LFH - J4
Brest et Metz, les locomotives de la LFH
Depuis le début de la saison, deux équipes dominent sans partage la Ligue Féminine de Handball. Si à la fin il n'en restera qu'un, pour le moment, Brest et Metz avancent chacun de leur côté à un rythme soutenu, enchainant les victoires nettes et sans bavures.
Après quatre journées disputées, Brest et Metz se partagent la tête du championnat, affichant un bilan sans fausse note. Avec un goal-average identique de +49, soit une moyenne de dix buts d'écart par match, il faut scruter le nombre de buts marqués pour pouvoir départager les deux mastodontes de la LFH, qui écrasent pour le moment la concurrence. Si il va falloir attendre le 29 décembre pour pouvoir assister à la confrontation tant attendue entre les deux principaux favoris dans la course au titre national, les deux finalistes de la saison dernière se livrent à un duel à distance pour la première place de la phase régulière du championnat, qui assurera à son titulaire l'accueil d'une éventuelle finale retour des playoffs. La route est encore longue avant d'arriver à cette échéance, mais Messines et Brestoises semblent en prendre le chemin.
Brest et Metz écrasent la concurrence
Après quatre journées, les deux représentants de la LFH en Ligue des Champions ont déjà trouvé leur rythme de croisière. Si des interrogations étaient présentes côté messin sur la digestion du départ d'Ana Gros pour le concurrent brestois, les doutes ont vite été balayés par les joueuses d'Emmanuel Mayonnade, qui ont déjà trouvé un équilibre grâce à sa jeune garde, et aux renforts de Gnonsiane Niombla et de la Polonaise Alexandra Zych sur la base arrière. Laura Glauser est également de retour à la fête, et forme une paire déjà très efficace avec l'internationale croate Ivana Kapitanovic, parfaitement intégrée à son nouveau collectif. Le rouleau compresseur messin est en marche, comme en témoigne son dernier succès écrasant à domicile contre Dijon (40-23, FM), qui a permis aux Messines de prendre la tête du championnat, grâce à un nombre de buts marqués plus important que les Brestoises. Côté BBH, si la saison dernière les protégées de Laurent Bezeau enchainaient les matchs décevants et les victoires poussives, cette saison les partenaires de Cléopatre Darleux réalisent un démarrage canon. Auteur d'un recrutement XXL avec les signatures de pointures internationales comme Ana Gros et Bella Gullden, Brest dispose d'un effectif étoffé et riche en rotations. Malgré une base arrière remodelée avec deux nouvelles joueuses sur les trois postes, Brest propose déjà un jeu bien huilé, qui lui a permis de vivre des rencontres plutôt tranquilles depuis le début de la saison. Les Brestoises ont réussi hier leur premier gros test de la saison, en dominant Nantes dans le derby de l'Ouest (24-18, FM), au terme d'un match maitrisé.
Les choses sérieuses vont débuter
Tous les feux sont au vert pour les deux rivaux, qui se dirigent progressivement vers les choses sérieuses, avec le début de la Ligue des Champions début octobre. Un objectif fort pour Messines et Brestoises, qui ambitionnent de devenir le premier club de la LFH à rejoindre le prestigieux Final 4. Quart de finaliste lors des dernières éditions, Metz mesure le chemin à parcourir pour y parvenir, alors que Brest possède beaucoup moins d'expérience collective à ce niveau. Mais nul doute que le vécu de ses stars, permettra de combler ce déficit, pour venir bousculer une hiérarchie bien établie dans le handball féminin européen, dominé depuis plusieurs saisons par les clubs de l'Europe de l'Est. En LFH, les deux formations devront également faire face à une rude concurrence, avec notamment des équipes comme Besançon, Nantes, Nice, Paris et le Fleury Loiret, capables de bousculer sur un match les deux Ogres du championnat. Si l'histoire de cet exercice 2018-19 reste encore à écrire, la concurrence affichée entre Metz et Brest est un véritable boost pour l'ensemble de la Ligue Féminine de Handball, qui s'impose cette année comme l'un des meilleurs championnats européens, derrière l'intouchable ligue hongroise.