avec cinq rencontres au programme. Que ce soit pour le titre, pour les places européennes ou pour le maintien, tout reste ouvert, même si des tendances ont déjà commencé à se dessiner.

Après une première partie de saison passionnante, les fans allemands de handball retrouvent ce jeudi leur championnat favori. Comme la saison dernière, on devrait avoir du suspense encore pour les différentes parties du tableau, mais des éléments permettent d'imaginer les conclusions de la Bundesliga cette année. Bob Hanning, le médiatique manager de Berlin, reconnaît ainsi sans fard auprès de l'agence de presse dpa que, pour lui, les jeux sont presque faits : les Rhein-Neckar Löwen devraient remporter leur troisième titre de champion d'affilée. « Je pense que nous et aussi le TSV Hannover-Burgdorf [les deux équipes qui complètent le podium] n'avons pas suffisamment de constance comme poursuivants. De plus, je crois que le THW Kiel et le SG Flensburg-Handewitt sont déjà trop loin », a-t-il déclaré.

Rhein-Neckar favori pour un troisième titre

Difficile d'être en désaccord avec Hanning. Avant Noël, Rhein-Neckar a frappé deux très gros coups en laminant Berlin puis en dominant Flensburg. De quoi calmer la concurrence. Le club de Mannheim est bien installé en tête avec deux points d'avance sur Berlin, son dauphin, et une différence de buts ahurissante : +113, meilleure attaque et meilleure défense de Bundesliga. La maîtrise affichée par les Lions en première partie de saison laisse penser que ceux-ci seront cette saison encore intouchables, et qu'ils courent vers leur troisième titre d'affilée. Attention néanmoins à l'excès de confiance : dans le rythme fou de l'automne, les Löwen ont perdu deux matchs qu'on ne les voyait pas perdre, coup sur coup, à Göppingen et Melsungen. Il suffit d'un autre accident de ce type pour se faire reprendre par ses adversaires directs, qui restent à portée. Mais c'est bien Nikolaj Jacobsen et son groupe qui ont les cartes en main.

Battle royale pour les places européennes

Derrière Rhein-Neckar, vu les équipes figurant sur le podium, on ne sait pas trop si ça se bat pour le titre ou une place européenne. D'autant que cette année, en raison du conflit ouvert entre Bundesliga et EHF, deux places de Ligue des champions sont allouées aux clubs allemands, sans possibilité de wild-card pour un ticket supplémentaire. Autant dire que ça va aussi se bousculer pour le deuxième ticket. L'équipe la mieux placée actuellement est Berlin, deuxième du classement avec 30 points. Mais les Renards n'abordent pas la phase retour pleins de sérénité. Celui sur qui tout le jeu berlinois était fondé, Petar Nenadic (photo), est parti cet hiver à Veszprém. Velimir Petkovic doit donc revoir son organisation pour maintenir un niveau de performance similaire à celui de la première partie de saison. Pour les Füchse, la place en Ligue des champions serait déjà une énorme performance.

Juste derrière, on a l'équipe surprise de la première partie de saison, Hanovre. Sous l'égide de Carlos Ortega, le TSV a séduit l'Allemagne et a de quoi se battre pour les places européennes. Mais peut-être pas pour la Ligue des champions. Pourtant, Hanovre aurait des arguments, avec notamment un atout gardé dans la manche : Pavel Atman, blessé toute la première partie de saison, est annoncé de retour. Mais les partenaires du meilleur buteur du championnat Casper Mortensen devraient malgré tout rentrer dans le rang. Car derrière eux vrombissent deux grosses cylindrées : Flensburg et Kiel. Le club de Kentin Mahé a quelque peu manqué de régularité sur la première partie de saison, mais fait malgré tout figure de favori pour la deuxième place. Quant à Kiel, après son entame de championnat ratée, ses dernières prestations laissent envisager le meilleur. Le THW reprendra néanmoins sans Domagoj Duvnjak, revenu blessé de l'Euro, et devra, comme Flensburg, assumer le rythme effréné de deux matchs par semaine, Ligue des champions incluse.

Pour les places en Coupe EHF, outre les équipes susnommées qui seront recalées pour la Ligue des champions, s'ajoutent d'autres concurrents : Melsungen, Magdebourg et Leipzig ont un ou deux points de retard sur Kiel, et donc encore dans le coup. Plus largement : cinq points seulement séparent Berlin, deuxième, de Leipzig, huitième. Une mauvaise série peut être fatale à une des sept équipes de ce groupe resserré. Melsungen et Magdebourg semblent toujours armés pour attraper la troisième place, à condition de gagner face aux concurrents directs. Pour Leipzig et son entraîneur Michael Biegler (photo) arrivé en janvier, vu l'adversité, accrocher un ticket européen serait un exploit retentissant auquel il est difficile de croire.

Match à six pour le maintien, ballottage défavorable pour Ludwigshafen et Hüttenberg

Derrière Leipzig, plus possible de rêver d'Europe : Lemgo, neuvième avec six points de retard sur les Saxons, peut déjà être tout à fait satisfait de sa première partie de saison. Le TBV s'était maintenu lors de la dernière journée la saison passée, il s'est assuré une fin de saison paisible cette année. Comme Lemgo, trois autres équipes semblent assurées du maintien et beaucoup trop loin pour l'Europe : Wetzlar, Göppingen et Minden forment le ventre mou de la Bundesliga. Une place assez attendue pour Wetzlar, très décevante pour Göppingen et plutôt flatteuse pour Minden qui devrait pouvoir assurer son maintien pour la deuxième année consécutive sans avoir trop à trembler, même si la dernière défaite de l'année face à Lübbecke a dû rappeler que rien n'était encore acquis.

Derrière, c'est moins serein. Si on s'attendait à avoir Ludwigshafen et Hüttenberg relégables comme c'est actuellement le cas, on a vu lors de la première partie de saison que les deux promus ont posé beaucoup de problèmes à leurs adversaires et que la composition de la charrette vers la 2. Bundesliga a évolué maintes et maintes fois. Avec douze points et une fin d'année 2017 plutôt convaincante, Erlangen devrait sans doute se maintenir, et pourquoi pas revenir au contact du ventre mou. La greffe Adalsteinn Eyjolfsson, coach arrivé en cours de saison en provenance de Hüttenberg, a mis du temps à prendre, mais semble désormais fonctionnelle. Gummersbach, qui a aussi changé d'entraîneur en cours d'automne, semble offrir aussi quelques garanties. Mais son avance sur la zone rouge – trois points – est minime.

On est bien plus réservé quant à l'avenir de Stuttgart et de Lübbecke. Pour les premiers, la première partie de saison a été marquée par de nombreuses blessures et pas mal d'inconstance. Les seconds ont complètement manqué leur départ avec une première victoire survenant seulement fin novembre. Mais, apparus depuis plus fringants et renforcés par Dener Jaanimaa cet hiver, les hommes d'Aaron Ziercke semblent être sur une dynamique positive. On aura d'ailleurs rapidement des éléments de réponse, puisque Lübbecke reçoit Stuttgart dimanche. La jeune troupe de Ludwigshafen aurait de quoi lui opposer résistance pour le maintien, mais encore faudra-t-il aux hommes de Ben Matschke d'être plus tueurs dans les moments-clés des matchs. Le constat est à partager avec Hüttenberg, qui avait battu Lübbecke en décembre. Les deux équipes sont à un point de Lübbecke, deux de Stuttgart, trois de Gummersbach et cinq d'Erlangen. Le destin qu'on leur a prédit dès cet été est encore réversible...

Le programme de la vingtième journée :

Jeudi 8.2 : Rhein-Neckar Löwen – Lemgo à 19h Magdebourg – Gummersbach à 19h Erlangen – Flensburg à 19h Wetzlar – Göppingen à 19h Hanovre – Minden à 19h Samedi 10.2 : Ludwigshafen – Berlin à 20h30 Dimanche 11.2 : Lübbecke – Stuttgart à 12h30 Hüttenberg – Kiel à 12h30 Melsungen – Leipzig à 15h

Mickaël Georgeault

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