TdC
Le Trophée des Champions, pour quoi faire ?
La saison masculine reprend ce weekend avec le Trophée des Champions, qui se disputera du côté de Montbéliard. Une échéance dont la majorité des participants ne font pas une priorité.
Le Trophée des Champions, c'est la compétition qui lance les hostilités du championnat, l'occasion de jauger la forme des quatre meilleures équipes du dernier championnat avant de se jeter dans la bataille de la Starligue. D'habitude, c'est comme ça. Mais cette saison, les choses risquent d'être différentes. Et ce, pour plusieurs raisons. Que ce soit à Paris, Nantes, Montpellier ou Saint-Raphaël, le mot d'ordre est simple : rentrer sans blessés. Car si, la saison passée, les équipes pouvaient souffler pendant dix jours après avoir joué deux matchs en deux jours, cette fois, trois des quatre participants seront sur le pont dès mercredi, pour l'ouverture du championnat. "Il va falloir ménager les organismes, tout en sachant qu'on va devoir de nouveau se déplacer à Pontault le mercredi suivant. Certes, nous sommes tenants du titre, et nous allons tenter de le conserver, mais on va surtout essayer de ne pas trop tirer sur les organismes" disait Thierry Anti, le coach nantais, la semaine dernière à l'occasion de l'Eurotournoi de Strasbourg. Il serait particulièrement inopportun pour lui de perdre un nouveau joueur alors que son capitaine Rock Feliho et Dragan Pechmalbec sont toujours sur le flanc.
A Montpellier, c'est la fin de la préparation
Du côté de Montpellier, le son de cloche n'est pas différent. Est-ce d'ailleurs un hasard si, depuis 2012, le club héraultais n'a jamais atteint la finale du Trophée des Champions, se forçant ainsi à disputer une finale pour la troisième place dont on se demande à quoi elle sert ? "Cet été, cette compétition est incluse dans le programme de la préparation. Le but est de continuer à y travailler et d'être prêt sur la première échéance, le premier match de championnat face à Aix" explique Patrice Canayer. Certains de ses cadres à l'image de Vincent Gérard ou Diego Simonet, souffraient de petits bobos ces dernières semaines. Faisons confiance au technicien du MHB pour les utiliser avec parcimonie. D'autant plus que quand on sait que son équipe et Nantes se seront croisées deux fois en dix jours avant de se rencontrer, officiellement cette fois, le 27 septembre, on se doute que ni les uns ni les autres ne vont vouloir trop se dévoiler.
Pour donner le ton des prochaines semaines
Il n'y a finalement que du côté de Paris et, dans une moindre mesure, de Saint-Raphaël, qu'on peut trouver un semblant de motivation à l'heure de se rendre à l'Axone de Montbéliard. "Je suis très pressé d'être au weekend prochain" osait même le nouveau pivot parisien Henrik Toft Hansen. Le Danois, remis de sa blessure au nez, sera bien présent, tout comme Kim Ekdahl du Rietz, préservé récemment après une petite pointe aux abdominaux. Paris, mouché par Nantes l'an passé, aimerait bien ne pas vivre deux fois le même affront. Si le PSG, dans sa volonté de tout gagner, ne peut pas faire l'impasse sur ce weekend, Saint-Raphaël, à la poursuite de son premier trophée, sera également obligé de jouer le jeu. "Il faut être réaliste, il n'y a que deux matchs à jouer, alors pourquoi pas ?" sourit Joël Da Silva. Dont l'équipe était passée à côté du Trophée des Champions la saison, avant de rater son début de saison. Ce qui nous fait dire que cette compétition n'est pas si "anecdotique", "peu prestigieuse" ou "mal placée" qu'on a pu l'entendre cet été. Elle donne souvent le ton des semaines à venir. Et c'est déjà pas mal.
Le programme des demi-finales :
Paris Saint-Germain HB - Saint-Raphaël Var HB à 15h00 (en direct sur beIN Sports 3) Montpellier HB - HBC Nantes à 17h30 (en direct sur beIN Sports 3)
Kevin Domas