La Stella Saint-Maur pour affronter un gros morceau
, par Kucerka
Crédit: Stella Saint-MaurDeux clubs de D2 figurent au programme des quarts de finale. La Stella Saint-Maur, promu, défiera le grand Brest en région parisienne tandis que Celles-Sur-Belle tentera un coup face à Toulon. Affiche de gala donc pour les joueuses d'Angélique Spincer, qui disputent actuellement les play-offs en D2.
En 2011, la Stella Saint-Maur remportait un titre de champion de France de N2, accédant ainsi à la N1. Symbole d’un long travail de la part de ce club emblématique des années 70 qui empilait alors les titres nationaux, aussi bien masculins que féminins, au plus haut niveau. Depuis cette glorieuse époque, le travail a été long pour tenter de redonner de la visibilité à ce club de la région parisienne. Aujourd’hui, c’est Angélique Spincer qui porte le projet de l’équipe fanion, depuis deux saisons désormais. Après avoir oeuvré sous le fameux maillot à damier bleu et blanc, elle est passée sur le banc, après une descente en N1. Fraichement arrivées en D2, les Stellistes ont validé leur maintien à l'issue de la phase régulière, en terminant quatrièmes de la Poule 1. Un premier objectif atteint pour cette jeune équipe. Un bonheur n’arrivant jamais seul, les protégées d’Angélique Spincer, sont arrivées, grâce à un tirage toujours à leur portée malgré des déplacements contraignants, à se hisser jusqu’en quart de finale de Coupe de France aux côtés de grosses écuries. Seul Celles Sur Belle, autre club de D2F a réussi à résister jusqu’alors (bénéficiant tout de même du statut VAP) et affrontera Toulon. « On passe de la N1 à la D2, puis en play-offs, maintenant on joue Brest. Les objectifs ont déjà été atteints, maintenant on va voir si c’est un cadeau ou non de recevoir cette équipe » explique l’ancienne internationale française. Il faut que les jeunes prennent plaisir sur ce match. Elles n’ont jamais connu le très haut niveau, elles vont voir ce que c’est vraiment, voir la marche qu’il reste à franchir pour l’atteindre et le travail qu’il faut encore effectuer ».
Se faire plaisir et travailler
Dans un club où l’affluence n’atteint pas des records à chaque match malgré les bons résultats de l’équipe, il est une évidence que la venue de Brest pourra mettre un peu de lumière sur le complexe sportif Brossolette, où réside la Stella. Pas de quoi se prendre la tête pour autant, ce sera aussi l’occasion pour ces jeunes prometteuses de profiter de ce qui se fait de mieux en France mais aussi d’affronter des joueuses qu’elles ont vu à la télévision ou en tribunes pour certaines, soulever le titre de championne d’Europe au mois de décembre à Bercy. « Ca fait bizarre de se dire qu’on va jouer contre elles, avouait avec le sourire Camille Tourigny, l’ailière droite de 21 ans. On va essayer de se préparer au mieux, surtout que ce n’est pas facile pour nous d’enchaîner deux matchs en une semaine, on n'a pas l'habitude ! On ne va pas se prendre la tête et profiter pour bien travailler c’est important. Je pense qu’on peut apprendre beaucoup face à de telles joueuses ». « « Peut-être que ce sera un match bénéfique pour nous poursuit Kim Andretti, l'arrière gauche de 23 ans. On récupère tout juste les internationales parties en stage et il faudra surtout qu’on gère pour bien se déplacer à Aunis samedi et ne pas se cramer». D’autant, que depuis le début des play-offs, les Franciliennes ont un peu plus de mal qu’à l’accoutumée et n’ont toujours pas gagné. « On est un peu tombé en panne depuis qu’on est en play-offs, après c’est normal, on est dans les 8 meilleurs, c'est ce qui se fait de mieux. Même si dans la phase régulière on n’a pas eu de petit match, on a été plus en réussite » nous explique Angélique Spincer. Brest pour reprendre confiance, n’est peut-être pas la bonne équipe. Mais ce sera tout de même important pour les pensionnaires de D2 de se faire plaisir et de montrer ce qu'elles savent faire face au deuxième de LFH, avant de se déplacer à la Rochelle en championnat ce week-end.
