LdC (M)
Les clubs payent les pots cassés du Mondial
Les retours du championnat du monde sont difficiles, surtout pour les clubs ayant perdu des éléments sur blessure pendant le mois de janvier. Et il y a aussi ceux qui se rendent compte qu'on leur a caché des choses...
Les effets du championnat du monde risquent bien de se faire sentir quelques temps encore chez les plus grands clubs européens. En France, Nantes a perdu Cyril Dumoulin jusqu'à la fin de la saison tandis que Saint-Raphaël va devoir faire quelques temps sans Dani Sarmiento. Mais à l'étranger, certains sont encore plus mal lotis. Ainsi, Barcelone a communiqué ces dernières heures sur trois blessures qui pourraient bien handicaper le club dans les prochaines semaines. Cédric Sorhaindo sera, suite à sa blessure contractée avec les Bleus face à l'Allemagne, absent six semaines, victime d'une "blessure myotendineuse à la jambe droite". Le demi-centre islandais Aron Palmarsson, lui aussi suite au match contre la Mannschaft, souffre d'une blessure à l'adducteur de la jambe droite et devra observer trois semaines de repos. Mais Xavi Pascual, l'entraineur blaugrana, ne décolère pas contre Casper Mortensen et le staff de la sélection danoise. Si on savait celui-ci touché au ménisque après la rencontre face à la Tunisie, l'ailier gauche n'est pourtant pas sorti du groupe champion du monde et a même disputé quelques minutes lors des matchs suivants. Sauf qu'après évaluation par son club, la blessure nécessite une opération et donc plusieurs semaines d'absence. Entrainant la colère du coach du Barça : "Le format du championnat du monde doit être repensé pour les joueurs. Les blessures sont des choses qui arrivent, mais le minimum est que les fédérations nous en parlent. Et, dans le cas de Mortensen, nous attendons encore."
A Flensburg, les dents grincent aussi
Xavi Pascual n'est pas le seul à être monté au créneau pour dénoncer le manque de communication. A Flensburg aussi, on a pesté quand on s'est rendu compte que Gøran Johannessen était déjà revenu sur les terrains après une fracture du pouce, à priori sans que la fédération norvégienne ne prenne la peine d'en parler au staff du club allemand. "Le dernier examen montrait qu'il pouvait reprendre l'exercice. J'ai donc été très surpris et déçu de voir qu'il avait joué trente minutes. La première préoccupation doit être la santé du joueur. A mon avis, une telle sollicitation n'est pas bonne pour sa convalescence" disait Maik Machulla, l'entraineur du SG, en début de championnat du monde. Depuis, son demi-centre ne s'est pas blessé de nouveau, et l'histoire est close. Mais le coach du leader invaincu de la Bundesliga n'est pourtant pas au bout de ses peines. Un autre Norvégien, l'arrière droit Magnus Rød, a été touché à la cuisse en demi-finale (photo de gauche), mais a insisté pour tout de même jouer la finale. Les champions du monde Lasse Svan Hansen, qui souffre de la hanche, et Ramsus Lauge Schmidt, en délicatesse avec ses genoux, pourraient manquer le match de reprise du championnat, la semaine prochaine face à Wetzlar. Jim Gottfrisson, touché au mollet et sorti lors du tour principal du mondial, est dans la même situation. Mais cette fois au moins, on ne s'est pas plaint du manque de communication.
Kevin Domas