Euro 2018 (M) - Groupe II
L'Allemagne sans briller, le Danemark sérieusement
Première journée dans ce groupe II et l'Allemagne et le Danemark sortent vainqueur de leur première sortie. Pourtant, rien n'a été évident pour les deux formations qui ont dû s'employer jusqu'au bout afin de pouvoir l'emporter. Résumé de la journée.
Sans exceller, l’Allemagne est venue à bout de la République Tchèque après soixante minutes très accrochées. Toujours pas rassurés en attaque, les coéquipiers d’Uwe Gensheimer ont eu du mal à trouver les solutions tout au long de cette rencontre. Sans que la défense tchèque soit exceptionnelle, les Allemands ont perdu beaucoup de ballons, permettant à son adversaire de s’offrir de nombreuses balles de break, pas tout le temps bien exploitées à l’image de ces trois balles de +2 pas converties en première période (7-8, 21’). Pourtant, la mannschaft a laissé 9 minutes à son adversaire pour y parvenir. Neuf minutes pendant lesquelles elle n’est pas parvenue à trouver le chemin du but. S’en remettant comme souvent à Steffan Fath (élu MVP avec un 8/13 au tir) pour débloquer la situation et à Silivio Heinevetter dans le but, les Allemands n’avaient qu’une longueur à remonter en deuxième mi-temps (9-10, MT).
Un petit but qui semblait pourtant être une montagne à gravir tant rien n’allait dans le secteur offensif. Mrkva dans les cages tchèques, préféré à Galia, faisait les arrêts pour gommer les erreurs défensives de ses partenaires qui restaient toujours devant avec un bon Tomas Cip sur l’aile (6/11). C’est dans le dernier quart d’heure que tout s’est joué. Après une dernière réalisation de leur ailier droit favori à la 47e minute, les Tchèques ne sont plus parvenus à marquer jusqu’à la 59e minute. But anecdotique, soit dit en passant le premier encaissé par Wolff (rentré à la 48e) auteur d’un beau 3/4. C’est donc après avoir frôlé la correctionnelle par deux fois (face à la Slovénie et la Macédoine match nul 25-25 lors du tour préliminaire), que le champion d’Europe en titre échappe une nouvelle fois au pire en l’emportant (22-19, FM).
La Slovénie pas assez rigoureuse
Dans l’autre rencontre de la soirée entre la Slovénie et le Danemark c’était tout aussi incertain, même si le registre n’était pas le même. Les Danois ont dû s’employer jusqu’au bout pour vaincre des Slovènes accrocheurs. Comme c’est souvent le cas en attaque, Miha Zarabec et ses coups de génie imprimaient le rythme. Face à un Jannick Green en manque d’inspiration, les Slovènes ne rataient pas grand-chose et restaient au contact de leur adversaire du soir. C’est donc Niklas Landin qui devait jouer les pompiers de service en toute fin de première période pour permettre aux siens de faire le break (13-15, 27’ puis 14-16, MT).
Tout en étant derrière, la bande de Veselin Vujovic tentait de pousser mais y arrivait de moins en moins. La faute à une défense danoise mieux en place, permettant au portier du THW Kiel de se montrer plus convaincant que ce qu’il avait pu l’être depuis le début de l’Euro. C’est d’ailleurs dans le secteur défensif que les Slovènes ont pêché. Un manque de rigueur payé cash, offrant à Lasse Svan de nombreuses occasions à l’aile mais aussi en contre-attaque. L’ailier du SG Flensburg s’est fait plaisir avec un beau 11/15 au tir ( élu logiquement MVP). Des errements qui ont coûté cher dans le money-time, bien que Matevz Skok s’efforçait de faire des arrêts importants. Dans les cinq dernières minutes, le jeu à 7 des Danois a permis de terminer le travail de manière sérieuse. Pourtant les Slovènes y ont cru. Jusqu’à la 58e où Mackovsek, dans la précipitation, n’avait pas vu son ailier effectuer le changement avec Skok (sorti pour laisser les siens à 7 joueurs de champ), effectuait donc un décalage à personne. Les Danois exultaient devant le public slovène pourtant venu en masse à Varazdin ( ndlr : Varazdin se situe à 30 minutes de la frontière slovène et 1h30 de Celje). La victoire (28-31) permet au Danemark de prendre la tête du groupe, alors que l’Espagne et la Macédoine n’ont pas encore joué leur premier match dans ce tour principal.
Maxime Cohen