LdC (M)
Choc au sommet, choc en bas de tableau
Les trois clubs français engagés en Champions League ce weekend joueront contre des adversaires avec lesquels ils sont au coude à coude au classement. Et alors que Montpellier, tenant du titre, est à la recherche de son premier succès, il pourra compter sur le retour de Michaël Guigou.
Il est revenu aussi silencieusement qu'il avait décidé de se faire opérer du genou gauche au mois de juillet. Michaël Guigou avait pris l'option de se faire nettoyer l'articulation au début de l'été et n'avait plus refoulé les parquets depuis. C'était en juin et son genou gonflait au moindre effort. Tout ça, c'est du passé. Après l'Argentine en amical la semaine passée, c'est à Chartres, dans l'anonymat d'un match de coupe de la ligue aisément plié par le MHB, qu'il a fait son retour officiel sur les parquets. Deux buts, vingt-cinq minutes de jeu et la joie pour pouvoir enfin venir aider les copains. "Ca faisait longtemps que je n'avais pas été blessé, c’est très pénible d'être dans les tribunes et de suivre les choses de loin. Encore plus difficile, c’est quand on peut peut-être revenir mais pas encore, tu te sens prêt mais tu ne peux pas" expliquait-il mercredi soir. De genou endolori à cause de morceaux de cartilage qui se baladent dans l'articulation, il n'y a plus. Mais l'emblématique ailier gauche du MHB n'a pas encore retrouvé toutes ses sensations. " Dans les duels, il manque encore le changement de rythme. Pareil au niveau des automatismes au moment de pousser pour sauter. On ne revient pas comme ça d'une blessure. Mais j'ai beaucoup travaillé pour être prêt avant l'enchainement de matchs à venir" explique-t-il.
"Kristianstad, un tournant décisif"
Et cet enchainement a tout d'un road-trip, comme le disent les Américains. Entre mercredi et le 17 novembre, cinq des six rencontres au programme montpelliérain auront lieu loin de leurs bases. D'ailleurs, pour rejoindre Kristianstad, Patrice Canayer et ses hommes sont partis directement de Chartres sans repasser par la case maison. Avant d'aller à Mannheim pour affronter Rhein-Neckar mercredi. Pour Montpellier, le voyage en Suède est déjà capital. Cloué en bas de classement avec zéro point, le tenant du titre n'a plus le droit à l'erreur, surtout face à un adversaire qui n'a pas non plus ouvert son compteur. "C'est déjà un tournant décisif. Aujourd’hui, on est obligé de se comparer par rapport à Brest. On a joué et perdu nos trois matchs à la maison, plus celui à Brest. Quatre matchs où on pensait plus à des victoires qu’à des défaites. Mais on ne pourra pas les récupérer. Avant même de commencer, les deux victoires contre Kristiansatd étaient primordiales, là elles le sont encore plus. Toute autre résultat nous mettrait dans des conditions défavorables pour la qualification" continue Guigou. Sans Simonet, mais avec son ex-capitaine et Truchanovicius et même Grébille, Montpellier a mis cap sur le grand nord. Où on jugera de sa capacité à rebondir dos au mur.
Szeged, l'anti-Veszprem
Du côté de Paris, la situation est complètement l'inverse. Le PSG recevra dimanche le co-leader de sa poule, les Hongrois du Pick Szeged. On n'attendait pas forcément les hommes de Juan Carlos Pastor à pareille fête, mais ils réussissent un début de saison sensationnel. Treize victoires de suite pour zéro défaite, et pas seulement contre des équipes magyars de seconde zone. Nantes, Flensburg, Veszprem en championnat, personne n'a encore résisté au taureau de Szeged. Pour Raul Gonzalez, l'entraineur parisien, la rencontre sera évidemment spéciale, face à un Pastor qui l'a dirigé pendant quelques années alors qu'il était encore joueur à Valladolid. Un Pastor qui a apposé son empreinte sur Szeged depuis 2013, un club à l'opposé de son concurrent national Veszprem. Du temps mais moins de moyens que les grosses cylindrées, telle est la stratégie du Pick. Encore cet été, Maqueda, Canellas et Zhitnikov sont venus renforcer l'équipe, avec un résultat immédiat. D'autant plus que les locaux Banhidi et Bodo font des ravages. Les Nantais se souviennent encore des huit buts inscrits en une période par l'arrière gauche il y a six semaines. Paris est prévenu, il faudra serrer la vis.
Nantes pour continuer la belle série à Beaulieu
Entre Nantes et Zagreb, la Champions League devient, petit à petit, le cadre d'une belle histoire d'amour. Qui les a vus finir leurs deux rencontres la saison passée collés serrés, avec un but d'écart à chaque fois. Ce qui ne veut rien dire de la différence entre les deux équipes mais qui montre bien que les Croates ne sont pas du genre à lâcher le morceau facilement. Dépouillés tous les ans, ils trouvent toujours le moyen de figurer correctement en Champions League et d'ennuyer un ou deux gros au passage. Flensburg est déjà passé dans leur moulinette cette saison et Skjern a bien failli subir le même sort. Les deux fois, loin de la Zagreb Arena. Pour Nantes, l'heure est enfin aux bonnes nouvelles. Après avoir dû compter sur des rotations limitées avant la trêve, Olivier Nyokas et Romain Lagarde ont repris le chemin de l'entrainement et devraient être disponibles demain soir. Histoire de continuer la moisson de points à domicile. Zagreb et Zaporozhye deux fois chacun avant la trêve, Nantes peut légitimement espérer finir l'année un peu plus haut que son actuelle quatrième place au classement.
Le programme du weekend
Samedi 03.11 HBC Nantes - HC PPD Zagreb à 17h30 (en direct sur beIN Sports 1) IFK Kristianstad - Montpellier HB à 19h30 (en direct sur beIN Sports Max 10)
Dimanche 04.11 Paris Saint-Germain HB - MOL-Pick Szeged à 17h00 (en direct sur beIN Sports 3)
Kevin Domas