CdF (M)
Entre Nîmes et Paris, la finale des satisfaits
Entre Parisiens heureux d'avoir remporté leur deuxième titre de la saison et Nîmois déçus, certes, mais satisfaits d'avoir fait bonne figure, la finale de coupe de France n'a pas laissé grand-monde chafouin.
Les défaites en finale n'amènent pas toujours leur lot de pleurs et de déceptions énormes. Celles de l'USAM, en finale de la coupe de France ce soir, fait partie de celles-là. Pas de goût amer dans la bouche mais plutôt la satisfaction du devoir accompli. "On a fait honneur à nos couleurs, à nos valeurs. On n'a pas joué la finale en avance, on a répondu présent. Après, Paris est une machine et dès qu'on leur laisse le trou, ils écrasent tout. Mais il y a une vraie fierté du parcours que nous avons réalisé" souhaitait retenir le gardien Rémy Desbonnet. Les Nîmois ont fait plus que tenir leur rang, ils ont chatouillé les Parisiens pendant 45 minutes, avant de s'écrouler sur la fin de match, terrassés physiquement et incapables de contenir Nédim Rémili et Mikkel Hansen. Le gaucher parisien, avec ses dix buts, a une nouvelle fois été le fer de lance de sa formation, après l'avoir, déjà, emmenée le weekend passé face à Kielce en Champions League. "On a pu voir ce soir que la coupe de France n'était pas un petit trophée, on s'est vraiment battu pour aller la chercher. Et on espère que ce sera que le début, il y a encore deux compétitions à aller chercher" soulignait l'arrière droit parisien.
Franck Maurice : "Trouver les mots"
Côté parisien, ce trophée pourrait l'être que les premiers prémices d'un mois de mai potentiellement radieux. Pour Nîmes, il aurait pu être la récompense de la meilleure saison du club depuis bien longtemps. Tant pis, il faudra se contenter de la présence à l'AccorHotels Arena, soutenu par quelques centaines de supporters. "Quelque chose s'est créé entre cette équipe et les Nîmois, au fil de ce parcours, mais aussi de la saison toute entière" notait l'entraineur Franck Maurice, qui ne pouvait pas cacher sa déception en zone mixte, mais qui s'empressait d'ajouter qu'il allait falloir "trouver les mots." Mais pour quoi au juste ? Pour aller chercher une place européenne en fin de saison et que cette finale ne soit pas un aboutissement, mais le début de quelque chose de plus grand. "On a posé des pierres depuis le début de saison, avec un groupe renouvelé, une équipe jeune. On sait maintenant qu'on peut viser à ce niveau, qu'on n'est pas ridicule" continuait l'entraineur gardois. Son homologue, Noka Serdarusic, lui aussi tenait une raison d'être heureux de l'avoir emporté en finale : "Je n'avais jamais remporté la coupe de France, c'était ma première." Comme quoi, cette finale n'a presque fait que des satisfaits.
Les statistiques :
USAM NÎMES GARD - PARIS SAINT-GERMAIN HB 26:32 (14:15) Arbitres : Julie et Charlotte Bonaventura
Nîmes : Paul, Desbonnet (12 arrêts / 44 tirs dont 0/3 pén); Gallego (3/3), Suty (0/1),Rebichon (3/3), Salou (1/1), Nyateu, Hallgrimsson, Dupuy (2/6), Kaabeche (3/5), Tobie (2/5), Vozab (4/4 dont 4/4 pén), Prandi (6/11), George, Gérard, Sanad (2/4)
Paris : Corrales (8 arrêts / 24 tirs dont 0/2 pén), Omeyer (0 arrêt / 10 tirs dont 0/2 pén); Gensheimer (1/3), Møllgaard, Stepancic (1/1), Keita, Sagosen (0/2), Kounkoud (3/4), Rémili (10/16), Abalo (3/3), Kempf, Hansen (8/10 dont 3/3 pén), Narcisse, Nielsen (3/4), N. Karabatic (3/6), Nahi
Kevin Domas