Euro U20 (M) - J1
Une première en enfer
L'équipe de France junior s'est inclinée en ouverture face au Portugal 28 à 32. En tête à la mi-temps, les bleuets n'ont pu garder sous pression des Portugais survoltés. Une première marche qui pousse les bleuets désormais au sans faute.
Le match avait bien commencé pourtant. Gaël Tribillon et Yoann Gibelin fonçaient droit au but et forçaient le Portugal à un temps mort d'équilibrage d'entrée de match (6-1, 10e). Puis ensuite ce fut la course poursuite, mais avec les bleuets dans le mauvais rôle. Chassés par le Portugal, les Français se mirent à buter de plus en plus dans Manuel Gaspar. Le gardien portugais qu'on n'attendait pas, Diogo Valerio étant le n°1 habituel, fait des misères aux tireurs français. "Ce qui nous a mis en grosse difficulté c'est l'attaque, et ça a ensuite eu des répercussions sur le duel tireur-gardien puis sur la défense" analyse à chaud le sélectionneur Yohann Delattre. Heureusement le jeu de contre est toujours efficace, avec Dylan Nahi qui est à la réception d'un kung-fu envoyé par Noah Gaudin (14-12, MT). Des contres qui font illusions, car les bleuets reculent de plus en plus et Diogo Silva commence à ajuster ses tirs (12 buts au final - MVP).
L'oubli du combat
"Je sais pas si c'est un manque d'envie, sincèrement." Dylan Nahi était un peu sonné à la sortie du match, mais sa réaction illustre bien l'incompréhension d'un quart d'heure de jeu où les français se sont oubliés. Certes, le passage des portugais devant au score est bien aidé par la double exclusion de Robin Dourte et Elohim Prandi (41e), mettant fin à la course poursuite et démarrant le supplice (18-18 ; 19-24). Hormis Kyllian Villeminot qui trouvait des espaces où il n'y en avait pas et Elohim Prandi traversant quelques fois une marée de bras, on a senti une équipe se perdre dans un 40x20 devenu gigantesque. Les yeux dans le vide, à chercher que faire face à une base arrière portugaise qui sait aussi très bien défendre. "On s'attendait pas à rendre une copie aussi pâle, avoue Yohann Delattre. Ils ont eu un petit sentiment d'impuissance. Il doit nous faire réfléchir : on ne peut être puissant que collectivement et ensemble. On a manqué d'esprit collectif." Le contraste était marquant entre un banc exultant à chaque action, jusqu'à casser une chaise, et un autre cherchant un nouveau souffle. Il arrivera un peu tardivement lorsque les derniers dès sont jetés dans la bataille, mais ce soir le Portugal tient son exploit (28-32, SF). "Faut qu'on oublie vite ce match, conclut Dylan Nahi. C'est pas parce que c'est la Croatie ou le Danemark, il faut qu'on se mette dedans." Rendez-vous demain même heure face à la Hongrie.
France - Portugal
Zlatorog Arena. Arbitres : Panayides et Andreou (Chypre)
France - 28
Exclusions : Dourte (26'02 ; 40'25) ; Prandi (41'05) ; Brouzet (56'40) ; Nahi (59'45)
Bastien Soullier (GB - 1/9) ; Valentin Kieffer (GB - 8/32) – Dylan Nahi (7/8 dt 3/3 à 7m) ; Gaël Tribillon (2/4 dt 0/1 çà 7m) ; Axel Cochery ; Yoann Gibelin (2/3) ; Elohim Prandi (5/12) ; Noah Gaudin (4/8 dt 1/2 à 7m) ; Kyllian Villeminot (3/7) ; Clément Damiani ; Julien Bos ; Robin Dupont-Marion ; Edouard Kempf (2/3) ; Hugo Brouzet (1/1) ; Tom Poyet (1/2) ; Robin Dourte (1/1)
Portugal - 32
Exclusions : Francisco Silva (15'59 ; 22'26) ; Gonçalo Vieira (20'06) ; Luis Frade (32'43) ; Diogo Silva (57'41)
Diogo Valério (GB - 0/1) ; Manuel Gaspar (GB - 15/42) - Bruno Gaspar (1/1 à 7m) ; Leonel Fernandes (3/3) ; Oleksander Nekrushets (0/1) ; Ruben Ribeiro (0/1) ; Pedro Santana ; Francisco Silva ; Gonçalo Vieira (7/13 dt 1/1 à 7m) ; André Gomes (5/6) ; Luis Frade (3/6) ; Eduardo Mendonça ; Diogo Silva (12/15 dt 1/2 à 7m) ; Nuno Reis (0/1) ; Jenilson Monteiro (1/1) ; Miguel Pinto
À Celje, Maxime Thomas