Istres n'y coupe pas

Chambéry s'impose pour la sixième fois en autant de rencontre officielle cette année. Pour la cinquième journée de Starligue, Istres n'a pas su rivaliser (31-20). Loin, très loin, du souvenir brûlant de la coupe de la ligue l'année dernière.

"On les a joué l'année passée presque à la même période, et je voyais des joueurs presque amputés de jambes et de mains. Là, je vois des gens avec le sourire, la banane, des joueurs qui se libèrent, font ce qu'ils savent faire..." L'éloge est toujours appréciable quand il vient de l'adversaire. Gilles Derot d'ailleurs n'est pas allé par quatre chemins : "Il n'y a pas eu de match, on a été ridicule." On tentera bien de rassurer l'entraîneur, qui surfe sur une vague à contre-sens de celle des savoyards, en évoquant l'entrée de Feuchtmann et l'envie de reprendre du rythme en fin de première période. Mais était-ce bien de la responsabilité des joueurs violets ? "En première mi-temps et en début de deuxième on a relâché, constate Erick Mathé. Je n'aime pas trop car si on doit gagner de 20 buts, sans faire injure à l'adversaire, il faut gagner de 20 buts. On se doit de rester perfectionniste."

Défense de passer

Pourtant, dans certains domaines, difficile de faire mieux que ce soir. La défense en est l'exemple parfait, éteignant les istréens actions après actions (21 buts sur 44 tirs à 48% pour Istres !). Avec comme fers de lance Gerdas Babarskas, Quentin Minel, Romain Briffe et Hugo Brouzet, difficile de voir des espaces ! Le spécialiste local, Pierre Paturel, sait à quel point ce socle est précieux. "On n'est pas une équipe avec des gros gabarits mais une équipe qui coure, on veut en faire notre force et ça passe par la défense. Il y a encore matière à travailler, mais c'est très encourageant ! C'est pas pour rien qu'on a retrouvé Yann Genty derrière : la défense l'aide." Il cherchera bien quelques défauts, mais ils seront minimes. Un tremplin idéal pour les contres assassins de Fahrudin Melic (7/7), Queido Traoré (4/4) et tant d'autres.

La victoire large rappelle aussi les dernières années plus difficiles, où ce genre de rencontre n'était pas les préférées des savoyards : "C'est un de ces matches qu'on ne savait pas gagner, ou qu'on se rendait compliqué et finissait par perdre. On se l'est rendu facile, et c'est top !" Pourtant ce sont les mêmes joueurs... "Je pense que la victoire entraîne l'envie. C'est une affaire de dynamique, ils ont envie de bien faire donc ils arrivent avec une énergie débordante" détaille son entraîneur. Une énergie qui aura alimenté le Phare d'une lumière nouvelle, au grand plaisir d'un public qui - n'en doutons pas - reviendra très rapidement.

La feuille de match

Evolution du score : 3-0 ; 6-3 ; 12-4 ; 14-6 ; 16-9 (MT) ; 23-14 ; 27-15 ; 28-20 ; 34-21.

Chambéry - 34

Julien Meyer (GB - 3/7) ; Yann Genty (GB - 11/28 et 1 but) – Queido Traoré (4/4) ; Clément Damiani (2/2) ; Antoine Léger ; Gerdas Babarskas (1/2) ; Romain Briffe (4/5) ; Hugo Brouzet ; Johannes Marescot (3/5) ; Pierre Paturel (2/2) ; Quentin Minel (Cap - 3/5) ; Alejandro Costoya (3/7) ; Fahrudin Melic (7/7 dt 0/1 à 7m) ; Niko Mindegia (4/4) ; Arthur Anquetil (0/4 dt 0/1 à 7m).

Istres - 21

Robin Cappelle (GB - 2/18) ; Medhi Harbaoui (GB - 7/24) – Thomas Tricaud (Cap - 1/2) ; Erwin Feuchtmann (6/6 dt 3/3 à 7m) ; Branko Kankaras (3/3) ; Lucas Ruiz (1/2) ; Nicolas Boschi (0/4) ; Thomas Capella (0/2) ; Guillaume Crépain (1/4) ; Aleksandar Stojanovic (1/6) ; Michel-Junior Mabiata-Tuzolana (2/2) ; Vaidotas Grosas ; Virgile Pinchot (1/2) ; Théo Laguillaumie (3/6) ; Andréa Guillaume ; Matthieu Limousin (2/5).

À Chambéry, Maxime Thomas