Euro 2018
La Slovénie pour rebondir
Après un premier revers jeudi face à la Russie, les Françaises rencontrent aujourd'hui la Slovénie (15 heures). Les Bleues sont contraintes à la victoire face aux coéquipières d'Ana Gros, pour ne pas mal figurer à Nantes, lors du tour principal. Dans l'autrze rencontre, le Monténégro et la Russie qui ont remporté le premier match, joue pour la première place du groupe (18 heures).
La Slovénie rappelle certainement des mauvais souvenirs à certains, lorsqu’on pense à la défaite subie l’année dernière en Allemagne, en ouverture du mondial (23-24). Pas forcément aux Bleues, qui sont toujours sereines malgré un joker grillé. « On a perdu contre la Russie mais on n’a pas perdu notre handball. On sait jouer et j’ai toujours autant de confiance dans ce groupe, cette défaite ne remet pas tout en question. L’année dernière elles nous ont pris par surprise » explique Grâce Zaadi. Le contexte est certes différent et la Slovénie est mal rentrée dans cette compétition, après avoir perdu contre le Monténégro lors de son premier match sans réellement inquiéter. Les Monténégrines s’étaient montrées agressives dans leurs duels ce qui sera peut-être une des clés du match pour faire déjouer cette équipe.
Il y aura forcément de l’attente autour des secteurs où les Françaises ont été moins performantes et sur lesquels elles ont travaillé à l’entraînement hier soir. On pense notamment à la montée de balle et aux transmissions. « Sur la Russie c’est peut-être ce qui nous a manqué, on aurait pu avoir des buts plus faciles » regrettait Pauline Coatanéa, quand Olivier Krumbholz reconnaissait que les Bleues avaient parfois « jeté les ballons » lorsqu’il s’agissait de les monter. « J’espère qu’on arrivera à s’exprimer un peu plus sur les prochains matchs parce que c’est un point sur lequel on voudrait vraiment s’appuyer. Sur certains matchs de la Golden League on a bien réussi à s’exprimer dans ce secteur de jeu, face à la Russie un petit peu moins, on est en travail là-dessus » détaille la gauchère.
Ana Gros, danger mais pas seule
Et forcément, elles auront besoin de ces situations et de ces tirs « faciles » qui leur permettront de concrétiser leur gros travail défensif. Sans cela, les offensives d'Ana Gros et de ses coéquipières pourront faire mal, il ne faudra pas manquer d'agressivité en face d'elles. « C’est très spécial de jouer ici, près de Metz, j’y ai quand même passé quatre ans et demi. J’aime beaucoup la France de manière générale, les Français aiment le handball et ils vont venir pour voir du spectacle » reconnaissait la gauchère slovène qui a joué ou joue, avec dix de ses futures adversaires. « Cela peut être un avantage, on se connaît bien, on se joue depuis longtemps, à force de jouer contre en championnat, on se connaît toutes. Elles vont être prêtes et elles ne feront pas la même erreur que l’année dernière, elles vont jouer devant leur public ». Il n'en reste pas moins que les Bleues savent tout de même comment faire déjouer ce monstre, élue meilleure arrière droite de la dernière Ligue des Champions et pilier de la formation slovène. « Il faut la taper ! (rires) Dans le bon sens bien entendu, c'est ma copine je ne vais pas l'amocher volontairement. Dans l'art de la défense française il va falloir qu'on l'impacte » rigolait Grâce Zaadi, quand Orlane Kanor , qui sera en face d'elle sur les phases défensives nous expliquait: « Je ne m'inquiète pas, je vais bien faire de la vidéo. J'ai joué avec elle en club donc je sais un peu ce qu'elle n'aime pas donc je pense que je vais essayer de la gêner au maximum. Elle n'aime pas qu'on la touche, quand on la touche trop ça l'énerve, donc je vais essayer de la toucher le plus possible (rires) »
La gauchère, si elle représente le danger majeur de cette équipe, n'est pas la seule à pouvoir faire mal à la défense française. Tjasa Stanko, du haut de ses 21 ans, fait déjà très mal et été élue meilleure jeune joueuse de la Ligue des Champions (saison 2017-2018). « Pour moi ce serait une erreur de se focaliser uniquement sur Ana Gros . On est assez intelligente pour savoir que si on ne se focalise que sur elle, il peut y avoir du jeu à côté et on pourrait se faire avoir. On peut se concentrer et travailler sur tout le monde » reconnaissait Laura Glauser. La Slovénie n’a tout de même pas montré son meilleur visage face au Monténégro, ce qui peut être rassurant pour les tricolores qui auront l'occasion de rebondir sur ce match pour réellement se lancer dans la course aux demi-finales et laisser la Slovénie, seule dernière du groupe B.
De Nancy, Maxime Cohen.
France - Slovénie (15 heures) beIn Sports 2 Monténégro - Russie (18 heures) beIn Sports 7