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Euro 2018

Laura Glauser retour gagnant

, par Kucerka

En août, elle faisait son retour à la compétition avec le Metz handball. Fin septembre, le staff des Bleues la rappelait pour la première étape de la Golden League. Aujourd'hui, elle est à nouveau précieuse sous la tunique bleue. Nous parlons bien ici de Laura Glauser. 
Un peu plus de sept mois après avoir donné naissance à une petite fille, la gardienne messine a livré son match référence sous le maillot bleu au meilleur des moments : face à la Suède (21-21). Sa rentrée a été déterminante pour aller chercher un point plus que précieux à ce moment de la compétition. Après quelques entrées difficiles en début d'Euro, elle a enfin pu apporter ce qu’elle attendait à son équipe. « C’était largement mieux que ce que j’avais pu montrer avant. C’était important qu’on réponde présent à ce moment-là, il fallait montrer qu’on était capable de le faire, et on est allées chercher le nul à la fin » souligne-t-elle. Mercredi face à la Serbie, la gardienne de Metz est entrée après vingt minutes de jeu et a réalisé un deuxième gros match de suite.
Laura Glauser (France)
Dans ses parades, toujours présente, Olivier Krumbholz ne manquait pas de souligner l’importance qu’elle a eu dans la performance de l’équipe à la fin du match. « Laura a été importante dans le but, tout fonctionnait ». A la sortie d’un match où elle réalise dix arrêts (à 36% de réussite), la gardienne des Bleues a fait trois arrêts importants en première période qui ont permis à l’équipe de France de prendre le large au moment de rentrer au vestiaire alors que jusque-là, tout n’avait pas été très évident.
Sa nouvelle vie de maman lui fait forcément voir la vie différemment, elle le reconnait volontiers. « Cela m’a donné beaucoup de force, ça me donne envie d’encore plus me battre, pour ma fille » explique-t-elle «Ca m’emmène du recul, notamment quand je fais un mauvais match, ça me permet de relativiser plus facilement. Je suis un peu plus stable ». Cette stabilité, qui lui permettait certainement de faire son premier arrêt, sur une tentative de lob de Nathalie Hagman, où elle s’était saisie du ballon et avait exulté dans un Hall XXL acquis à sa cause.  « Au début du match je sautais de partout dans tous les sens. Sébastien (Gardillou) et même Doudou (Amandine Leynaud) m’ont dit de me calmer, ce n’est pas mon jeu. C’était très dur pour moi de ne pas sauter et quand j’ai vu qu’elle lobait j’étais contente d’avoir attendu il fallait que ça sorte et que j’exprime ma joie ». 

Nantes : le "kiffe"

Pourtant, le chemin du retour n’a pas été facile. Elle a même dû travailler comme une dingue pour y arriver. En septembre, lors de son retour en sélection, elle expliquait : « J’étais trop contente quand j’ai vu que j’étais prise. J’ai sauté de joie, j’avais tellement envie de retrouver l’équipe, c’est un groupe sain et génial ». L’appel en équipe de France est aussi le résultat d’une bonne préparation, rondement menée. Un mois et demi après l’accouchement (le 19 avril), la gardienne reprenait la course (ce qui est tôt), avant d’enchaîner avec une remise en forme personnelle, pour être prête le 16 juillet, début de la préparation physique avec Metz et un premier match de championnat le 29 aout, face à Toulon. « Je n’ai pas eu beaucoup de temps de repos, j’ai charbonné. J’ai eu la chance d’être très bien entourée, mon conjoint est extraordinaire, ma maman m’aide aussi beaucoup. Mon club m’a permis de me sentir bien dans ma tête et m’a apporté tout ce qu’il fallait pour être sereine. J’avais envie de vite revenir, mais parfois entre la volonté et la réalité il y a des différences ». Même si tout n’a pas été parfait pour elle dans un premier temps, rien ne l’a empêché de  faire ses trois premiers arrêts en tant que maman en championnat, après une entrée dans le huit dernières minutes face à Toulon.
De quoi lancer ce retour à la compétition, qui n’a pas été forcément une partie de plaisir pour elle. « C’était un peu catastrophique sur mes premiers matchs, lors du premier mois il y a eu beaucoup de remise en question. Sur le plan physique ça n’allait pas alors que c’était mon point fort, handballistiquement non plus » expliquait-elle alors. A cette époque, elle certifiait être loin de jouer à son meilleur niveau.
Mais, une fois encore, la gardienne de 25 ans n'a rien lâché. Revenue à un excellent niveau avec Metz, là voilà de retour avec les Bleues juste avant les finalités à Paris. « Mes coéquipières m’ont aidé à me mettre dedans et à me mettre en confiance, j’ai pu kiffer, j’en avais des frissons » souriait-elle après la victoire face à la Serbie.
Avec Amandine Leynaud, en grande forme depuis le début du tournoi, la paire de gardiennes françaises peut faire trembler plus d'une attaque.
Maxime Cohen et Clément Domas.
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