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Euro 2018 - Tour principal

Les Bleues : mission dernier carré

, par Kucerka

Après deux énormes prestations, les Françaises arrivent à Nantes pour y disputer le tour principal. Trois rencontres face à des équipes qui sont toutes à deux points, comme elles. Elles ont leur destin en main et peuvent entamer leur route vers Bercy et les demi-finales, dès aujourd'hui avec une victoire contre le Danemark (18 heures). Après cela, il faudra encore battre la Suède et la Serbie.

A Nantes, les Bleues retrouveront le Danemark, qu’elles ont joué en Golden League la semaine qui précédait le début de l’Euro, le 22 novembre. Les Françaises l’avaient emporté 22-20. Le contexte est désormais bien différent et dans les têtes, les deux équipes abordent cette rencontre dans deux états d’esprit bien distincts. L’une joue chez elle, dans une salle de 9 000 places que l’on attend survoltée, prête à exploser, qui sort d’une très belle prestation livrée face au Monténégro. L’autre a certainement pris la Serbie de haut sur son dernier match, pensant que la première place du groupe A lui serait servie sur un plateau. Ce qui évidemment ne s’est pas passé comme cela et a mis toutes les équipes à deux points dans ce tour principal. « A coup sûr le Danemark a très mal joué contre la Serbie, mais ce n’est pas le même jeu que les Serbes » reconnaît Olivier Krumbholz. En revanche, dans le groupe B il n'en a pas été de même, puisque la Russie est la seule équipe à partir en tête avec quatre points devant la France à deux et le Monténégro bredouille.

L’équipe de France est donc en confiance, dans un nouveau championnat qui commence, dans lequel les cartes sont désormais redistribuées. « Les deux entames de match qu’on a faites sur les deux derniers matchs nous donnent beaucoup de force pour la suite et ça envoie malgré tout un message fort aux adversaires » analyse Camille Ayglon-Saurina. Pour éviter tous les calculs, il faudra gagner les trois matchs et un voyage à Paris sera offert aux Bleues. « On n’aime pas les maths de toute manière » s’amusait Grâce Zaadi après la victoire contre le Monténégro. Il en est de même dans la tête d’Olivier Krumbholz, le sélectionneur tricolore. Pourtant, on sait qu’on pourrait très bien apprécier le match contre la Serbie sans avoir la pression du résultat, mais cela dépendra des autres résultats dans le groupe (une victoire du Monténégro avec deux victoires françaises pourraient qualifier les Bleues).

Les Danoises, ça court !

A la veille du premier match, les Françaises n’en sont pas encore là et ont la tête tournée vers le Danemark, une équipe qu’elles connaissent très bien, qu’elles jouent au moins trois fois par saison sur les étapes de Golden League. Il faudra s’adapter à un autre style de jeu que celui offert par les équipes rencontrées au premier tour. « Le Danemark est une équipe qui a du bras, qui aime mettre ses arrières en position de shoot, qui a une défense homme à homme, qui essaie de jouer dur et qui fait beaucoup de fautes » explique le sélectionneur. Il est évident que c’est une équipe qui aime le combat physique, mais elle n’en reste pas moins une équipe scandinave. Elle aime donc courir, beaucoup et monter les ballons, rapidement. Sans oublier la puissance de shoot à neuf mètres, que ce soit de la part de Mette Tranborg et son bras gauche mais aussi d’Anne Mette Hansen. « On s’attend aussi à un match très intensif sur le jeu sur grand espace, ça va beaucoup courir, c’était une de nos  forces dans le passé et on a envie d’en refaire une de nos priorités. On sait que contre des équipes nordiques c’est un enjeu très fort parce qu’elles aiment ça » explique la gauchère de Nantes.  Des dangers, bien ciblés par le staff de l’équipe de France et la défense tricolore, qui se montre sous son plus beau visage depuis le début de la compétition. « C’est une marque de fabrique de faire déjouer l’adversaire et d’énormément s’appuyer sur ce qu’il sait faire et non sur ce qu’il pourrait éventuellement faire » analyse le Messin.

Dans le secteur central, Béatrice Edwige et Camille Ayglon-Saurina ont tout bouclé, bien aidées par de bons poste deux, comme c'est le cas pour Allison Pineau notamment, beaucoup utilisée dans ce rôle depuis le début de la compétition. Un secteur dans lequel les Bleues ont toujours plus performé qu’en attaque. C’est d’ailleurs ce qui a changé et c’est ce qui fait que cette équipe est bien plus dangereuse. L’année dernière, plus efficaces offensivement sur la fin du championnat du monde, les Françaises étaient allées au bout. Même si Olivier Krumbholz regrettait que « certains démons » dans le jeu étaient revenus après ce titre. Mais ils ont vite été chassés après la Russie. « On a aussi beaucoup utilisé d'images de notre demi-finale et finale de l'année dernière où on a bien joué, surtout en finale. Je pense que cela a créé un déclic chez elles [...] Je préfère leur montrer des images où elles sont en réussite pour leur en montrer les raisons » dévoile le messin. Des ondes positives envoyées, qui traduisent un bilan plus positif qu’en 2016, où dans la phase de poules elles avaient égalé leur record de buts inscrits dans un Euro sur une rencontre (31 face à la Pologne). Une moyenne totale de 23 buts marqués par match à l’issue de la phase de groupes, contre une moyenne de 26 sur cette compétition. Une moyenne offensive qui grimpe sans que la défense n'encaisse beaucoup plus de buts (22 en moyenne depuis le début de la compétition). Des signes positifs, qui montrent que l'équipe de France est en forme, prête à tracer sa route vers Paris.

De Nantes, Maxime Cohen.

               
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