CdL - Final Four
Pour Istres, le Final Four est "un bonus"
Pour la première fois depuis 2009 et sa victoire finale à Miami, Istres fait partie des demi-finalistes de la coupe de la ligue. Une belle récompense, mais pas vraiment l'objectif numéro un de cette fin de saison.
On a vu, par le passé, certaines équipes mettre leur saison en stand-by venue la fin février. La raison ? Une qualification, souvent un peu surprise, pour le Final Four de la coupe de la ligue. Cette fois, Istres ne fait vraiment pas partie de ceux-là. Toutes compétitions confondues, les Provencaux n'ont pas perdu depuis la fin novembre et si on se concentre uniquement sur le championnat, il faut remonter au 22 septembre pour retrouver date d'une défaite, du côté de Caen. Résultat, les hommes de Gilles Derot caracolent en tête de la Proligue, fermement accrochés à leur rêve de remontée en Starligue, quittée en 2015. "On fera le bilan à la fin, mais pour l'instant, la saison est très bonne. Notre objectif principal était de monter et on est bien partis. Mais il nous reste huit matchs, et ce n'est pas le moment de se laisser déconcentrer" prévient le défenseur lituanien Vaidotas Grosas.Et ce Final Four alors ? "S'il faut choisir entre gagner à Nancy mercredi ou la demi-finale contre Toulouse, je dis Nancy tout de suite" disait-il en début de semaine. Ca tombe bien, lui et ses coéquipiers ont parfaitement fait le job en Lorraine (23-18). Se donnant l'opportunité d'arriver plein de confiance dans les Arènes messines. "Evidemment, on va jouer le coup à fond. C'est un vrai plaisir d'être à l'affiche avec trois grosses équipes comme Dunkerque, Toulouse et Paris".
Jouer le coup à fond, c'est ce que les Istréens font depuis leur entrée en lice dans cette coupe de la ligue. Et force est de constater que cela fonctionne plutôt bien. Qu'ils s'appellent Nîmes, Chambéry ou Aix, ils n'ont pas résisté à la furia violette. "On a joué tous ces matchs sans pression, avant tout pour y prendre du plaisir. Mais pas non plus pour faire les touristes. On n'a jamais baissé les bras et jamais lâché quoi que ce soit" continue Grosas, se souvenant de ce premier tour face à l'USAM. Menés de six buts, ses coéquipiers avaient réussi à revenir dans le droit chemin pour s'imposer au final. Et l'histoire se répétant, neuf ans plus tard, les voilà sur l'affiche du tournoi final, avec Toulouse à affronter samedi soir. Forcément, l'exploit de Miami est dans toutes les têtes, même dans celles qui n'ont fait qu'en entendre parler. "Quand je suis arrivé la saison passée, j'en ai parlé avec Bastien Cismondo, avec le coach aussi, on sent que c'est vraiment un grand moment de l'histoire du club. Et tout le monde en parle en ce moment, les médias et les gens autour de nous. Qui sait, ils avaient battu Montpellier en finale en 2009, peut-être qu'on battra Paris dimanche !" rigole Grosas. Et pourquoi pas ?
Kevin Domas