EHF Cup (M)
Saint-Raphaël - Berlin, retrouvailles en haute altitude
Pour la troisième fois de la saison et la sixième fois en deux ans, Saint-Raphaël affrontera Berlin. Mais cette fois, il y aura un titre en jeu.
Pas deux équipes ne se sont plus affrontées en coupe EHF ces deux dernières saisons que Saint-Raphaël et Berlin. C'est dire à quel point les trente et un acteurs qui se disputeront la finale de la compétition, cet après-midi à Magdeburg, se connaissent. Déjà, la saison passée, tout ce beau monde s'était croisé en demi-finale, et Saint-Raphaël avait déjoué (35-24). Cette fois, il semble que les Varois soient dans de bien meilleures conditions, au vu de la grosse prestation livrée face à Magdeburg. "Mais on peut encore monter notre niveau de jeu, on n'est pas au maximum de ce qu'on peut faire" prévient Adrien Dipanda. Il le faudra, car les Berlinois, qui jonglent avec les blessures depuis plusieurs mois, ont encore fait preuve de beaucoup de maitrise en demi-finale pour sortir le tenant du titre Göppingen dans leur demi-finale (27-24). "On passe notre temps à dire qu'on peut mieux jouer, et on gagne et on gagne et on gagne" rigole Velimir Petkovic, le coach berlinois. Même avec une base arrière réduite à peau de chagrin, avec un Zachrisson reconverti arrière depuis plusieurs mois, les renards continuent à avancer. Saint-Raphaël peut-il stopper cette marche en avant et empêcher le club allemand de glaner son second titre européen après celui conquis à domicile en 2015 ? "On s'est donné le droit d'accéder en finale, mais pas plus. On n'a encore rien gagné, et j'ai bien dit aux joueurs qu'on était venu ici pour gagner le titre, pas pour battre Magdeburg" disait Joël Da Silva, hier après-midi, après la demi-finale victorieuse de ses hommes samedi.
Petkovic : "Que Saint-Raphaël soit à ce niveau, cela ne m'étonne pas"
Il faudra, pour cela, faire bien mieux que l'an passé, à la même époque. Le risque existe-t-il que ses hommes soient, de nouveau, happés par l'émotion ? Ils ont en tout cas apporté des garanties de ce côté là en demi-finale. Mais si Magdeburg se pensait peut-être favori, les Berlinois, eux, savent très bien à qui ils vont avoir affaire. "Que Saint-Raphaël soit à ce niveau, cela ne m'étonne pas. Ils ont fait un très bon match contre Magdeburg, c'est une équipe très physique, avec deux excellents pivots et Sarmiento qui fait du Sarmiento. C'est à dire qu'il joue très bien" commente Velimir Petkovic, qui se souvient que la dernière fois que les deux équipes s'étaient rencontrées, de match, il n'y avait même pas eu match (34-25). Sauf que, visiblement, les choses ont changé depuis. Et, petit détail qui pourrait faire la différence, la GETEC Arena devrait prendre fait et cause pour les Français, à en voir la bronca avec laquelle elle a accompagné, une heure durant, les voisins berlinois hier. Dans des contextes tendus comme celui d'une finale européenne, tout est bon à prendre. Même quelques souvenirs frais de matchs au sommet. "Ca fait longtemps qu'on en a pas joué avec Saint-Raphaël, mais certains d'entre nous ont fait la finale de l'Euro ou des gros matchs avec leur sélection. Cette expérience va pouvoir nous servir" espère Adrien Dipanda. On ne vous la fait pas, cela se jouera sur des détails. Encore une fois.
Le programme :
Frisch Auf! Göppingen - SC Magdeburg à 12h45 (en direct sur SFR Sport 3) Saint-Raphaël - Füchse Berlin à 15h15 (en direct sur SFR Sport 3)
A Magdeburg, Kevin Domas