CDF - 1/2 finale
Nîmes historique !
Après un derby du sud engagé entre Nîmes et Montpellier, les Nîmois l’ont emporté 32-30 après un dernier but de Julien Rebichon. Une victoire qui envoie donc les Gardois en finale de Coupe de France, une première depuis 1994 où Nîmes avait remporté la Coupe.
L’Usam l’attendait, l’Usam l’a. Une finale de Coupe de France ça n’était pas arrivé dans le Gard depuis la saison 1993-1994, 2014-2015 avec celle du HBC Nîmes. Pourtant, les Locaux ne partaient pas favoris. En difficulté en championnat depuis la reprise, ils avaient aussi dû batailler devant les différentes commissions pour avoir gain de cause face au HBC Nantes qui avait finalement déclaré forfait. Cette fois, Nîmes a montré que sa place était méritée dans le dernier carré et qu’il pourrait enfin, goûter à l’ambiance de Bercy pour les finales. « Pour moi c’est la plus belle émotion sportive » jubilait le capitaine Julien Rebichon, auteur du dernier but « c’est une consécration parce qu’au moins une fois dans notre vie on aura joué une finale ».
C’est vrai qu’en début de rencontre, ce n’était pas gagné. Dans un très gros défi physique lancé par les Héraultais, Ludovic Fabregas très haut en poste 3, Nîmes répondait présent, mais courait légèrement après le score. « En première mi-temps on est plusieurs fois devant de deux ou trois buts et on n’arrive pas à tuer le match. On touche des poteaux on les laisse s’enflammer et revenir » regrettait Valentin Porte. Montpellier était en effet en place en attaque placée, trouvant souvent des solutions à six mètres, en perçant des intervalles ouverts par leur vitesse de jeu. En face, avec leurs armes, les Nîmois répondaient, notamment sur le jeu sur grand espace avec comme souvent, Sanad et Rebichon qui filaient. A la mi-temps, Nîmes était toujours au contact (16-16, MT).
Un Parnasse infernalDix minutes ont suffi aux Gardois pour passer devant. Des arrêts de Desbonnet, des erreurs défensives qui ont permis à Tomi Vozab de faire un 100% au pénalty (21-18, 38’). Il s’en est donc suffi pour que les Nîmois conservent et accentuent cet avantage dans les 20 dernières minutes. Pourtant, Patrice Canayer a tenté. Une 1-5 avec Arnaud Bingo devant, puis Melvyn Richardson. Mais rien. La base arrière gardoise parvenait à trouver des solutions, avec ses pivots qui ont fait un travail important dans le secteur central mais aussi avec ses arrières qui ont pris leurs responsabilités aux moments clés de la rencontre. C’était assez pour que le Paransse s’enflamme derrière son équipe, ne fasse plus entendre les Blue Fox venus en nombre pour cette belle affiche de la région Occitanie. C’en était aussi assez pour semer un peu le doute dans le jeu montpelliérain, à l’image de la relance de Vincent Gérard à deux minutes du terme, rendue directement à ses adversaires. Des petites erreurs venant faire écho au manque de réalisme évoqué par Valentin Porte à l’issue de la rencontre. « Il faut pas que ça nous abatte, on a d’autres échéances qui arrivent, il va falloir se remobiliser très vite » concluait l’arrière droit du MHB.
Nîmes pouvait donc terminer sur une dernière réalisation de son capitaine, Julien Rebichon, qui a vécu une semaine forte en émotions après la naissance de son fils, Axel, la victoire à Dunkerque et cette qualification en finale de la Coupe de France, la première de sa carrière. « Ce soir, on a montré qu’on avait un club, une ville formidable derrière nous et on ira à Bercy avec du monde. C’est sûrement la plus belle semaine de ma vie ! » terminait-il, avant de rejoindre ses coéquipiers pour fêter la victoire, sur le son des Yeux d’Emilie joué par la peña, une victoire qui ne va pas sans rappeler celle du dernier derby remporté par Nîmes le 21 octobre 2015 (33-29) et celle contre Paris en début de saison, lors de la huitième journée (26-24). Cette fois, les Nîmois peuvent fêter de leur victoire, le soir même de leur match et se tourner vers… Montpellier, où ils iront dimanche prochain pour le compte de la 21e journée de championnat.
De Nîmes, Maxime Cohen.
Statistiques :
Nîmes : Desbonnet (10 arrêts), Paul. Gallego (2/2), Suty (0/1), Rebichon (5/5), Salou (1/2), Nyateu (5/7), Hallgrimsson (0/2), Dupuy (4/8), Biagui, Kaabeche, Tobie (3/5), Vozab (4/5), Prandi (2/5), George (0/1), Sanad (6/7).
Montpellier : Gérard (9 arrêts), Portner (2 arrêts). Simonet (1/3), Causse, Truchanovicius 3/7), Guigou (1/2), Richardson (8/13), Kavticnik (2/2), Bonnefond (1/4), Faustin (1/2), Fabregas (4/4), Porte (7/9), Bingo (2/3), Afgour, Soussi (0/1), Mamdouh.