LdC (F) - Final4
La troisième sera la bonne pour Amandine Leynaud ?
L'effectif de Györ est si dense qu'il est difficile d'y détacher une individualité. Pourtant, Amandine Leynaud a affolé les compteurs en première mi-temps de la première demi-finale face au Vipers Kristiansand avant de céder sa place à Kari Grimsbo en deuxième. Dix arrêts à 54% de réussite (ndlr: son coach nous dira 64% selon ses statistiques personnelles, lire ci-dessous). A elle toute seule elle a effacé les quelques erreurs de sa défense bien articulée autour d'Eduarda Amorim et de Kari Brattset. "Je pense qu'on avait un petit temps d'avance à chaque fois. Eduarda Amorim n'a pas été élue meilleure défenseur par hasard. Elles ont été très bonnes avec Kari Brattset, c'est ce qui m' a permis derrière de faire quelques arrêts et après tu sens mieux les ballons pour faire quelques exploits. Je sors forcément contente de ce match" avoue l'internationale française. Elle n'a forcément pas été la seule à se satisfaire de cette démonstration faite aux Norvégiennes pour ouvrir ce Final Four. A commencer par son coach, Danyi Gabor, qui a tout de suite répliqué "Magnifique !" quand on lui a parlé de la gardienne tricolore et qui n'a pas manqué d'être dithyrambique par la suite. "Doudou (le surnom d'Amandine), sur mes statistiques est à 64% d'arrêts. C'est excellent! On a fait un très bon début en défense et quand on faisait une erreur elle arrivait et faisait l'arrêt. Elle fait des matchs excellents, elle a une attitude exceptionnelle et c'est le plus important. Vous savez, vous avez Amandine Leynaud, Kari Grimsbo et Eva Kiss, trois internationales de haut niveau et elles vivent très bien ensemble et forment une vraie équipe, toujours là pour se soutenir entre elles". Tout comme Stine Oftedal qui préfère la voir avec une tunique verte plutôt que bleue. "C'est une joueuse qui peut faire la différence toute seule sur une équipe. L'année dernière elle avait fait un tournoi magnifique, elle avait été élue MVP et peut-être que ce sera encore le cas cette année, souriait la Norvégienne. "Ce serait d'ailleurs bien qu'elle prenne la nationalité norvégienne!".
Une troisième finale, cette fois la bonne ?
Avec six participations sur six possibles au Final Four, Amandine Leynaud est la seule joueuse à n'avoir manqué aucun rendez-vous à Budapest (elle va jouer son onzième match dans un final four). Avant, c'était avec le Vardar, qu'elle a quitté à l'été. Pour autant, malgré ce record de participations et en jouant deux finales, elle n'a jamais soulevé ce trophée. " J'ai envie de vivre une belle finale, qu'on donne le meilleur de nous et qu'on ne regrette rien. Ca paraît bateau comme phrase mais ce soir (hier) on ne regrette rien. Quand on regarde Vipers, elles ont des regrets de ne pas avoir été à leur niveau en première période et je n'ai pas envie que ce soit le cas pour nous. Tu as toujours envie de gagner, tu viens ici pour gagner" expliquait-elle. Cette fois, elle va avoir le public pour elle, alors qu'il lui était plutôt hostile sur les autres éditions. "Pour moi cela a deux sensations. Quand j'étais là et que toute la salle était contre moi j'avais l'impression d'être galvanisée mais quand c'est dans ton camp c'est cool aussi. Ce sont deux feelings différents, je ne regrette pas d'avoir vécu l'autre manière de venir ici parce que ça forge quelque chose en toi". Face à Rostov qui n'a pas été rayonnant contre Metz la veille (victoire 25-27), la voie semble toute tracée pour la formation magyare qui pourra encore bénéficier d'un public bouillant qui va se faire entendre face à la faible délégation russe venue à Budapest.De Budapest, Maxime Cohen.