EdF (F)
A l'aile droite, la nouvelle vague bleue
L'équipe de France s'est envolée hier pour Oslo et la Norvège, où elle va disputer ce soir son premier match amical de préparation avant le championnat d'Europe, qui commencera jeudi prochain. Avec, sur le poste d'arrière droit, une doublette déjà définie.
Pour la première fois depuis deux ans, Blandine Dancette, l'inamovible ailière droite de l'équipe de France, ne sortira pas du tunnel avec ses coéquipières bleues pour le match d'ouverture d'un grand tournoi international. En 2016, c'est son genou qui l'avait lâchée, en pleins jeux de Rio. Cette fois, c'est son pied qui lui a fait défaut. La gauchère nantaise est bien valide, mais elle n'a pas joué depuis le début de la saison, et ne pouvait pas légitimement postuler à une place pour le championnat d'Europe. Qu'à cela ne tienne, Olivier Krumbholz est bien loin de penser que l'ancienne Nîmoise est irremplaçable. Loin de là. Parce que derrière, et même devant maintenant, ça pousse fort. "On a deux ailières qui cassent la baraque tous les weekends en Champions League, deux filles qui ont énormément progressé" résume le sélectionneur.
Pour une fois sur le poste, les cartes sont distribuées
Ces deux-là, ce sont la Brestoise Pauline Coatanéa et la Messine Laura Flippes, deux compétitions internationales à elles deux, mais qui semblent montées sur ressorts depuis le début de la saison. Quatre buts par match chacune dans la plus grande compétition européenne, voilà pour les statistiques. La première a passé la vitesse supérieure avec le club breton, la seconde a encore gagné en confiance en elle, passant le plus souvent une heure sur le parquet avec la maternité de sa partenaire à Metz. Mis bout à bout, tout cela leur a permis de lâcher la concurrence au point d'être installées dans un fauteuil avant l'Euro, puisqu'elles sont assurées d'être de la partie à Nancy dans une semaine, pour le match d'ouverture de l'Euro. Une rareté chez les Bleues. "C'est agréable de ne pas avoir l'impression de jouer sa place tout le temps. On est un peu plus libérées" note la Brestoise, qui connaitra les joies d'une première compétition avec les Bleues. "Quand il y a de la concurrence, on n'est jamais soi-même, on a toujours un peu peur de ne pas être prise parce qu'on a raté un tir" continue Flippes, qui fait figure de vétéran du duo avec son Euro et sa médaille d'or mondiale sous le bras. A seulement 23 ans.
Une relation à construire
L'absence de Blandine Dancette, si elle n'est pas un coup dur sportif pour les Bleues, va forcer le binôme à créer des affinités, sur et en dehors du terrain. "J’ai vécu une compétition incroyable avec Blandine l’an dernier. On s’entend très bien, elle m'apporte beaucoup et c'est une vraie sérénité de savoir qu'elle est là. J’espère avoir la même relation avec Pauline" continue Flippes, pas vraiment du genre à tirer dans les pattes de sa coéquipière. A 23 et 25 ans, les deux représentent l'avenir sur le poste d'arrière droit, et si Coatanéa a dû patienter pour avoir le droit de citer dans une grande compétition, ses qualités ne laissaient que peu de doutes : son tour allait bientôt venir. "C'est un peu la dernière étape, je me dis que cette fois, ça devrait être pour moi. Il y a de l'excitation, mais pour l'instant, je vois ça comme des gros matchs de championnat, on va pouvoir partager ça avec la famille et les amis" dit l'ainée des deux ailières.
Bien malin, en tout cas, celui qui s'amusera à désigner une titulaire et une remplaçante sur le poste. "Aucune des deux n'est au dessus, je suis sûr que Pauline est d'accord avec moi" avance Flippes, renforçant le sentiment général. Celui qui dit aussi que l'équipe de France a peut-être perdu une taulière, mais qu'avec ces deux jeunes pousses, elle n'est pas moins bien armée pour aller chercher les sommets.
Le programme de la Golden League :
Jeudi 22.11 France - Danemark à 20h30 (en direct sur beIN Sports 3)
Samedi 24.11 France - Hongrie à 17h00 (en direct sur beIN Sports Max 9)
Dimanche 25.11 France - Norvège à 18h15 (en direct sur TMC et beIN Sports 3)
Kevin Domas