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EHF Cup (M)

Saint-Raphaël aimerait enfin aller au bout

, par Dalibor

La coupe EHF entame sa phase de groupes cet après-midi. Et Saint-Raphaël, le seul club français engagé, aimerait enfin soulever un trophée qui se refuse à lui depuis deux ans. Mais le niveau de difficulté semble avoir encore grimpé d'un cran.

On imagine assez bien le visage de Joël Da Silva quand le tirage au sort de la coupe EHF a livré les noms des trois adversaires que Saint-Raphaël va devoir se coltiner pour aller chercher un ticket pour les quarts de finale de la compétition. Un petit rictus, un lever des yeux au ciel et une mine un peu renfrognée. On n'y était pas, mais c'est tout comme. "C'est le groupe le plus dur qu'on ait eu à affronter depuis qu'on est en coupe d'Europe" admet le technicien raphaëlois. Entre les Füchse Berlin, double vainqueurs de l'épreuve et tenants du titre, La Rioja ("une équipe de niveau Champions League") et les Hongrois de Balatonfüredi ("un collectif très athlétique et cohérent"), la concurrence ferait presque frémir. Alors certes, cela va ressembler à un tour d'Europe des légendes, entre le portier Nandor Fazekas (42 ans) en Hongrie et le Danois Hans Lindberg (37 ans) en Allemagne, mais pour le reste, on est assez loin des voyages d'agrément. "On sait la difficulté de la tâche. Mais peut-être n'est-ce pas plus mal pour nous, quand on sait les difficultés qu'on a pu avoir face à des équipes de renommée moindre dans cette coupe d'Europe" essaye de positiver le technicien varois.

Orphelin de Sarmiento

On aimerait bien le croire, mais on a fini par être inquiet, jeudi soir, en voyant son équipe se faire balader en première période par Chambéry en coupe de France. Privée d'Alexander Lynggaard, qui fera son retour à Berlin dimanche, elle a surtout semblé orpheline de son meneur de jeu Daniel Sarmiento. Out pour encore un mois, le demi-centre manque terriblement et son absence va être une embûche de plus sur un parcours déjà des plus compliqués. Et si Saint-Raphaël oublie de mettre le réveil dimanche comme il a pu oublier de le faire en Savoie, l'addition pourrait être lourde. "Je ne suis pas inquiet...enfin pas trop. Il va falloir être très présent dans le premier quart d'heure de jeu. L'an dernier, notre plan là-bas a parfaitement fonctionné, on avait même mené de onze buts à un moment" espère Da Silva. L'an passé, ses ouailles avaient été chercher la victoire dans la capitale allemande. Avant de s'incliner deux fois, dont une en finale, face aux Füchse dans la suite de la compétition.

Une compétition de plus en plus relevée

De toute façon, pour Saint-Raphaël, la capacité à bien voyager va être primordiale dans une compétition qui semble encore plus relevée que les années précédentes. Certes, Magdeburg, demi-finaliste la saison passée, est déjà passé par la fenêtre, éliminé par Porto au troisième tour. Mais il reste tout de même au menu le THW Kiel, triple vainqueur de la Champions League, organisateur du Final Four en mai et qui fait figure de grandissime favori. Hannovre sera, cette fois, la troisième équipe allemande. Mais les trois formations germaniques ne sont pas les seules à devoir être prises au sérieux. Danois (Holstebro et GOG), Espagnols (La Rioja mais aussi Granollers) et Croates (Nexe) rêvent aussi de se faire une place au soleil. "Plus les années passent, plus c'est compliqué d'arriver au bout" prévient Da Silva.

Kevin Domas

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