LFH - Finale
Metz conserve sa couronne
Avec cinq buts d'avance, on pouvait penser Metz tranquille, assuré d'une belle fin dans son jardin. Invaincu aux Arènes, toutes compétitions confondues avant la rencontre, rien ne pouvait lui arriver. Mais le BBH ne l'entendait visiblement pas de cette oreille. Concentrées les Brestoies mettaient de l'intensité, notamment en défense, secteur quasi-irréprochable ce soir avec seulement vingt-quatre buts encaissés. Un secteur central complètement bouché qui a posé pas mal de problèmes aux Messines venues s'y casser les dents à plusieurs reprises. Quand bien même il était franchi, Cléopatre Darleux y mettait sa patte. A deux reprises en contre-attaque face à Manon Houette, puis sur pénalty face à Ana Gros. Résultat des courses, Metz passait dix minutes sans trouver les filets, Brest prenait confiance et imposait doucement sa loi (7-6, 19'). Une avance que Brest a quand bien même su garder toute la rencontre sans pour autan que cela suffise. La distance de combat était trop mince et pourtant, à la pause, le BBH pouvait entrevoir une fin heureuse (10-13, MT).
"On s'est fait peur"
Sous la pression du BBH et des assauts répétés, Metz ne cédait pourtant pas. Si 4 buts ont séparé les deux équipes au maximum, il n'y a pas eu de panique dans les rangs mosellans. "On s'est fait un peu peur pendant le match, je pense que ça a aussi donné un peu de piquant dans la rencontre, que le public s'est mis à pousser, on les a vraiment sentis investis derrière nous" nous racontait Laurisa Landre qui a décroché son premier titre de championne de France. "Je ne dirai pas qu'on a douté mais qu'on a eu peur, je savais qu'on allait revenir mais je ne savais pas quand" a-t-elle continué. C'est vrai que tout n'a pas été rose pour Metz qui s'est fait peur en deuxième période. Des ballons perdus dans la précipitation et des buts encaissés malgré de bonnes séquences défensives qui obligeaient les fille de Laurent Bezeau à tirer sous la menace du refus de jeu. Brest pouvait y croire et y a cru. Notamment quand Allison Pineau donnait trois longueurs d'avance à Brest (20-23, 53') et qu'elle ne paniquait pas depuis son point de 7 mètres où elle a enchaîné lob et chabala. Mais en face, on a donné les clés de la maison à Manon Houette et à Laura Flippes. Elles ont pris leurs responsabilités pour mettre les derniers ballons au fond. Malgré la défaite de cette "deuxième mi-temps de soixante minutes" comme l'a rappelé à plusieurs reprises la future pivot de Toulon, Metz a conservé son titre, le 22e de son histoire. "On avait fait le plus dur en allant là-bas, on était fatiguées mais je suis contente, on est championne de France, on le mérite et je suis très heureuse!" concluait Béatrice Edwige. Un titre savouré par tout le monde d'autant qu'il n'a pas été évident de se remettre du voyage douloureux de Bucarest en Ligue des Champions, venu à la suite de l'élimination en Coupe de France. Ce soir, on ne retiendra rien de tout, ça simplement de la joie et des bons moments à partager avec un groupe qui perdra des joueuses cadres la saison prochaine.
De Metz, Maxime Cohen.