EDF - Amical
A. Kolczynski : "Je prends ce retour comme une opportunité"
Suite aux blessures de Blandine Dancette et d’Orlane Kanor, Amanda Kolczynski et Tamara Horacek ont été rappelées par Olivier Krumbholz pour ce rassemblement dans le Sud-Ouest. Une opportunité pour les deux joueuses qui se sont vues écartées du groupe avant le départ au mondial en Allemagne, au mois de décembre.
Elles sont deux, elles ne sont pas championnes du monde et pourtant elles sont bien là. Là, aux côtés de celles qui étaient de l’aventure en Allemagne lors du sacre mondial. Cette compétition, elles l’ont vécu chacune de leur côté, en vibrant tout autant que les autres, mais à distance, n’étant pas retenues après la préparation hivernale. « J'étais très stressée pour elles. Peut-être plus qu'elles parce quand on est derrière l'écran c'est stressant. On a envie de jouer et j'étais très fière d'elles » expliquait Tamara Horacek. Pour elles qui ont connu l’avant et l’après mondial, rien n’a changé au sein de cette « bande de copines » comme aime la décrire Amanda Kolczynski. « Avant d’être un groupe de sport hyper compétitif, c’est une bande de copines. C’est donc facile de rejoindre le groupe sans avoir vécu le titre avec elles » constatait Amanda Kolczynski. Pourtant l’ailière droite de l’ESBF ne devait pas partir avec les Bleues dans le Sud-Ouest pour jouer cette double rencontre face au Brésil. Mais rien ne change, elle est là pour mouiller le maillot, comme toutes les autres. De même pour Tamara Horacek, qui a été appelée pour remplacer Orlane Kanor. Mais elle aussi, n’a pas eu de mal à faire son retour alors qu’elle avait été écartée juste avant le décollage pour Trêves. « Elles m’ont très bien accueillies. Pour moi ce n’était pas compliqué, on a l’Euro qu’il faut qu’on prépare et il faut avancer » soulignait Horacek.
Pourtant, comme nous l'indique la gauchère, cela n'a pas été évident d'encaisser sa non-sélection alors qu'elle revenait bien d'une blessure importante (rupture des ligaments croisés). "Le retour des croisés s'est bien passé dans un premier temps. J'ai eu une bonne rééducation sans aucune douleur. Après j'ai eu le petit contrecoup parce que la non-sélection fait un peu mal. Je prends ce retour comme une opportunité et une chance. Blandine (Dancette) devait être au poste elle s'est blessée. Je fais mon retour en prenant ça comme une deuxième chance" racontait Amanda Kolczynski.
O. Krumbholz : « Exprimer leurs qualités »
Il est vrai que si l’une comme l’autre n’ont pas pu jouer la dernière compétition internationale, tout reste ouvert pour l’Euro à domicile où elles peuvent encore prendre une place. C’est sûrement ce qui les a un peu bloquées lors de leur première sortie, à Bayonne, où le sélectionneur a regretté le stress des plus jeunes. « Il y a plein de choses qui entrent en compte. Il faut qu’elles arrivent à exprimer leurs qualités sans pour autant faire n’importe quoi. La demande est impérieuse et précise et il faut qu’elles produisent autre chose qu’en club » analysait le coach. Plusieurs paramètres à prendre en compte et qu’il faudra intégrer assez rapidement pour pouvoir faire partie intégrante du projet, ce dont la bisontine a bien conscience. « Quand on arrive en équipe de France, on représente notre pays, on porte le maillot, tout le monde nous regarde et forcément, on est moins à l’aise qu’en club où on a notre routine quotidienne. Ici tout est regardé, tout est analysé et il y a toujours cette peur de mal faire et de ne pas être au niveau des autres » nous disait-elle « l’enchaînement des matchs nous permet d’oublier cette pression supplémentaire que l’on se met ». « Comme nous expliquait Olivier (Krumbholz), on a peur de l'échec et il faut tenter de nouvelles choses parce que c'est comme ça qu'on apprend aussi » ajoutait l'ancienne de Metz. Il ne faudra tout de même pas trop trainer, après la rencontre de dimanche à Pau, il ne restera que huit matchs aux tricolores avant leur entrée officielle dans l’Euro. Assez court finalement malgré les huit mois qui les séparent de la compétition.
De Pau, Maxime Cohen.