EdF (M)
La France commence dans la sérénité
Pour son premier match de préparation au championnat d’Europe, qui commence dans une semaine, l'équipe de France s'est imposée sereinement face à la Norvège (32-27).
Pour un premier galop d'essai, on peut dire que la sortie rouennaise de l'équipe de France a été plutôt réussie. Et si l'ombre du doute a cru possible de se faufiler parmi les Bleus, après une Golden League ratée en octobre, ceux-ci ont allumé la lumière de bien belle façon ce soir. Au point de briller franchement pour certains d'entre eux, à l'image de Vincent Gérard dans sa cage. C'est lui qui a donné le ton en première période, avec ses treize arrêts en trente minutes (22 au final), dévorant complètement le demi-centre adverse Christian O'Sullivan au passage. En fermant la boutique derrière, le désormais numéro un dans les buts a permis à ses coéquipiers d'évoluer sans stress, de prendre leurs marques sereinement. "J'ai eu des bonnes sensations, c'est toujours sympa de commencer l'année comme ça" commentait-il sobrement. Et quand on n'est pas à se battre pour la victoire, aussi anecdotique soit-elle, forcément, les choses deviennent plus simples. Pour Raphaël Caucheteux, par exemple, qui avec ses six buts, a passé haut la main son premier examen de passage sous le maillot tricolore. Pour Nicolas Tournat, aussi, qui n'a pas failli à sa tâche en défense et qui, en attaque, a profité de la présence de son coéquipier à Nantes Nicolas Claire pour pleinement s'exprimer.
"Un capital confiance un peu positif"
Il n'y a finalement pas grand-chose de négatif à sortir de ce match mené de bout en bout, dans lequel les Bleus sont passés en tête à la pause de cinq buts (15-10), ont compté jusqu'à neuf longueurs d'avance (30-21) avant de finir avec de nouveau cinq unités de plus que les Norvégiens à la sirène (32-27). Certes, les Norvégiens n'alignaient pas Goran Johannessen et Sander Sagosen, leurs deux maitres à jouer, mais les Bleus ont laissé Luka Karabatic et Michaël Guigou au repos. Et leur façon quasi-scolaire de jouer, perdant notamment très peu de ballons, reflétait finalement sans doute un peu leur manque d’automatismes collectifs. "On voulait montrer un autre visage que lors de notre dernière sortie, se rassurer aussi. La meilleure manière de le faire c'est de jouer à fond et de faire ce qu'on sait faire de façon assez basique et le show viendra après" appuyait Adrien Dipanda, sobre et efficace dans l'enchainement défense-montée de balle. Et Didier Dinart s'est montré plutôt satisfait de la prestation de ses ouailles : "On a montré un beau visage, en déroulant un jeu fluide. Si on avait commencé à stresser ce soir, ça aurait été alarmant. On attend tout simplement de l'équipe de France qu'elle soit à ce niveau et qu'elle soit sereine. On peut encore hausser notre niveau de jeu, mais il vaut mieux gagner cette rencontre. Il vaut mieux avoir un capital confiance un peu positif." Positif, c'est finalement le mot à retenir de ce soir. Episode suivant de la montée en puissance, samedi, face à l'Egypte.
Les statistiques :
FRANCE - NORVEGE 32:27 (15:10) Arbitres : Vaidas Mazeika, Mindaugas Gatelis (LIT)
France : Dumoulin, Gérard (22 arrêts / 49 tirs dont 1/3 pén); Lenne (0/1), Rémili (1/5), Lagarde, Mem (2/3), N. Karabatic (5/6), Mahé (3/7), N'Guessan (1/5), Abalo (3/5), Sorhaindo (2/2), L. Karabatic, Claire (1/2), Dipanda (1/1), Porte (3/6), Tournat (3/5), Nahi, Caucheteux (6/8 dont 6/7 pén)
Norvège : Christensen (1 arrêt / 2 tirs dont 1/2 pén), Bergerud (17 arrêts / 48 tirs dont 0/5 pén), Saeveras; Hykkerud, Myrhol (9/11), Jakobsen, Jondal (2/2), Bjornsen (9/12 dont 1/2 pén), Gullerud (0/1), Sorhein (0/2), O'Sullivan (1/7), Reinkind (1/4), Rod (0/3), Hansen (1/4)
A Rouen, Kevin Domas