Starligue
Tremblay veut mieux faire
Onzième l'an dernier et sauvé de la relégation à quelques journées de la fin, on était en droit d'espérer mieux de Tremblay la saison passée. Ce ne sera peut-être que partie remise.
On va être franc, la première fois qu'on a vu le Tremblay millésime Benjamin Braux jouer l'été dernier, on a eu du mal à cacher notre excitation. De gros noms sur la feuille, certes, mais qui jouaient ensemble et, en plus, qui renversaient tout sur leur passage. Jusqu'aux cinq premiers matchs de championnat conclus par autant de défaites. Le début d'une saison qui, de l'aveu même de certains joueurs, s'est transformée en "saison galère". Il a fallu attendre la fin mai pour, qu'à une journée de la fin, les Tremblaysiens soient assurés de repartir dans l'élite. Mais si la première moitié de l'exercice a parfois fait craindre le pire, coach Braux veut surtout retenir ce qu'il s'est passé après Noël. "On aimerait repartir sur la dynamique de la fin de saison, en termes d'état d'esprit et de jeu. Pour l'instant, ce qu'on montre sur les premiers matchs de préparation n'est pas mal, mais il reste encore du boulot" disait-il mardi après la courte victoire face à Limoges (30-28). Après deux défaites face à Ivry et Dunkerque, il s'agissait là du premier succès tremblaysien de la préparation.
Les jeunes auront des responsabilités
A sa décharge, Braux compte pour l'instant ses absents. Luka Sebetic, Pierre Marche et Adama Sako sont pour l'instant out tandis que Marouen Chouiref se bagarre avec ses problèmes de visas et que Darko Arsic ne devrait pas tarder à rejoindre le groupe. Pas facile donc, de tout mettre en place, dans une équipe où les jeunes auront la part belle cette année. Que ce soit Genèse Bouity sur le poste d'arrière droit (photo), Reida Rezzouki à l'aile droite ou le déjà très intéressant Jason Muel à l'intérieur, tous auront leur chance. "On a fait le choix d'avoir 14 pros, donc moins que l'an dernier. Pour tous ces jeunes, il y aura une fenêtre pour se montrer, à eux d'en profiter. S'ils ont tous encore une grande marge de progression, ils ne seront pas uniquement là pour faire le nombre" insiste leur entraineur, qui a également fait appel à des recrues plus chevronnées. Felipe Borges et Pedro Portela aux ailes donnent pour l'instant satisfaction, tandis que, sur ce qu'on a vu de Henrik Olsson, la qualité de jeu est bien présente et son profil colle parfaitement aux changements pronés par l'entraineur. "On essaye de plus faire vivre la balle, de jouer plus vite vers l'avant en défendant fort" nous dit Braux. Reste au Suédois à passer à l'action, après qu'on l'ait trouvé quelque peu timide en ce début de préparation.
De la combativité avant tout
Cela suffira-t-il pour atteindre l'objectif affiché, c'est à dire de faire mieux que la saison passée ? Comme l'an dernier, sur le papier, l'affaire est plutôt séduisante. Encore faudra-t-il mettre la partition en musique, une fois que tout le monde sera revenu. Avec un mot d'ordre simple et clair : la combativité. "C'est ce que nous avons recherché chez nos recrues et on insiste beaucoup là dessus. La Starligue, je n'invente rien, c'est un championnat compliqué, et il n'y a qu'en se battant plus que les autres qu'on aura des résultats" termine Braux. Ce weekend, du côté de Serris, ses hommes disputeront un tournoi dont ils étaient sortis vainqueurs, assez largement, la saison passée. Nul doute qu'ils feraient bien une croix dessus en échange d'une saison moins compliquée.
Kevin Domas