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LDC - Tour principal

Brest - Metz, un duel à deux visées

, par Kucerka

(photo : Bertrand Delhomme)
Première historique en Ligue des Champions, deux clubs français croisent leur route. Metz se rend à Brest pour la deuxième fois cette saison (17H45). Les Messines tenteront de s'affirmer en tête du classement de ce groupe 1 dans l'optique d'obtenir un quart de finale le plus favorable possible, pour tenter de se qualifier pour le Final Four de Budapest. Depuis son arrivée en LFH, Brest tente de gravir les sommets, pas à pas. Cela avait déjà commencé alors que les Bretonnes n'avaient pas encore mis les pieds en LFH lorsqu'elles venaient enlever la Coupe de France à Toulon lors de la saison 2015-2016. A peine arrivées en LFH, elles disputaient (déjà) une finale de championnat, face à Metz, qui depuis, n'a jamais cédé sa place. Sur la scène nationale, le titre de LFH est d'ailleurs le seul qui manque dans la vitrine de Gérard Le Saint, puisque l'an passé, ses protégées ont une nouvelle fois soulevé la Coupe nationale. Ce Brest-là pourrait donc faire penser au Fleury de Fred Bougeant qui a glané un titre de champion lors de la saison 2014-2015 et s'était hissé en finale la saison d'après. Il pourrait aussi faire penser à l'équipe d'Issy-Paris, entrainée par Arnaud Gandais et Pablo Morel qui avait réussi l'exploit de sortir les Messines lors de la demi-finale de play-off cette même saison. Pour la faire courte, Brest est le nouveau concurrent direct de Metz, qui s'est installé au sommet du handball national depuis plus de 20 ans. "On a eu des rivalités avec Le Havre, avec Fleury, Besançon, Issy-Paris, Toulon... Avec Brest, il n'y a pas de rivalité particulière, c'est un terme un peu agressif. Il y a des matchs plus difficiles que d'autres chaque saison, on fait avec. Moi ce qui m'intéresse c'est la pérennité du club" raconte Thierry Weizman. Le bilan est simple à dresser. Depuis la saison 2001-2002, seules quatre titres de champion ont échappé à Metz (2002-03 : Besançon ; 2009-10 : Toulon ; 2011-12: Arvor 29 ; 2014-15 : Fleury). Un bilan incroyable que Brest tente de venir amoindrir depuis qu'il est arrivé au plus haut niveau, en vain. "Chaque année on se rapproche un peu plus de l'objectif, peut-être que cette année sera la bonne. Maintenant Metz s'est aussi renforcé, elles peuvent jouer avec l'équipe de France championne d'Europe sur le terrain, ça nous complique la tâche" constatait Gérard Le Saint.

Un même match pour à des fins différentes

C'est donc en partie pour cela que, Thierry Weizman et Gérard Le Saint se refusent à parler de rivalité sportive entre les deux clubs. Chacun veut voir regarder ses objectif en face, sans réellement regarder ce qui se fait à côté. Quand le Brestois nous expliquait son club n'était que finalement  "un petit jeune" qui ne jouait pas dans la même cour que Metz, le Messin notait l'importance qu'il donnait à la pérennité du succès du sien. '"Il faut savoir garder sa personnalité et ne pas regarder au travers des modèles des autre, il faut qu'on parvienne à garder notre marque de fabrique à savoir pour nous, la formation, jouer avec le plus de joueuses locales ou françaises, chercher un état d'esprit d'attachement au club et faire passer la structure avant toute chose". Si aujourd'hui nous allons assister à la première rencontre de l'histoire entre deux clubs français en Ligue des Champions, il ne faut pas oublier que l'un rêve de Final Four quand l'autre a déjà rempli sa part du contrat en atteignant le tour principal. C'est pour cela qu'outre la dimension nationale que prend cette rencontre européenne, Thierry Weizman se veut pragmatique et ne pas oublier l'importance des points pris à l'extérieur. "Pour nous, ce n'est ni plus ni moins qu'un match de Ligue des Champions à l'extérieur que ce soit à Brest ou ailleurs ça ne change absolument rien. Cela fait deux saisons qu'on tombe en quart de finale de cette compétition et qu'on sait toute l'importance de ce tour principal quand on veut avoir un quart abordable pour espérer se qualifier pour un Final four. Pour l'avoir, il faut gagner tous nos matchs à domicile et grappiller quelques points à l'extérieur" nous indiquait-il. Tandis qu'à Brest, le but est désormais de faire bonne figure dans un groupe où on ne peut espérer mieux qu'une quatrième place et potentiellement affronter Györ en quart de finale. "A partir du moment où nos objectifs en Coupe d'Europe sont déjà atteints, on est plutôt sereins et l'idée c'est de ne pas faire comme la dernière fois en championnat, (ndlr: le 29 décembre dernier, Metz l'avait emporté à Brest (20-35) pour le compte de la 13e journée) de montrer un meilleur visage, expliquait Gérard Le Saint. Pour nous, l'objectif est clairement le championnat, donc nous n'avons pas de pression particulière sur une rencontre comme ça. On est là pour apprendre". Metz doit en effet repartir à la conquête de la première place qui pourrait être prise en cas de victoire, si Rostov remporte son duel face à Buducnost. Même si cette affiche aurait pu avoir une toute autre importance d'un point de vue comptable en championnat de France, aujourd'hui elle n'est ni plus ni moins la rencontre entre un Metz mort de faim qui veut engranger le moindre point avec ce Final Four de Budapest toujours en vue et un Brest qui continue de se faire les griffes sur un tapis de luxe, pour sa première participation au tour principal malgré de l'expérience à tous les postes.

Maxime Cohen

Brest - Metz 17H45 beIn Sports 1 [standings league_id=72]
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